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 Seul dans les marais [PV Aarwen]

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Anikeï

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MessageSujet: Seul dans les marais [PV Aarwen]   Seul dans les marais [PV Aarwen] EmptyDim 27 Déc - 23:54

Aarwen a écrit:

« Et bien allons-y mon cher, le luxe et le confort nous attendent ! »

Elle espérait sincèrement cette fois qu’ils réussiraient à partir, elle ne donnait pas cher de leur peau à tous deux, ils ne pourraient supporter, ni l’un ni l’autre une nouvelle attaque sans grave conséquence, ils risquaient même leur vie à ce stade.
Pourtant, vaillamment, ils avancent encore, par quel miracle arrive-t-elle à se tenir en selle, elle ne le sait pas vraiment, sûrement son instinct de conservation. Elle avait passé ses bras abîmés autour de la taille d’Anikeï, resserrant son étreinte certainement plus qu’elle ne le devrait, elle voulait juste profiter de sa chaleur, chaleur de son corps, douce et agréable et qui réchauffait le sien.

Combien de temps, la monture les transporta à travers les marais, elle ne saurait le dire, le silence planait entre eux, sans doute plus concentré l’un comme l’autre sur leur tentative de rester en selle.
Après un bon moment, l’œil affuté d’Aarwen aperçut au loin une lumière, son ouïe capta les sons d’un brouhaha joyeux et festifs, enfin… la civilisation ? ou encore un mirage dangereux, fait pour les attirer dans un piège qui l’est encore plus…


« Regardez là-bas ! Vous voyez cette lumière, vous croyez que nous devrions aller voir ! à votre avis… au point où nous en sommes… »

Le pas de mon cheval me berce et je finis par m'assoupir, malgré le danger d'un tel comportement. La corde que j'ai passé autour de ma taille, les bras d'Aarwen aussi, tout cela me retenait. Dans ma semi-conscience, je me dis que bien des hommes donneraient ma place pour sentir ce corps parfait contre le leur, mais ce que je sens surtout à cet instant, c'est le poids de la fatigue et la glace de la peau d'une non-morte. Et puis, les femmes m'ont toujours trouvé repoussant, mon désir prend des détours sinueux depuis longtemps. Pourtant, si la fatigue ne m'avait pas brisé, je n'aurais pas pu dire que je suis insensible à cette jeune femme. Son charme est dangereux...
La voix d'Aarwen me tire de mes pensées. Il me faut quelques centaines de mètres supplémentaires pour combler la lacune de mes sens. En effet, il semblerait que l'on festoie autour d'un certain nombre de feux. Et il serait curieux que nos sens nous abusent ainsi. Le paysage me donne confiance : le festin se tient sur une langue de terre sèche, au milieu d'un maigre bois.


- Allons-y ! Qu'avons-nous à perdre ? Il n'y a guère plus de danger à tenter d'approcher qu'à errer au milieu de cette fange !

Ma monture, elle, est toute confiante, et continue son chemin. D'ailleurs, ma main blessée me laisse tranquille. Finalement, nous débouchons au milieu d'une demi-douzaine de foyers, autour desquels se tiennent une majorité d'hommes et quelques femmes. Leurs rires et leurs chants s'arrêtent lorsqu'ils nous voient débarquer, crottés, épuisés, une mort-vivant et un albinos sur un cheval noir éreinté. Cet instant de silence ne dure qu'une fraction de seconde, mais quelque chose m'interpelle dans leur allure. Leurs vêtements étranges peut-être, surannés mais délicats et solides d'apparence. Ou bien leur visage, étrangement mélancolique et inexpressifs dès qu'ils se tournent vers nous, et surtout ces yeux comme des gouffres de tristesse... Pourtant, ils ne me semblent pas dangereux comme pouvaient l'être les créatures des marais. De toute façon il est trop tard pour reculer, et je suis conscient qu'il faut parler.

- Excusez-nous de vous déranger, mais nous sommes des voyageurs, égarés dans ces marais depuis plusieurs jours... Nous sommes épuisés, nous ne vous voulons aucun mal, voulez-vous nous accueillir pour la nuit parmi vous ?

Les paysans restent muets un moment. Je sens mon corps trembler d'épuisement et je vacille sur ma selle. L'odeur de leur nourriture est un supplice pour mes narines, mais quelque chose me retient, je ne saurais dire quoi. Un homme, le chef peut-être, se lève et s'avance vers nous.

- Cela fait bien longtemps qu'aucun étranger ne s'était joint à nous. Vous partagerez bien notre repas ?

Je meurs d'envie de répondre par l'affirmative, mais mon corps brisé prend le dessus sur le moindre de mes désirs.

- Oh que non, nous ne désirons qu'un endroit au sec et abrité du jour pour dormir, je vous en prie !

L'homme et ses compagnons me regardent sans mot dire, semblant partagés entre le regret et la satisfaction, mais que lire sur ces visages immobiles ? Finalement, l'homme nous entraîne à l'abri des arbres, où quelques perches et des peaux prises dans les travois accoudés aux sapins nous confectionnent une tente à l'ombre. Je ne réfléchis pas : il me faut un temps infini pour défaire mes noeuds et je m'effondre au sol, me trainant péniblement sur la couche rustique mais douillette. Aarwen aura peut-être la force de desseller mon cheval, mais bah, pour une fois, cette brave bête dormira ainsi.
Qui peuvent être ces gens, à la fois envoûtants et inquiétants ? Tout mon corps hurle de douleur. J'attends qu'Aarwen me rejoigne, oubliant que la nuit est son royaume et qu'après tout, elle pourrait bien choisir de reprendre la route...
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MessageSujet: Re: Seul dans les marais [PV Aarwen]   Seul dans les marais [PV Aarwen] EmptyVen 15 Jan - 13:51

