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 Que la fête commence ( Aarwen)

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Fagos

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MessageSujet: Que la fête commence ( Aarwen)   Que la fête commence ( Aarwen) EmptyDim 28 Mar - 14:17

Fagos marchait silencieusement et calmement dans les rues de Samroun, auprès de son amie Aarwen. Après leurs retrouvailles aux ruines, ils avaient décidé d’aller faire un tour en ville. Aarwen lui avait alors demandé ce qu’il souhaitait faire : « Qu’as-tu donc envie de faire ! Vieux troquet mal famé, mais où l’ambiance est chaude et électrique, promenade dans les rues animées à se moquer des passants comme deux gamins qui n’ont rien d’autre à faire ? Hein ! Allez ! dis-moi tout, qu’est-ce qui te tente ? Une beuverie jusqu’à plus soif ?

-Pourquoi choisir ? Ces propositions sont toutes aussi alléchantes les unes que les autres, avait-il répliqué.»


Cela faisait un moment qu’il n’était pas revenu en ville. Il passait la plupart de son temps en compagnie de Shayan et de leur fils Thorondor. Et lorsqu’il avait un moment de libre, il en profitait pour s’envoler et planer dans les airs, savourant cette liberté qui lui était propre. Ces derniers temps, il lui arrivait souvent de se disputer avec Shayan. Avec deux tempéraments forts cela ne pouvaient qu’être ainsi ! Mais la fréquence de ces disputes avait fortement augmenté ces temps-ci. Il fallait dire qu’ils n’étaient pas vraiment prédisposés pour avoir une vie de famille banale, normale. Ni shayan, ni Fagos étaient du genre à rester sagement à la maison, menant une vie de couple et de famille idéale. Le sorcier y avait peut-être cru au début. Mais il ne fallait pas se voiler la face. Ils avaient besoin tous deux de se ressourcer. La liberté était toute aussi importante du côté du sorcier que du côté de l’elfe. Fagos avait besoin de mettre de côté les problèmes familiaux. Et il savait qu’il en était de même pour Shayan. Ils s’aimaient, mais cette vie commençait à les étouffer tous les deux. Ils avaient besoin de respirer. Il était heureux d’avoir retrouvé Aarwen ce soir là. Elle lui procurait cette bouffée d’air, même si elle l’ignorait.
Il se sentait revivre. Non pas qu’il se sentait mort jusqu’ici, mais il pouvait mettre de côté le Fagos père et mari, et retrouver l’homme, le sorcier. Et il allait en être ainsi toute la nuit ! Il voulait en profiter.


Les rues principales étaient loin d’être désertes. Les ivrognes, les fêtards, les fraudeurs, les insomniaques, les catins, étaient de sortie. Bien sûr, il y avait aussi toutes les créatures de la nuit, qui se fondaient parmi les humains, ignorant le danger qui les menaçait à chaque instant. Ils arrivèrent sur la grande place, là où avait lieu le marché. Mais la nuit, les étalages de légumes étaient remplacés par les marauds, les saoulards, et les gens de la haute quittant leurs festivités, s’éloignant des gens du bas peuple dans leur calèches. Ils continuaient d’avancer, observant le comportement de tout ce petit monde nocturne. Quelques mendiants vinrent leur demander quelques pièces mais ils les chassèrent d’un regard noir. Il ne valait mieux pas chercher une vampire et un sorcier. D’ailleurs, ils comprenaient tout de suite le message.
Ils passèrent devant le parlement, siège des Etoiles, grand monument ayant survécu miraculeusement aux foudres de la guerre. Il se demanda un instant ce qu’étaient devenues les étoiles, devenues gouverneurs. Fagos savait ce que c’était que de gouverner un peuple, et ce n’était pas une tâche aisée. Ces personnes s’étaient retrouvées à ces postes sans le demander, mais elles n’avaient pas le choix. Après avoir soufflé Séphirots et ses sbires de Samroun, il avait fallu remettre de l’ordre. Il se demandait pourtant si elles allaient continuer encore longtemps ainsi…

Ils quittèrent la grande place et bifurquèrent dans une rue où des cochers attendaient patiemment leurs maîtres et maîtresses. Ils pouvaient entendre de la musique classique ainsi que des rires sentant l’hypocrisie à plein nez. Pourquoi ne pas s’inviter à la fête ? Fagos détestait ce genre de personne car il avait été lui-même l’un d’entre eux jadis.

-Que dis tu d’aller à une petite fête ?