Anikeï mit quelques temps à réagir. Le pauvre s’était assoupi sur sa monture, bercé par le pas chaloupé de son cheval. Il est vrai qu’ils étaient tous deux dans un état déplorable et leurs aventures dans les marais avaient quelques peu altérées leur force. Les blessures multiples recouvraient leurs corps meurtris, rompu par la fatigue, les brûlures, les coups.
Elle ne pouvait que souligner la résistance de son compagnon, incroyable, immense pour un humain… trop peut-être. Mais elle n’était pas là pour juger, ils avaient trop morflé ensembles, trop partagé ses heures de galère et de souffrance et surtout, il ne l’avait pas laissé tombé à un moment ou tout le poussait à le faire. De cela, elle ne pouvait lui être que reconnaissante, elle éprouvait un respect sincère envers lui, et elle lui ferait savoir qu’il pourrait désormais toujours compter sur elle. Et puis, elle y tenait à sa promesse, cette invitation dans une auberge bien chaude et accueillante, une nuit où douceur, confort et bombance les attendaient.

Pour l’instant, ils devaient encore sortir de cet endroit putride et immonde, elle avait l’impression qu’elle mettrait un certain temps avant de pouvoir se débarrasser de cette odeur ignoble et elle imaginait déjà les réflexions douteuses de ses deux rejetons… Ses enfants lui manquaient et de penser à eux déposa un voile de nostalgie et de tendresse sur son cœur mort… il lui tardait maintenant de les revoir, les serrer dans ses bras et sentir leur chaleur et leur amour… elle avait besoin de ça… mais elle devait avant tout, sortir de là.

Anikeï était d’avis d’aller à la rencontre de ces feux qui leur apparaissaient bien accueillants après leur épopée glaciale. Alors qu’ils avançaient, elle se demandait qui pouvait bien vivre en ces lieux, des gitans ? Ces gens du voyage, plein de magie ou de mystère… ou encore autre chose…
Elle frissonna, comme si elle avait froid, ce n’était pourtant plus des sensations qu’elle ressentait depuis qu’elle avait été transformée, elle trouva ça étrange et déjà ils arrivaient au milieu des foyers. Bien piètre visions devaient-ils envoyés, il fallait espérer que les gens ne prennent pas peur.

Consciente de sa nature, elle laissa son ami prendre la parole, préférant ainsi, pour le moment se faire discrète. Elle se contenta d’un signe de tête pour valider ses dires et attendit la réaction de leur hôte.
Un homme s’approcha et son allure sembla étrange à la fille de la Nuit. A quelle créature avaient-ils encore affaire ?
Pourtant, celui qui semblait être le chef de la ‘joyeuse bande’’ les invita à partager leur repas. Elle se voyait mal accepter cette offre, surtout que son appétit lui torturait les entrailles et ses canines la démangeaient plus que de coutume. Fort heureusement, Anikeï déclina l’offre, leur expliquant qu’ils avaient besoin tout deux, de repos.

Aarwen se sentait happée par le regard mort de leur interlocuteur, elle était gênée et très mal à l’aise. Elle sentait pourtant, leur sang pulser dans leur veine, un concert de battement de cœur qui excitait ses sens et titillait ses papilles… Elle sut en quelques secondes à peine qu’ils avaient démasqué sa nature et son esprit fatigué se persuadait que le bouillonnement intense du nectar pourpre était de leur fait… Il le faisait exprès. Comment, elle ne pourrait le dire, mais ce sentiment l’emplissait toute entière. Elle descendit de cheval et se colla contre la jambe d’Anikeï, elle s’agrippait à lui comme à une bouée, fermant les yeux et tentant de garder la tête froide…
De nouveau, elle tremblait de froid, claquant des dents, elle était tellement crispée que ses ongles se plantèrent bien malgré elle dans la cuisse de son ami.

Trop figée pour réussir à parler, la tête emplie par l’étrange complainte sanguine, elle avait l’impression de sombrer dans la folie destructrice de sa nature profonde. Elle tenta dans un ultime effort, de supplier l’albinos de quitter les lieux…


*Anikeï, partons d’ici*

Et puis elle s’écroula…
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MessageSujet: Re: Seul dans les marais [PV Aarwen]   Seul dans les marais [PV Aarwen] EmptyVen 15 Jan - 19:16

A peine ai-je le temps de fermer les yeux que je sens des ongles pointus se planter dans ma jambe. Malgré cette nouvelle douleur lancinante, il me faut un moment et un grand effort de volonté pour ouvrir les yeux et m'asseoir. Cette difficulté à m'éveiller s'ajoute à mon malaise. Mais mon corps n'est pas aussi inatteignable que celui d'Aarwen. Je commence à comprendre qu'on puisse mourir d'épuisement. Mais pas dans ce marais !
La vampire est agrippée à ma jambe, suppliante. Ses yeux sont écarlates, ses crocs scintillent à la lueur de la lune. La peur m'étreint. Face à elle, je suis une proie facile ! Pourquoi un si brusque changement d'état ? Est-ce les gens étranges qui la mettent en transe ainsi ? Je sentais le malheur, le voilà qui vient encore et au pire moment !


- Partir ? Je ne peux pas... Je ne peux plus !

Mais Aarwen s'effondre. Que faire ? Seul mon cheval paraît encore avoir un peu d'énergie, mais nous ? Et qu'arrivera-t-il si nous restons ici et qu'elle se réveille ? J'ai lu dans ses yeux la rage que la soif fait naître en elle et la peur m'en glace encore.
Les paysans nous ont laissés et continue leur fête. Quelque chose me dit qu'ils ne sont pas dangereux en eux-mêmes. On dirait qu'ils sont pris entre le monde des morts et celui des vivants. A vrai dire, nous sommes à deux pas d'aller les rejoindre. Je suis bien incapable de tenir debout.


- Vous ne dormez pas ? Vous êtes épuisés pourtant !

La voix enfantine me fait dresser les cheveux sur la tête. Une fillette, habillée elle aussi de cette robe ancienne, nous regarde avec insistance et curiosité. Je remarque qu'elle aussi est une albinos.

- Mon père et les autres n'aiment pas votre amie. Ils disent qu'elle est maudite.

- Pourquoi disent-ils cela ?je demande, plongeant mon regard dans celui de la fillette et serrant Aarwen contre moi, espérant ainsi glaner des informations ou gagner du temps...mais pour quoi faire ?

- Elle est morte mais elle parle et marche librement. Elle n'en a pas le droit. Ils disent que c'est le Mal qui la fait vivre. Mais de vous, ils ne savent pas quoi dire. C'est vrai que vous avez l'air bizarre !

- S'il te plaît,je murmure en suppliant l'enfant du regard, qui est à vrai dire notre seule chance.Nous ne sommes pas là pour vous faire du mal ! Nous pouvons partir dès maintenant. Mais tu dois nous aider ! Dis-nous où les marais finissent, et nous disparaîtront !

- Je ne pense pas qu'ils veulent que la femme parte,réplique la fillette, hésitante.

Autant profiter de la fascination que nous exerçons sur elle. Je serre ses mains dans les miennes. Elles sont chaudes et j'en suis surpris. D'un autre côté, du sang doit bien couler dans leurs veines pour qu'Aarwen soit dans cet état. L'Epée ne pourra pas nous sauver cette fois. Je suis vidé de toutes mes forces.


- Mon père dit qu'il n'y a que faire le Bien qui pourra nous sauver. Faire le Bien, c'est vous aider. Mais pas elle. C'est une méchante femme.poursuit la fillette.

Mais qui sont ces êtres si effrayants ? Mes poils s'en hérissent. Je préférerais presque Aarwen assoiffée que le regard vide de cette enfant. Le charisme est tout ce qu'il me reste en cet instant, et j'en fais usage en captivant le regard de cette petite bonne femme. Je n'ai plus de préjugés depuis longtemps.


- Cette femme m'a sauvé. En la tuant, vous commettriez quelque chose de très mal. Je t'en prie, aide-nous !

Finalement, la fillette acquiesce, surtout en entendant du bruit venant des feux de camp. Elle tire le cheval vers moi et la bête, avec un peu de persuasion, se couche pour me laisser monter. Je tire Aarwen sur son garrot, la posant en travers comme un sac. La fillette monte en croupe. J'hésite. Je ne sais pas si la pauvre bête supportera ce poids. Mais il semblerait que l'enfant soit légère, car ma monture se relève lentement. Cet effort m'a encore bien coûté, et lorsque le cheval se redresse, un vertige me fait m'effondrer sur son encolure.

Toi, je sais qui tu es. Tu es l'ami des elfes des marais. Je l'ai vu dans tes rêves. Mais si la femme revient, elle mourra pour de vrai !

J'ouvre brutalement les yeux. J'ai toujours le nez enfoui dans le crin de ma monture, couché sur Aarwen. Je me sens vaguement mieux, autrement dit je serais capable de faire trente mètres au plus pour m'effondrer dans un lit. D'ailleurs, il semblerait que la nuit ait avancé. Avec surprise, je me rends compte que l'odeur rancie des marais est loin. Des lumières s'allument dans le lointain. Serait-ce Samroun ?
Je murmure à l'oreille d'Aarwen :


- La nuit prochaine, ce sera baignoire, savon et lit de roi !

Sur ces mots, je m'effondre de nouveau sur l'encolure du cheval et je sombre dans les ténèbres.
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MessageSujet: Re: Seul dans les marais [PV Aarwen]   Seul dans les marais [PV Aarwen] EmptySam 6 Mar - 16:40

Dans une semi-inconscience, l’esprit de l’immortelle vagabonde. Elle s’est littéralement écroulée au sol, son corps meurtrie allongé à même le sol, froid, dur, inhospitalier pour elle, pourtant elle ne ressent rien… ou plus rien.

Cet endroit lui faisait peur, elle qui n’a peur de rien. Et si elle restait, elle sentait au fond d’elle que c’était pour y mourir. Mais elle n’en a aucunement l’intention, ils ne venaient pas de braver les éléments, affronter toutes sortes de monstres et un danger sans cesse plus grandissant pour… rien…
Si elle restait, elle serait mise à mort, sans aucune forme de procès, parce qu’elle était ce qu’elle était… un vampire. Un non-mort, une créature sanguinaire, sans âme, une damnée, rien de plus… Ces peuples à l’étroitesse d’esprit vivaient dans ces mondes ou tout doit être blanc ou noirs, jamais gris, jamais différent. Oui c’est vrai elle buvait du sang, ou c’est vrai également qu’elle tuait pour se nourrir, qu’il lui arrivait encore parfois de s’amuser avec ses proies… mais on ne peut toujours renier sa nature, elle ne le pouvait pas, du moins pas totalement et c’était le prix à payer pour avoir une vie normale et équilibrée… Cette vie à laquelle elle aspirait, celle auprès de ses enfants et de ses amis…
Mais à leurs yeux à eux, créatures étranges, tout cela ne comptait pas…
A son grand regret.