A cette heure-ci les invités devaient être déjà bien imbibés de vin, et personne ne ferait attention à la venue tardive de ces deux nouvelles têtes.
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MessageSujet: Re: Que la fête commence ( Aarwen)   Que la fête commence ( Aarwen) EmptyDim 28 Mar - 16:22

Les deux amis marchaient côte à côte, profitant de cette soirée à sa juste valeur. Il y avait longtemps qu’elle ne s’était pas promenée ainsi en compagnie d’un ami. Lors de ses chasses, elle était telle la louve solitaire. Le prédateur tapis dans l’obscurité, silencieux, attentif, attendant le moment opportun pour la mise à mort… jouant parfois pour titiller la mise en bouche.
Ce soir, elle goûtait son plaisir, ses sens à l’affût de la moindre parcelle de vie qui pourrait être digne de son intérêt. Allier l’utile à l’agréable, une devise bien alléchante pour la nocturne. Elle humait les fragrances de la peur, du désir, de la colère, autant de sentiments s’entrecroisant dans les rues sombres de la ville. Se mêler à la foule, se nourrir des pulsions des uns et des autres… véritables hors d’œuvre avant le plat de résistance. La cerise sur le gâteau.
Elle savait que Fagos n’était probablement pas dupe, il l’a connaissait bien. Elle ne lui avait jamais rien caché, ni sur ses intentions, ni sur sa nature profonde. Elle assumait pleinement ce qu’elle était, sans en rougir. Son excitation, les lueurs de gourmandise dans son regard étaient autant de signes extérieurs, sur ses envies de chasse… Elle n’avait jamais su faire semblant.
Ce soir, elle s’amuserait, carpe Diem, laissé-allé total… ils se fieraient à leur intuition, à leur besoin, laissant le hasard décider pour eux…
Spontanéité et défoulement étaient leur devise…

Errer dans les rues à la recherche de l’occupation idéale, se fier à son instinct… était un bonheur simple et amusant. Tous deux ne passaient pas inaperçus, leur prestance, leur charisme… leur aura brumeuse et insaisissable. Ils fascinaient et soulevaient à la fois chez les personnes qu’ils croisaient, pour leur plus grand plaisir.
Elle aimait cette ambiance mêlée de débauche, de violence et de passion.

Complicité, intimité,
Voilà deux mots étrangers à la louve, pourtant ils n’avaient jamais autant été d’actualité. Les évènements se déroulaient avec une aisance tranquille, tout semblait couler de source. Aarwen se sentait bien, étrangement bien. Elle était naturelle, elle était elle-même…
Ils ne se parlaient pas… les mots n’avaient pas vraiment leur place.

Ils quittèrent finalement les artères animées et se retrouvèrent dans une des rues parallèles au centre névralgique de la capitale. Moins de bruit, beaucoup plus d’ombres furtives et le ballet incessant des coches. Les troquets malfamés, les maisons closes firent place aux grands hôtels particuliers et aux maisons de maître.

Au loin le son étouffé d’une musique classique, une soirée mondaine devait avoir lieu quelques mètres plus loin. Et les deux amis, probablement sur la même longueur d’onde ont la soudaine même idée. Toutefois, Fagos la devança.

Un sourire malsain se dessine au coin de ses lèvres. Elle les voit déjà se fondre incognito dans la masse huppée qui déployait leur ennui et leur hypocrisie.


« Quelle bonne idée mon cher, vous lisez dans mes pensées… »

Elle lui envoya une bourrade complice dans les côtes.

« Que dirais-tu de te faufiler par l’une des fenêtres de l’étage, je suis certaine que nous trouverons parures et vêtements de circonstance »

Sans plus attendre, avec sa dextérité et sa souplesse naturelle, elle fila au pied de la grande demeure. Il ne lui faudra pas longtemps pour escalader la grande façade et s’introduire à l’intérieur. Le sorcier suivit la fille de Caïn de près.
Ils se retrouvèrent dans une chambre spacieuse, visiblement habitée au vue du désordre qui y régnait.
Sans se gêner, Aarwen commença la visite des lieux, à la recherche du dressing afin d’y trouver une robe plus adaptée aux prévisions futures de la soirée. Après avoir fouillé, sortant les tenues et les balançant à travers la pièce. Elle finit pourtant par trouver son bonheur.
Oubliant la présence du prince sombre, elle ôta sa robe tâchée de sang et déchirée et enfila une magnifique tunique blanche, épousant ses formes harmonieuse sans pour autant la mouler. Le bustier mettait en valeur sa poitrine laiteuse, et le bas recouvrait avantageusement le grand jupon de dentelle qu’elle avait préalablement mis. Elle redressa ses cheveux dans un chignon sauvage et elle plaça le collier de perles blanches, harmonieusement entre les mèches.
Classe et simplicité…
Son charisme et son charme naturel faisant le reste.