Elle ne pourrait dire ce qu’il y avait dans cet endroit pour la rendre encore plus faible, elle n’est plus maîtresse de ses mouvements, ni de ses pouvoirs de persuasions immuables à sa race, elle n’est plus rien, qu’une enveloppe charnelle, sans défense, seule contre eux tous.

Heureusement, elle peut compter sur son nouvel ami, qui n’hésite pas, une fois de plus à prendre sa défense. Il la garde sous son aile protectrice. Elle entend sa voix, à la fois lointaine et présente, palabrant avec une petite fille pour le salut de son amie. Encore une fois, elle lui sera redevable, elle a une dette immense envers lui.

Puis elle replonge dans l’inconscience, ses songes la mènent ailleurs. Toujours le même rêve hante sa mémoire, des ombres sans visage qui tourbillonnent autour d’elle, de plus en plus vite, de plus en plus fort… puis les silhouettes sombres s’effacent pour laisser la place à une course effrénée au dessus des terres d’Irlande. Elle vole à une vitesse vertigineuse au-dessus des collines vertes et graniteuses, en bas, la mer déchaînée se fracasse sur la côte déchirée et meurtrie.
Et puis tout à coup, tout s’arrête, elle reste pantelante, hagarde, toujours perchée au dessus de l’île, flottant dans l’air soudain trop calme, un silence pesant alourdit ses épaules…
Et puis plus rien, le trou noir…
Seul lui reste à son réveil, une désagréable impression de nausée et un vide immense en elle, comme si elle n’était rien qu’une coquille vide, sans consistance, une enveloppe charnelle sans intérêt, une poche à remplir… Un cadavre en sursit…

Ce soir encore, elle a du mal à atterrir, reprendre vie dans son corps, réanimer doucement chaque parcelle de son être, petit à petit, retrouver possession d’elle-même.

Les circonstances la forcent néanmoins à reprendre rapidement ses esprits. Encore dans le brouillard, elle se rend compte qu’est de nouveau à cheval… Anikeï presque couché sur elle. La sent-il bouger ? Se réveiller ? Toujours est-il qu’il se redresse à son tour.

Ni l’un, ni l’autre ne parlent et fait étrange, les marais semblent lointain derrière eux. Sont-ils enfin sortis de ce cauchemar ? Et comment ? Elle ne se rappelle de rien, juste les habitants étranges du campement bohémien.
La voix de son compagnon de route finit de la sortir totalement de la torpeur dans laquelle elle se trouve, mais ses forces l’abandonnent à son tour et il s’écroule sur l’encolure de son cheval.
Elle regarde dans la direction qu’il a désignée et aperçoit également les lumières qui scintillent au loin. Son instinct lui souffle qu’il ne s’agit pas de Samroun, mais leur état, et leur fatigue ne leur laissent pas d’autres choix que de se diriger vers celle-ci. La monture, elle-même, est au bord de la rupture. Il devient donc urgent qu’ils se reposent.

Par soucis de discrétion, elle s’avance vers un petit hôtel légèrement en retrait. Il ne paye pas de mine, mais il semble confortable et l’ambiance y est chaleureuse. Aarwen trouve l’endroit vraiment réconfortant. L’idéal pour deux voyageurs blessés et épuisés. La tenancière semble du genre discret et ne pose pas de question. Elle se contente de donner les clés de leur chambre à ces deux étranges clients.
Le cheval d’Anikeï est également entre bonne main et a été conduit dans l’écurie, jouxtant la grande bâtisse.

La nocturne attrape l’albinos et le transporte dans leur chambre. Un grand lit trône au milieu de la pièce, une grande armoire, deux magnifiques chandeliers disposés de chaque côté du lit. Une table, deux chaises. Un grand feu de cheminée crépite joyeusement dans l’âtre. Simple mais accueillant…

En silence, elle fait le moins de bruit possible pour ne pas le réveiller. Chose aisée pour une fille de la Nuit. Elle le déshabille lentement pour le mettre à l’aise et l’installe dans les draps. Elle dépose soigneusement ses affaires sur la table.

A bout de force également, elle vient s’installer à ses côtés, évitant de le frôler pour ne pas le réveiller. Elle lui tourne le dos.

Son regard est rivé sur la cheminée. La lueur des flammes déploie ses ombres dansantes sur les murs et la table basse. Le regard plongé dans l’âtre, elle observe le ballet des flammèches léchant les bûches. Fascinée, elle reste ainsi, les yeux rivés par le spectacle flamboyant.
Souvent, elle aime se laisser aller ainsi, l’esprit vagabond… prendre son temps, n’a-t-elle pas l’éternité ?

Malgré le danger que représente le feu pour ceux de sa race, elle avait toujours aimé l’ambiance chaleureuse dégagée par les foyers. Un retour aux sources, un brin de nostalgie traverse ses pensées, se revoyant les soirs d’hiver écouter sa grand-mère raconter les légendes du passé. Avec le recul, avec sa condition, elle se rend compte que beaucoup de choses finalement devaient être réelles, ou fondées.

Les heures s’égrènement, lentement, trop lentement et la soif se fait plus forte. Pourtant, elle ne bouge toujours pas. Veillant farouchement sur son compagnon d’infortune. Elle ne le lâchera pas, pas tant qu’elle n’aura pas la certitude qu’il aille bien. Avant de monter, elle a également commandé un plateau de nourriture pour qu’il puisse se sustenter et reprendre des forces. Mais pour l’instant, seul le repos pouvait lui apporter ce dont il a besoin.