Une fois prête, elle se retourna vers lui, un sourire aux lèvres, elle l’attrapa par la main, l’embarquant dans son sillage. Puis, elle lui glissa joyeusement :


« Et bien que la fête commence ! je sens que l’on va bien s’amuser »

Ils se faufilèrent tous deux dans la foule, la nocturne était aux anges, elle allait pouvoir chasser en toute impunité, se mêler à eux, mettre l’ambiance à leur manière…
Ce soir tout était permis…
Ce soir elle se permettait tout…
A voir si son complice suivrait…
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MessageSujet: Re: Que la fête commence ( Aarwen)   Que la fête commence ( Aarwen) EmptyDim 28 Mar - 18:22

Aarwen avait eu la même idée. Quel meilleur terrain de jeu qu’une soirée mondaine ? Ils pouvaient facilement se fondre parmi les ducs, comtes et autres titres plus ou moins importants, et pouvoir jouer avec eux, sans qu’ils ne se rendent compte du danger qui les guettait. Fagos n’était pas dupe. Il savait qu’Aarwen allait en profiter pour se sustenter et c’est ce qu’il aurait fait aussi s’il avait été vampire. Entre un pauvre qui ne se nourrissait que d’ordures et un baron en bonne santé, il n’y avait pas photo.

La vampire conseilla de changer de vêtements avant de rejoindre la fête. Elle n’avait pas tord. Il leur fallait être présentable ! Ils ne pouvaient entrer avec une robe déchirée et tachée, ainsi qu’une chemise dans le même état. Sans attendre de réponse, elle escalada le mûr de l’hôtel avec grâce et souplesse. Fagos la suivi, s’aidant des balcons. Rapidement, et silencieusement, ils entrèrent dans une chambre. Cet appartement appartenait assurément à un couple à en voir les accessoires qui y trainaient : bijoux, accessoires de coiffure et de maquillage pour la femme ; ceinture, cigares, cendrier pour l’homme. Tout était propre, ordonné, correctement rangé… mais plus pour longtemps. Aarwen était en train de remédier à cet ordre… Elle avait trouvé le dressing de la femme et s’amusait à sortir les tenues une par une puis à les jeter à travers la pièce.
De son côté, le sorcier ôta son long manteau ainsi que sa chemise et partit à la recherche des affaires de l’homme. Bizarrement, ses vêtements étaient soigneusement pliés dans une malle. D’un côté les pantalons, d’un autre les chemises… Tandis qu’Aarwen était en train de revêtir la robe adéquate, Fagos sortait une par une les chemises toutes pitoyables. Il ne pouvait porter ces horreurs ! En plus, elles étaient toutes blanches ! Il commençait à désespérer lorsqu’il trouva enfin celle qui lui fallait. Elle était toute en noir, sobre mais élégante. Il s’agissait surement d’une chemise de deuil, mais elle deviendrait une chemise festive pour ce soir !
Pour arranger encore son apparence, il attacha ses cheveux couleur ébène et ajouta un foulard autour de son cou, marque de noblesse, évidement de la même couleur.

Il rejoignit Aarwen et ils descendirent tous deux vers la salle de réception. Quel couple ! L’homme tout vêtu de noir, la femme tout en blanc. Et quelle prestance ! Ils n’avaient pas besoin de tout l’apparat des nobles pour les tromper. Fagos, ayant du sang royal dans les veines s’adaptait parfaitement à ce beau monde. Et Aarwen dégageait un tel charme, un tel charisme, et une telle beauté qu’elle allait faire plus d’une jalouse !
Un quatuor composé d’un clavecin, de deux violons et d’un violoncelle animait la soirée. Comme il s’en doutait, elle avait bien commencé depuis un moment déjà ! Le repas avait l’air terminé mais certains étaient encore à table discutant de manière joviale. D’autres dansaient tout en tentant de garder le rythme malgré l’effet de l’alcool. L’allégresse, l’ivresse et la séduction étaient les maîtres mots de cette soirée. Cela convenait parfaitement à notre sorcier.

-Voyez un peu ce magnifique buffet qui s’ouvre devant nous ma chère…lui glissa-t-il à l’oreille.

Aarwen n’avait que l’embarras du choix pour trouver la proie qui lui conviendrait le mieux. Quant à Fagos, il allait pouvoir s’amuser avec les jeunes femmes toute plus frivoles les unes que les autres malgré leur rang. Cependant, Fagos s’était trompé sur un point. Leur entrée n’était pas passée totalement inaperçue. Ils voyaient bien les regards curieux, envieux se poser sur eux. Il sentait qu’il allait passer une agréable soirée ! Un serveur vint leur proposer deux verres de vin. Fagos accepta volontiers et tendit un verre à sa compagne. Il n’était pas certain qu’elle puisse boire du vin mais elle pouvait toujours faire semblant. Ils se fondraient plus facilement un verre à la main.
Portant le verre à sa bouche, il continuait d’observer les festivités. Quelques groupes s’étaient formés, souvent les hommes entre eux, et les femmes entre elles. Certains osaient aller inviter une belle à la danse, l’alcool aidant. Des couples ne se quittaient pas, allant discuter ici et là avec d’autres. Fagos ignorait qui était l’organisateur de cette petite soirée, mais il saurait s’adapter.
Le quatuor entama une valse, et les danseurs s’en donnèrent à cœur joie, l’ivresse augmentant l’effet d’étourderie.

-Si nous nous séparions un instant ma chère…

Il leur serait plus aisé d’accomplir leur petit jeu, chacun de leur côté. Mais de toute façon, il ne lâcherait pas Aarwen du regard… Qui serait le premier à trouver sa proie ? Une espèce de challenge s’installa naturellement entre eux, connaissant l’objectif de chacun, sans même le dire. Ils se connaissaient trop bien pour ça.
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MessageSujet: Re: Que la fête commence ( Aarwen)   Que la fête commence ( Aarwen) EmptyLun 29 Mar - 18:18

La même longueur d’onde, encore et toujours…
Qu’il était bon de retrouver Fagos dans toute sa splendeur. Aussi naturel et détendu. Il y avait bien longtemps qu’elle ne l’avait vu comme ça et cela lui faisait vraiment plaisir.
Tout en contraste… et pourtant si proches.
Lui dans sa tenue sombre, elle immaculée…
Ils ne passèrent pas inaperçus, les regards se tournèrent vers eux. Sans se départir de son calme, Aarwen souriait à la ronde, divine, droite, se déplaçant avec sa grâce naturelle, légèrement féline.
Sous son apparence avenante et tranquille pourtant, le prédateur repérait les lieux, ses yeux avertis avaient déjà embrassé la salle, son odorat récoltait avec un plaisir non feint, toutes les fragrances émanant dans la pièce et elle avait déjà localisé sa ou ses futures proies.
La soirée avait commencé sur les chapeaux de roues, elle allait finir dans un feu d’artifices et la nocturne ne pouvait que s’en réjouir.

Elle sourit à l’évocation ambiguë de « buffet », car le sorcier savait parfaitement bien ce que cela impliquait pour elle.

« Oui, je crois que ce soir, nos hôtes nous offres une palette attrayante de choix, aussi divers que variés et délicieusement prometteur. »

Dans la salle des centaines de vies qui fourmillaient, des personnes qui s’amusaient, celles qui, tout comme elle ; voulaient oublier l’espace de quelques heures la morosité de leur existence… Tant de vies différentes, tant de destins divers… et tous ont en commun un sang onctueux, vivifiant, régénérant… Penser à la liqueur carmine, lui donna soudain soif et elle s’était décidée à suivre ses envies, se laisser porter par les évènements et les pulsions qui l’animaient… vivre tout simplement sans se poser de questions. Elle était là pour ça, pour profiter… s’amuser, abuser… elle ne se refuserait rien en cette nuit….
Elle avait envie de se mêler à la foule anonyme, se plonger discrètement au cœur même de la cité, entourée de toutes ces proies potentielles, sentir leur angoisse, leur peur, leur doute. Se nourrir de tous ses sentiments qui s’entremêlent. Frôler les nuques affriolantes, les gorges appétissantes… sans que personnes ne se doute de rien.

Elle accepta le verre que lui tendit son ami, mais ne le porta pas à sa bouche. Le vin serait difficile à ingurgiter pour elle et elle préférait ne pas prendre de risque. En revanche, le champagne coulait à flot près de la grande table du buffet.

Fagos, joueur, tout comme elle, lança les hostilités. Un challenge entre eux, un jeu cruel pour les autres, mais elle n’était pas là pour s’apitoyer, elle était là pour s’amuser… il fallait bien qu’elle flatte cette bête qui était en elle… et elle devait le reconnaître, elle aimait cela de plus en plus.


« Que le meilleur gagne alors ! »

Sans attendre de réponse, elle prit congé de lui.
Après un rapide coup d’œil en repérage des lieux, elle prit la direction du buffet. Tout en traversant la pièce, elle aperçut la piste de danse où se dandinait des humaines en quête de sensations fortes… d’autres étaient déjà pompettes… … Les langues se délieraient et les êtres guindés, se décoinceraient…comme souvent lors de ce genre de soirée, tout se finirait dans un élan de débauche. Décadence et illusion des puissants, repoussant leur ennui…

Pour l’heure, elle se retrouvait près de la grande table où étaient servis des cocktails plus appétissants les uns que les autres. Aarwen se servit une coupe de champagne dans laquelle, elle mélangerait du sang… mais plus tard.
Seule, l’air vaguement triste, elle donnait l’impression d’être bercée de mélancolie. Innocente créature, si jeune…perdue… elle jouait son rôle à merveille et elle savait que bientôt le premier mordrait à l’hameçon, ce n’était qu’une question de minute.