La fille de Caïn n’est pas à son aise, elle sent déjà les prémices du jour s’annonçant, elle a beau calfeutrer les fenêtres, les rayons meurtriers se faufilent malgré tout. Nerveuse, elle quitte le matelas confortable, et tourne en rond dans la pièce, comme un animal pris au piège…
La seule échappatoire lui restant… élire domicile, sous son lit….

A chaque grincement de lit, elle appelle Anikeï… mais à chaque fois cela s’avère être, une fausse alerte…
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MessageSujet: Re: Seul dans les marais [PV Aarwen]   Seul dans les marais [PV Aarwen] EmptyDim 7 Mar - 0:03

[ cheers ]

Ténèbres, encore et toujours. Un abrutissement aussi profond que la mort. Et puis, de temps à autre, des images pastels percent ce sombre rideau. Une plaine. Un chemin. L'aigle de Nahima perché sur un arbre, et un faucon volant en cercles dans le ciel. Encore et toujours cette image, cette route que nous devons emprunter en sachant qu'elle nous séparera.
Et puis les images disparaissent. Sont remplacées par d'autres, qui n'ont rien de commun.


Des bois sombres, enneigés, sinistres. Un lieu inquiétant où il ne fait pas bon vivre.
Pourtant, à l'orée d'une tanière, c'est bien la vie qui s'étale. Celle de jeunes louveteaux joueurs, roulant dans la poudreuse, jappant avec joie. Et puis se profile l'ombre inquiétante d'un loup argenté, puissant, dangereux, effrayant, aux yeux de braise. Terrifiante apparition, brusquement adoucie par les tendres coups de langue que l'animal distribue aux louveteaux. Les petits jouent entre les pattes de leur mère, qui finit par se coucher et leur présenter ses mamelles. Les babines de la louve sont trempées de sang. Un être est mort cette nuit-là. Mais sa vie passe dans le lait de la louve et fait le bonheur des innocentes boules de poils qui se pressent contre elle.
Un cor de chasse résonne alors dans la forêt. La louve se lève, pousse ses petits à l'abri de la tanière. Les chasseurs surgissent alors, humains assoiffés de sang, le fusil à la main, excitant des chiens écumants. La louve s'enfuit, galope à travers la forêt, court encore et toujours loin de ses petits, pour les sauver, pour se sauver. Elle va maintenant dans une plaine verdoyante qui me rappelle l'Irlande, elle est à bout de forces mais les chasseurs la poursuivent sans relâche. Epuisée, elle finit par faire face avec courage, même si la partie est perdue d'avance.
Sang rouge sur l'herbe verte. La louve meurt avec courage et au moment de son agonie, toute la monstruosité revient aux chasseurs.
La louve.
Aarwen.

L'association se fait dans mon esprit presque automatiquement, entre cet animal effrayant mais incompris, et la vampire. Cette brusque mise en lumière me pousse vers la conscience avec violence et j'ouvre brutalement les yeux.
La pièce où je me trouve est de taille modeste, sobrement mais agréablement meublée. Dans une petite cheminée, des braises rougeoient encore. Une armoire, patinée par le temps, trône dans un coin de la pièce. Je suis d'ailleurs étendu sur un lit plutôt moelleux...en simple sous-vêtements. Mes vêtements sont pliés sur une chaise. La crasse les rend méconnaissables. Mon corps lui-même a sali les draps. J'en conclus que nous sommes arrivés sains et saufs dans cette ville qui flottait à l'horizon.
Mais Aarwen ? Où est-elle ?
Je me redresse brusquement et saute sur mes pieds. Mes jambes vacillent mais tiennent bon. La tête me tourne. Je parcours la chambre, la salle de bains attenante, avant de remarquer le manteau de la jeune femme posée sur la fenêtre. Je l'écarte et glisse un oeil à l'extérieur. Le crépuscule ne saurait tarder. J'ai dormi une journée entière. Mais cela ne me dit pas où est Aarwen, elle qui doit fuir le jour...
Je finis par me pencher au bord du lit. Et j'aperçois la silhouette de la jeune femme, yeux ouverts et écarlates. Elle n'a pas trouvé meilleure cachette...


- Je suis bien heureux de vous voir saine et sauve. Le soleil décline. Je pense que vous pouvez sortir de votre cachette. Toute la chambre n'est plus baignée de jour.

Je remarque alors qu'un plateau plein de nourriture a été apporté ; depuis un moment déjà car les plats sont froids. Qu'à cela ne tienne, je ne fais qu'une bouchée du pain, du fromage et du poulet rôti, sans état d'âme car je sais que ces mets ne sont pas pour la vampire. Une fois ce repas terminé, je me relève et m'étire avec lenteur, éprouvant avec pénibilité tous mes muscles suppliciés et mes blessures diverses...avant de me rendre compte que j'évolue presque nu sous le regard d'une femme. Une drôle de sensation me picote la nuque. Bien sûr, je n'ai jamais été pudique. Mais cette sensation n'a rien à voir avec la honte. On dirait plutôt une sorte de plaisir d'être dans cette situation...
Quoi qu'il en soit, je ne peux pas rester indéfiniment dans cette tenue, surtout pour appeler la tenancière de l'auberge. Je passe mon pantalon avant d'aller sur le pallier et d'appeler une soubrette.


- Monsieur est réveillé ? Il faut dire que Monsieur a beaucoup dormi... dit la jeune fille avec amusement lorsqu'elle me voit arrivé, crasseux et à moitié nu.

- Vous serez gentille de changer les draps. Et de nous préparer un bain pour ce soir.