Effectivement, un homme, dans la trentaine environ s’approcha d’elle et l’invita à danser. Il avait du charme, une certaine présence et prestance, le genre sûr de lui, auquel on ne refuse pas grand-chose. Elle s’empressa bien entendu d’accepter l’invitation, c’était la victime parfaite pour commencer la soirée. Après quelques danses où elle se contenta de répondre vaguement à ses questions, ou de l’écouter en hochant la tête, il lui proposa de se rapprocher de nouveau du buffet afin de se désaltérer. Elle le suivit sans mot dire, toujours en gardant cette réserve énigmatique et mystérieuse dont elle s’était parée ce soir.
Au fil de la discussion, son verre toujours à la main, elle n’y avait que très légèrement trempée ses lèvres, elle lui fit comprendre avec subtilité qu’elle avait besoin de prendre l’air. Il accéda bien entendu à sa requête et gentleman, la conduisit sur la terrasse.

Toujours l’esprit provocateur, elle n’oublia pas de s’adresser à Fagos par télépathie, lui lâchant un laconique
: * Repas ferré… le guerrier est coiffé sur le poteau… j’espère que la défaite ne sera pas trop amère…*

Puis le couple sortit. Ils marchèrent, tels deux tourtereaux dans les allées bien dessinées des jardins.
Petite chose frigorifiée, elle frissonna, simulant un froid soudain et se rapprocha implicitement de son cavalier. Celui-ci profitant de l’aubaine, ne se fit pas prier et d’un geste charmeur, referma son bras protecteur sur les épaules de la jeune femme… heureusement qu’il faisait noir, il ne pouvait apercevoir les lueurs assassines dans le regard de sa partenaire…
Avec douceur, elle lui fit face, déposant un baiser sur ses lèvres…
Charmante créature, l’attirant dans les filets dangereux de la veuve noire.
Ignorant, insouciant, il se laissa prendre comme un débutant.
Elle n’eut plus qu’à refermer le piège… Un vrai jeu d’enfant.
Dans les coins sombres, derrière les haies, elle envoûta sa proie de son charme particulier.
Dans son cou, il ne lui resta plus qu’à planter ses canines aiguisées, tout doucement, comme un jeu, il n’y vit que du feu.
Inconscient du danger, prisonnier de son plaisir et de son désir, il se laissait faire.
Le fluide rubicond envahit le palais de la caïnite, de sa délicieuse saveur.
Et elle but à grandes gorgées, frémissante de bonheur.
Les forces petit à petit abandonnaient l’homme tandis qu’elle en reprenait.
Aguerrie, elle ne tâcha même pas sa robe blanche, pas une goutte ne vint s’écouler sur le fin tissu. D’une main experte, elle recueillit les dernières perles rubicondes, alors que le corps sans vie, s’écroula à ses pieds.
Rapidement, elle cacha la forme inerte dans les buissons, rien de plus facile pour la jeune femme pourvue d’une force bien au-dessus de la moyenne.

Puis, l’air de rien, il ne lui resta plus qu’à rejoindre le bal où la musique battait son plein.
Des yeux, elle chercha son ami, déjà en charmante compagnie.
En signe de victoire, Elle leva son verre de champagne à l’intention de Fagos. Après avoir préalablement laissé tomber les gouttes de vitae emprisonnée dans sa fiole. Elle aimait voir le liquide rouge se mêler doucement avec les bulles dansantes.
Une fois chose faite, elle put enfin le déguster.
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MessageSujet: Re: Que la fête commence ( Aarwen)   Que la fête commence ( Aarwen) EmptyMer 31 Mar - 13:45

Aarwen était partie à la chasse de son côté, Fagos en profita pour faire un petit tour dans la salle, afin de repérer les demoiselles méritant la compagnie du sombre sorcier. Ce petit jeu l’amusait grandement. Cela lui rappela ses années d’errance de monde en monde, libre, attaché à personne, se permettant de jouer avec les femmes prêtes à rentrer dans son jeu. Il espérait ne pas avoir perdu la main. Mais après tout, séduire était dans sa nature. C’était comme un don inné. Il n’avait pas vraiment besoin de se forcer pour capter l’attention d’une jeune femme… Il s’aperçu agréablement qu’il en était toujours de même. Il circulait parmi les convives, dans toute sa noblesse, accrochant au passage des regards envieux. Il ne souriait pas. Il pouvait donc paraître froid, détaché de toute cette allégresse, mais cela faisait partit du jeu. Les femmes aimaient les hommes énigmatiques. Ce n’était pas vraiment dans sa nature non plus de sourire niaisement à tout va !
Il jeta un coup d’œil à Aarwen, elle était en train de danser avec un jeune homme. Elle avait déjà trouvé sa proie. Il ne lui faudrait plus longtemps avant qu’elle ne le transforme en repas. Elle le devançait. Mais il ne voulait pas non plus choisir n’importe qui.
Il continuait son petit tour, passant à côté de mouchoirs qui tombaient soit disant malencontreusement à son approche. Mais il les ignorait. Cruelle satisfaction !
De son côté, la vampire éloignait sa proie afin de la tuer dans la discrétion. Il sourit légèrement à la provocation amusante de son amie.

Il repéra alors lui aussi sa proie. Une jeune femme seule, assise sur une chaise dans un coin de la pièce, se plaçant volontairement extérieure à la fête. Elle l’intriguait. Pourquoi ne pas se mêler aux autres ? Son regard balayait la salle, mais il paraissait pourtant si lointain. Il était clair, qu’elle n’était présente à cette soirée. Son regard se posa sur Fagos et elle resta un moment fixée sur lui. Elle paraissait embarrassée, ou peut-être surprise que quelqu’un la remarque. Mais elle n’avait pas le comportement d’une jeune femme intimidée par un bel homme. La surprise passée, elle l’ignora et dévia alors son regard. Il s’agissait de la seule femme qui l’ignorait royalement dans cette soirée. Fagos n’en fut pas vexé. Au contraire, cela attisait sa curiosité. Mais il n’irait pas la voir tout de suite. Si elle s’était mise à l’écart, il y avait bien une raison. Et tout le monde avait du le remarquer, mais personne n’allait à sa rencontre. Qui était-elle ?

Un mouchoir tomba encore une fois lorsqu’il passa près d’un groupe de jeunes femmes. Il daigna cette fois-ci le récupérer.
-Excusez-moi mais l’une d’entre vous a perdu ceci, dit-il en montrant le mouchoir.
Elles souriaient toutes, mais l’une d’entre elle, les joues rouges lui répondit. Il lui rendit alors son précieux tissu et engagea la conversation sur l’ambiance festive de cette soirée. Elle n’en revenait pas. Cet homme daignait lui adresser la parole. Et les trois autres ne faisaient que glousser à chaque phrase du sorcier. Il aperçu alors Aarwen revenir, l’air triomphant, et la vit lever son verre vers son concurrent avant d’y savourer la boisson. Le message était clair. L’homme n’était plus de ce monde. Il revint vers ses joyeuses demoiselles et les flatta sur leur beauté, leurs habits etc… Il n’y pensa pas le moins du monde, mais elle n’y voyait que du feu. Au fil de la conversation, il réussi à tirer des informations. La soirée était organisée par le baron Barnovel accompagné de sa femme et de deux de ses filles. La baron avait invité de hauts convives, tels que des comtes et mêmes des ducs. Ce baron avait l’air d’avoir la cote avec la haute cour ! Mais tous ces titres n’avaient plus aucun sens, puisqu’il n’y avait plus de roi. Fagos s’amusa à penser qu’il avait le plus haut titre. En effet, il était lui-même Prince, et même Roi s’il avait reprit le trône de son père, après l’avoir tué. Mais il en avait décidé autrement. Il ne voulait pas repenser à cette période douloureuse. Il demanda alors si elles connaissaient la jeune femme qui se tenait à l’écart de la fête.

-Oh il s’agit d’Anna Barnovel. C’est la cadette des filles du baron. La seule à ne pas être mariée encore ! Pourtant elle a 25 ans ! Mais apparemment elle refuse toutes les demandes !

-Oui, elle n’a pas toute sa tête à ce qu’il paraît, surenchérit la brune en baissant le ton.

-Vraiment ?

-On dit qu’elle se promène seule dans la nature. Elle parlerait même aux animaux! gloussa la blonde.

-Une fille qui préfère les animaux à un mari, quelle idiotie !
Ces femmes l’exaspéraient au plus haut point, et cette Anna l’intriguait de plus en plus.

Il finit son verre et décida de prendre congé de ces écervelées.

-Vous dites qu’elle parle aux animaux ? Bizarre, je ne la vois pourtant pas en votre compagnie.
Leurs sourires disparurent aussitôt laissant place à un visage outré.

-Mesdemoiselles dit-il en saluant.

Puis il les laissa caqueter dans leur coin et s’en alla prendre un autre verre, ainsi qu’un deuxième. Il se dirigea vers la jeune femme aux cheveux couleur ébène, au regard froid, bleu, et triste. Elle avait de l’allure, de la classe, beaucoup plus que la plupart des demoiselles de cette soirée. Sa beauté devait en attirer plus d’un et cela devait rendre fou son père qu’elle ne soit pas encore mariée. Il sentait que le challenge était de taille. Mais n’était-ce pas plus jouissif ? Il voyait déjà les pintades rencontrées auparavant poser leur regard outré sur lui. Oui, il osait les abandonner pour aller à la rencontre d’Anna Barnovel, la « folle ». Elle était surement moins folle que celles-ci !