La soubrette me regarde avec un air entendu et je mets quelques minutes à saisir l'ambiguïté de ma phrase. Qu'à cela ne tienne. Je retourne dans notre chambre et esquisse un vague sourire à l'adresse d'Aarwen. A son air épuisé, je devine qu'elle n'a pas dormi de la journée pour me veiller. Je repense à la louve de mon rêve.

- Le soleil est couché. A votre tour de vous nourrir. A votre retour, il y a de bonnes chances pour qu'un bain soit prêt. Je crois que cela nous fera autant de bien à l'un qu'à l'autre...

Je m'approche un peu plus d'elle. Elle est assoiffée, mais je ne la crains plus. Sa fatigue est palpable. La mienne aussi, car mes blessures me cuisent. Il me faudra encore quelques nuits aussi profondes que celle-ci pour m'en remettre, mais je suis en bien meilleur état que la veille.

- Partez sans crainte, mais ne tardez pas. Je n'ai pas envie de m'inquiéter ! je lui lance en lui adressant un clin d'oeil amusé.

[obsédé ? moi non, jamais lol! ]
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MessageSujet: Re: Seul dans les marais [PV Aarwen]   Seul dans les marais [PV Aarwen] EmptyLun 8 Mar - 15:00

[HRP : si peu, si peu Seul dans les marais [PV Aarwen] 690892 ]


Blottie comme un animal blessé au fond de sa tanière, l’immortelle trouve le temps plutôt long sous ce lit. Complètement crispée par les rayons dorés qui effleurent ses pieds, puis ses mains, elle doit sans cesse bouger pour qu’ils ne l’atteignent pas.
Heureusement, l’auberge est bien tenue et elle ne se retrouvera pas complètement couverte de poussière. En même temps, après ce qu’ils viennent de vivre dans marais, cela serait vraiment peu de chose.

Après quelques fausses alertes, elle entend enfin la voix d’Anikeï et voit sa tête finir par apparaître en dessous du lit. Elle lui adresse un sourire contrit, presque gêné. Elle a l’air fine la courageuse guerrière… Elle se faufile hors de sa cachette de fortune et se redresse. Elle se tient droite devant lui, évitant soigneusement de croiser son regard. Si elle avait pu, elle serait certainement rouge pivoine à cet instant… heureusement pour elle, être sans vie a finalement du bon dans certaine situation du moins.

Pour l’heure, elle est rassurée, la nuit tombe enfin, enveloppant dans ses bras sombres la cité. Tout son être ressent l’appel de l’obscurité, l’appel à la chasse… il est plus que temps. Elle n’est plus que l’ombre d’elle-même, les traits creusés par la fatigue et la souffrance, ses blessures à peine refermées, encore sanguinolentes, elle se sent plus que jamais vide, épuisées par l’appel douloureux de ses veines asséchées. Plus pâle que jamais, les yeux sombres, ouverts sur le néant, les lueurs rougeâtres de ses iris dansent leur folie. Une folie dangereuse pour son compagnon, dangereuse pour elle.

Dans un état second, elle le regarde et elle l’écoute, hagarde donner ses ordres à la servante. Sa seule obsession, les battements de cœur de celle-ci. Si tentant, si appétissant… elle salive presque et se force à fermer les yeux pour se retenir de lui sauter à la gorge, cela lui demande un effort de concentration énorme qui manque presque de lui faire perdre l’équilibre. Dans sa lutte contre ses instincts, elle ne prend pas garde aux réelles teneurs de la discussion de l’albinos avec l’employée et se contente de répondre machinalement au sourire de celui-ci par un rictus.

En revanche, elle accueille presque avec chaleur son invitation à partir chasser.


« Oui, je crois que je vais y aller… je ne voudrais pas vous sauter dessus…et à tirer sur la corde ainsi, c’est ce qui risque d’arriver….
Je fais au plus vite…»


Pour ne pas éveiller les soupçons, elle se décide de passer par la fenêtre. D’un bond souple, elle se laisse glisser aux pieds de celle-ci et s’éloigne rapidement dans la nuit. Elle court le plus vite que son état le lui permets afin de mettre le plus de distance possible entre elle et l’auberge. Elle court à perdre haleine, pendant près d’une heure. . Une chevauchée effrénée dans les sous-bois. Proche de la nature, ne faisant plus qu’un avec elle. Un pur moment de défoulement… Ses pieds crissent sur le sol gelé. Les arbres semblent figés, griffant de leurs fourches sinistres son visage à son passage. Elle court droit devant elle, mêlant sa course à celle du vent. Les grands chênes d’un air bienveillant déposeront leurs dernières feuilles récalcitrantes dans ses cheveux, offrant ainsi à la fille de la Lune, une allure des plus sauvages.

Aux abords de la forêt, à l’orée, un parc attrayant étend ses parterres fleuris et ses arbres bien taillés. Un endroit plein de promesse, un véritable vivier en matière de proies potentielles.
Elle repère un jeune couple enlacé, bras dessus, bras dessous qui arpente les belles allées. Pauvres enfants, inconscients au danger qui les guette, ils ne savent pas encore qu’ils viennent de faire leur dernier petit tour en amoureux… celui de trop. Il leur en coûtera assurément la vie. Sans préambule et geste inutile, la vampire ’immobilise l’homme et le vide de sa précieuse vitae. Le corps sans vie, git maintenant sur le bord du chemin, elle ne prendra même pas la peine de le cacher. Terrifiée la donzelle tente de s’échapper, mais ses jambes se dérobent sous elle et sa terreur est telle qu’aucun son ne sort de sa bouche. Tant mieux, elle pourra s’abreuver à sa gorge sans être dérangée par des cris stridents et désagréables. En revanche, sa peur est délicieuse et la louve s’en nourrit autant que de son sang.