« A mon tour. Tu noteras que je ne donne pas dans la facilité…moi. » lança-t-il à Aarwen. Il savait qu’elle entendrait ses pensées.
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MessageSujet: Re: Que la fête commence ( Aarwen)   Que la fête commence ( Aarwen) EmptyDim 18 Avr - 8:58

Elle boit son verre par petite gorgée, le liquide pétille dans sa gorge et lui fait un bien fou ! Un kir royal, façon vampire… une pointe de sang en guise de crème cassis. Elle ne peut empêcher d’afficher un sourire triomphant… elle a une marge d’avance sur son ami… mais néanmoins, il a raison sur un point… il n’avait pas cédé à la facilité… un nouveau défi donc à relever pour la fille de Caïn… car saigner une deuxième victime s’avérerait beaucoup plus difficile…

Mais il en fallait beaucoup plus pour l’arrêter et en cette soirée, elle était particulièrement motivée. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pris le temps de s’amuser vraiment. Laisser parler cette partie sombre d’elle-même, sa « bête ». Elle en avait besoin, renier sa véritable nature trop longtemps n’était jamais bon et à cette période charnière qu’elle traversait, elle risquait fort de basculer du mauvais côté à force de trop vouloir le fuir. Elle canalisait donc sa force dévastatrice, la relâchant un peu de temps en temps. Cela lui faisait d’autant plus de bien que sa vie auprès de ses jumeaux, bien qu’enrichissante, l’obligeait à prendre sur elle. Heureusement son côté louve, avait réveillé un instinct maternel, qu’elle n’avait jamais soupçonné avoir auparavant.
Et puis, son aventure dans les marais avec Anikeï, l’avait également bien secouée. L’expérience avait été douloureuse, éreintante, dangereuse et il s’en était fallu de peu pour qu’elle se retrouve directement en enfer… mais au moins, elle y avait gagné un ami sincère.
Ce soir, elle était là donc pour oublier un peu son quotidien et se détendre. La présence de Fagos à ses côtés l’enchantait également et le retrouver ainsi, libre de ses carcans familiaux, à nouveaux complètement lui-même était grisant. Sur bien des points, ils se ressemblaient beaucoup tous les deux… Le sorcier était loin d’être un tendre, il avait lui aussi cette partie sombre en lui. Elle l’avait su dès le premier regard, et si beaucoup ne le savait pas aujourd’hui, elle s’en rappelait très bien.
Alors le voir ainsi ce soir, partir en chasse avec un plaisir non feint la ravissait. Certes, ils ne chassaient pas tous deux le même gibier, mais les motivations et le plaisir était le même… les techniques également… séduction, ferrage… mise à mort… du moins pour elle.
Elle ne pouvait d’ailleurs s’empêcher de se demander jusqu’où il avait l’intention d’aller avec la jeune femme sur laquelle il avait jeté son dévolu.

Tranquillement, elle finit son verre et recommença à arpenter les grandes salles éclairées. Il y avait décidément du monde à cette soirée, du beau monde. Elle n’était pas pressée, elle avait tout son temps…
Quelques rencontres, quelques discussions, elle était dans son rôle de femme du monde, souriante, polie, charmante… mais à chaque fois elle se défilait subtilement, prenant congé, ne quittant jamais son objectif premier.

Et puis, elle le sentit…
Il y avait un autre vampire sur les lieux, un peu plus vieux qu’elle… un aîné… quoi de mieux pour corser les choses… une bonne aubaine.
Ravie de sa décision, elle souffla dans la tête de son ami :
*je crois que je viens de me trouver une victime à ma valeur…*

Elle n’en dit pas plus, là où elle était, elle ne voyait plus Fagos, certainement très occupé à charmer la donzelle.
Souriante, elle s’avança donc vers son congénère :


« Bonsoir mon cher ! La soirée se passe-t-elle comme vous le souhaitez »

Il posa son regard étrange sur elle et esquissa un sourire.

- Bonsoir… quelque chose me dit qu’elle va devenir beaucoup plus intéressante… Il fit une pause et poursuivit… Arzhel Maelgwen, pour vous servir…

« Vraiment ? Aarwen Sombrelüne… Enchantée…»

Le contact était établi, elle était consciente qu’elle pouvait fort bien se mettre dans la gueule du loup, mais n’était-ce pas là l’intérêt du jeu ? Elle s’attaquait à plus gros qu’elle, un autre fils de la Nuit qui plus est… Une hérésie, un crime selon les anciens… Elle s’en fichait éperdument, depuis quand Aarwen suivait les règles établies et certainement pas celle-là… les vampires avaient un sang vivifiant et délectable, pourquoi s’en priver ?

Une dernière phrase à Fagos, pour qu’il sache qu’elle avait relancé son défi et elle retourna toute son attention sur son interlocuteur. Il était hors de question de se laisser distraire par quoique se soit, l’enjeu était beaucoup trop important.
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MessageSujet: Re: Que la fête commence ( Aarwen)   Que la fête commence ( Aarwen) EmptyDim 2 Mai - 12:16

Fagos arriva à hauteur d’Anna Barnovel et lui tendit un verre tout en souriant poliment.

-Bonsoir. Puis-je ? demanda-t-il en désignant la chaise vide près de la demoiselle.

Elle le salua en retour et accepta les deux propositions. Elle paraissait quelque peu surprise qu’un homme vienne s’asseoir près d’elle. Mais elle faisait tout pour l’ignorer et continua à observer la salle. Fagos fit de même sirotant son vin puis il décida de rompre le silence.


-Cette soirée vous ennui-t-elle ?

-Pardon ?

Le sorcier ne voulait pas passer par quatre chemins. Il savait que s’il commençait par la flatter, il romprait toutes ses chances. Il décida alors de la surprendre.

-Excusez-moi mais depuis mon arrivé, vous êtes assise ici même, sans prendre part aux festivités. J’en conclu donc que tout ceci vous ennui. Me serais-je trompé ?
La jeune femme hésita un instant puis lui répondit d’un ton sec.

-Non, vous ne vous êtes pas trompé. Bravo. Seriez- vous clairvoyant ?
-Clairvoyant non. Observateur oui.

Elle trempa ses lèvres dans le liquide bordeaux. Fagos en profita pour continuer.
-Si ces festivités vous ennuient tellement, pourquoi y venir ?
Elle prit un air offusqué.

-Monsieur, je n’ai pas à m’expliquer là-dessus.
-Pardonnez-moi mon indiscrétion, mais je cherche seulement à comprendre pourquoi vous aimez perdre votre temps ?

Elle se tourna vers lui pour la première fois.
-Etes-vous venu me voir dans l’intention de gâcher cette soirée ?
-Non ce n’est pas mon intention. Je pensais qu’elle était déjà gâchée pour vous.
-Monsieur, je ne vous permets pas…
-Allons allons…la coupa-t-elle gentiment. Je ne suis pas venu vous voir pour vous importuner. Répondez-moi, et je vous laisse tranquille.

Elle le dévisagea puis s’adossa à nouveau contre son dossier, et son regard balaya de nouveau la salle. Elle semblait agacée, néanmoins, elle ne mit pas un terme à cette conversation. Il l’intéressait donc.

-Très bien. Je vais vous répondre. Sachez que je n’aime pas perdre mon temps, mais je n’ai tout simplement pas le choix.
Cela fit doucement rire notre sorcier.
-On a toujours le choix.
-Facile à dire pour vous. Vous n’êtes pas la fille d’un baron !
-C’est vrai. Mais la liberté est propre à chacun, dit-il en se rapprochant légèrement de la jeune femme. Il cherchait à l’envouter.
Vous êtes peut-être la fille de… Mais vous êtes aussi une femme, une belle jeune femme, libre de ses actes. Seulement lorsque l’on souhaite être libre, il faut l’assumer. Et je pense que vous n’êtes pas prête à le faire. Vous vous tenez à l’écart des festivités, pour bien faire comprendre à votre père que vous n’en avez que faire. Mais vous savez très bien que cela ne vous apporte rien. Vous sentez vous plus heureuse assise seule au fond d’une salle ? Vous vous sentez emprisonnée. Mais vous pouvez à tout moment briser vos chaînes. Il suffit simplement d’assumer son choix…
Il sentait qu’il faisait mouche. Son regard avait retrouvé cette tristesse qu’il avait aperçu auparavant.
Il entendit Aarwen le prévenir qu’elle avait ferré une autre proie. Il espérait cette fois, qu’elle augmenterait la difficulté.


-Où voudriez-vous être en cet instant ?
Son visage reprit cette expression froide et dure.
-On ne vous a pas dit ? Je suis la folle qui traine dans la nature et parle aux animaux, répondit-elle d’un ton sarcastique.

Cette jeune femme était loin d’être folle et elle était certainement plus intelligente que toutes les autres pintades de la salle.
-Il n’y a pas de honte à aimer la nature. Pour tout vous dire je voue une certaine passion aux aigles. Suis-je fou pour autant ?
Enfin, elle esquissa un demi-sourire. Fagos était sur la bonne voie !
-Vous n’en avez pas l’air. Son ton se fit plus doux.
-Merci, répondit-il en souriant.

Le sorcier jeta un regard sur le reste de la salle, mais il ne voyait pas Aarwen. Il se demandait qui était l’heureux élu. Cependant, il remarqua que certains regards étaient posés sur eux. Ils étaient constamment surveillés.


-Que dites vous d’aller prendre l’air ? Je me sens quelque peu observé, pas vous ?
-Vous avez raison. Prendre l’air me fera le plus grand bien.
Fagos sourit intérieurement. Il avait réussi à l’amadouer.

« Ca sent bon pour moi ma chère » pensa-t-il à l’adresse d’Aarwen.
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