Aarwen reprend sa route de son pas tranquille, le pas d’une bête rassasiée et revigorée d’énergie, presque heureuse. Un vague sourire flotte sur ses lèvres charnues, le goût velouté du sang de ses victimes encore dans le palais, une saveur délectable dont elle ne saurait décidément se passer… Car en plus de ce besoin naturel et vital qui rythme la vie de tout nocturne, s’ajoute la succulence et les effets bénéfiques du liquide pourpre… Cette sensation de vitalité, cet effet enivrant qui vous submerge et qui vous laisse l’espace de quelques minutes euphorique, qui vous réchauffe le corps et vous redonne des couleurs…

Aarwen est de nouveau pleine de vie ! Ses dernières blessures s’estompent rapidement. Elle est consciente qu’il lui en faudra beaucoup plus pour se remettre totalement de leur mésaventure, mais déjà cela suffit à taire cette soif atroce qui ne la quittait plus. Cela suffit pour rester sereine et maîtresse d’elle-même.

Sans perdre de temps, beaucoup plus rapide qu’à l’aller, elle retourne rejoindre son ami. D’un bond elle saute sur le bord de la fenêtre et se glisse silencieusement à l’intérieur. La pièce sent bon le propre, des draps propres, du linge, longue chemise sentant le frais et la lavande… plus aucune trace de crasse.

Pas de trace d’Anikeï, il n’est pas non plus dans le lit.
Elle s’avance alors au milieu de la chambre, les sens aux aguets, et c’est à cet instant qu’elle entend les bruits d’eau venant de la salle de bain.
Après une courte hésitation, elle s’approche, doucement, sans un bruit. Appuyée sur le chambranle de la porte, les bras croisée sur sa poitrine, elle l’observe en plein ablutions.

Rassérénée, elle a retrouvé tout son humour et ne peut s’empêcher de lui lancer un :


« Je vois qu’on ne m’a pas attendu pour passer aux bonnes choses ! »

Elle avait retrouvée un semblant de couleur, ses yeux pétillaient de malice.
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MessageSujet: Re: Seul dans les marais [PV Aarwen]   Seul dans les marais [PV Aarwen] EmptyMar 9 Mar - 0:06

Finalement, Aarwen se décide à partir. Le regard qu'elle lançait à la servante était des plus terrifiants, à vrai dire, et sa soif incommensurable était presque palpable, même pour un simple humain comme moi. Et si je ne la crains plus, il n'est pas bon de jouer avec le feu. D'un bond souple, la vampire disparaît par la fenêtre, me laissant le temps de songer à loisir.
Je sais ce qu'elle va faire. Tuer pour se nourrir. Je repense au rêve et à la louve. Bien sûr, je sais que tuer ses semblables est une chose mauvaise et condamnable. Pourtant, je n'ai pas de dégoût ou de rancoeur vis-à-vis d'Aarwen. Ce qu'elle fait ne me concerne pas, à vrai dire. Elle s'est comportée loyalement avec moi, et ce n'est que sur ces actions-là que je peux la juger. Elle est pour moi une femme fascinante et dangereuse à la fois. A vrai dire, je ne comprends pas vraiment l'aversion des gens envers les vampires. Certes, la plupart d'entre eux sont haïssables car ils tuent pour le plaisir de tuer. De ce que j'ai pu comprendre, Aarwen tue simplement pour se nourrir. Peut-être y prend-elle du plaisir aussi, mais je doute qu'elle ne prélève plus qu'elle ne le doit pour se maintenir en vie. Dès lors, où est le mal ? Les humains la détestent parce qu'ils la craignent. Mais elle a le droit de tuer pour survivre, c'est ce que nous faisons nous-même. Comme nous avons le droit de nous défendre contre ceux de sa race, mais ce souci d'extermination me laisse insensible. Une vie humaine ne m'apparaît pas si pleine de valeur par le simple fait qu'elle appartienne au genre humain. Tant que la balance s'équilibre entre les adversaires, ce n'est que justice.
Tout en réfléchissant, j'ai mis de l'ordre dans ma besace, sorti les onguents dont je risque d'avoir besoin pour apaiser mes blessures. La servante refait son apparition avec du linge propre. Elle me glisse de nouveau un regard curieux puis emmène mes vêtements et les draps. Elle revient bientôt avec des affaires propres, refait le lit avant de commencer des allées et venues chargée de seaux d'eau brûlante. Assis sur une chaise, je la regarde faire, pensif et fatigué. Quand enfin elle disparaît je me lève et je me dirige vers la salle de bains.
La pièce est tapissée d'épais lambris de sapin, et seule une ouverture bien calfeutrée donne sur l'extérieur. Si bien que l'eau du bain fumante fait régner dans la pièce une atmosphère moite et délicieusement chaude. La baignoire de bois est taillée à des dimensions étonnantes pour une aussi petite auberge, et le savon généreusement versé dans l'eau dispense d'épais ilots de mousse. J'abandonne mon pantalon et je me glisse dans cette eau si attirante.
La chaleur me saisit et me pénètre jusqu'aux os. Immergé jusqu'au menton, la tête renversée en arrière et les cheveux tombant en cascade désordonnée, je me laisse aller complètement au plaisir de sentir la tension de mes muscles s'estomper. Les yeux clos, je reste immobile, tellement bien que tendre la main et prendre le savon noir posé sur le rebord me semble terriblement difficile.
Tout à mon plaisir, je repense à Aarwen. C'est une vampire, certes, donc dotée des charmes propres à sa race, mais elle a éveillé en moi un désir enfoui. Cela n'a rien à voir avec ses capacités au combat, avec l'estime que j'ai pour elle. Simplement...elle excite mes sens. Mais pourquoi penserait-elle aux choses physiques face à moi ? Les simples femmes humaines me voient comme une espèce d'hybride bizarre et souvent je dois les payer pour leurs charmes, tant et si bien que j'ai fini par renier mes pulsions pour ne plus souffrir de les voir inassouvies. Alors pourquoi Aarwen, qui peut avoir tous les hommes qu'elle désire, tournerait ses envies vers moi ? Je sais ce que je suis : un sang-mêlé, au teint de nomade mais à la carrure de Russe, albinos, le front barré d'une cicatrice et doté d'yeux vairons. Rien de bien intéressant. Néanmoins, mon imagination travaille pour moi, et je me laisse aller à cette rêverie embuée, mêlant la moiteur, l'eau brûlante et la peau glacée de la jeune femme.


- Je vois qu’on ne m’a pas attendu pour passer aux bonnes choses !

Je sursaute vivement dans ma baignoire et me tourne vers la porte, où Aarwen me regarde avec amusement. Heureusement, mon teint n'est pas enclin au rougissement, mais je sens quand même le feu embraser mes oreilles. La mousse cache quant à elle l'autre partie de mon anatomie qui aurait pu trahir mes pensées. Ceci dit, la jeune femme me tend la perche, ce serait idiot de ne pas la saisir. Comprenne qui veut...

- C'est vrai, je n'ai pas pu résister... Mais libre à vous de vous joindre à moi ! Vous ne pouvez pas savoir comme ça fait du bien... Profitez donc que l'eau soit encore chaude !

Je lui adresse un clin d'oeil amusé. Aarwen a repris du poil de la bête, et peu m'importe comment en cet instant. Il sera bien temps de philosopher quand nous serons secs et reposés. De toute manière, cette rêverie traîne encore dans mon esprit et voir la vampire ne m'éclaircit pas les pensées...
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MessageSujet: Re: Seul dans les marais [PV Aarwen]   Seul dans les marais [PV Aarwen] EmptyMar 9 Mar - 13:14

Quel bonheur de retrouver tous ses sens et sa sensibilité exacerbée. Elle se sentait paradoxalement revivre et son humeur s’en ressentie indéniablement. Elle avait retrouvé le sourire, son ton espiègle et taquin. Et plus important, elle ne représentait plus un danger pour celui qu’elle considérait à présent comme un ami. Force était de reconnaître qu’il s’en était fallu de peu. Entre les heures de veille, son état d’épuisement et le jour la retenant prisonnière de la chambre, elle avait frôlé la catastrophe. Rarement, elle avait atteint cette limite, si fine, si instable, du moins pas depuis très longtemps et il n’avait manqué que très peu de chose pour que ses pulsions meurtrières prennent le contrôle total de sa personne. Une montée de violence sanguinaire… sans sa force intérieur, sa volonté d’esprit, probablement qu’Anikeï ne ferait déjà plus parti de ce monde.

Heureusement, la mauvaise passe était derrière eux et elle arborait maintenant une confiance et une sérénité retrouvée. Il lui faudrait encore, sans aucun doute qu’elle se nourrisse plus que de coutume pendant quelque temps pour se remettre totalement des séquelles encore visibles sur tout son corps, principalement les brûlures dues à la lumières mortelles émanées d’AniKeï et de ces elfes étranges des marais…
Cette expérience enrichissante et des plus douloureuses n’étaient pas prête de s’effacer de son esprit. Elle en garderait un souvenir cuisant qui laisserait pendant un moment des traces dans sa mémoire.

Mais l’heure n’était plus aux regrets, aux peurs et aux doutes… l’heure était à la détente. Ils devaient tous deux se reconstruire moralement et physiquement et l’un comme l’autre étaient d’accord sur ce point.

Tout comme elle, il avait meilleure mine, le repos et le bon repas lui avait redonné couleurs et forces. Elle continua de l’observer quelques minutes et s’amusa du mouvement de surprise que le secoua quand elle prit la parole. Son air furtivement gêné ne lui échappa pas, même s’il reprit rapidement une certaine contenance. Du moins, le maximum qu’un homme nu dans une baignoire puisse avoir.

Ses prunelles brillaient toujours de cette malice qui ne la quittait plus. Il l’a provoquait et elle ne se gênerait pas pour répondre à son invitation, bien au contraire…


« Puisque c’est proposé si gentiment… même si chaude ou non, cela ne change rien pour moi…»

Sans aucune pudeur, elle ôta sa robe et la jeta plus loin. Pensant qu’elle aurait bien besoin d’être nettoyée, voir même changée, car non seulement elle était souillée de boue et de sang et autre bave en tout genre, mais en plus elle était déchirée et brûlée à plusieurs endroits.

Dans sa parfaite nudité, elle vint donc s’installer face à son compagnon. Elle se glissa doucement dans l’eau mousseuse, réprimant un soupir d’aise, soupir par habitude puisqu’elle ne respire plus depuis bien longtemps maintenant. Elle ferma les yeux, l’espace d’un instant pour profiter pleinement de ce plaisir simple, mais tellement réconfortant. Elle resta ainsi plusieurs minutes, elle sentait ses muscles se détendre petit à petit et le sang sécher commençait à se détacher de sa peau rosi par le sang fraîchement ingurgité et par la chaleur du bain.
Elle se laissa couler un court instant afin de mouiller sa tignasse indomptable et réapparut à la surface, un sourire espiègle à la commissure de ses lèvres, la mousse s’écoulant doucement le long de ses épaules et de ses cheveux trempés.

Sans le quitter du regard, elle commença par se nettoyer doucement et lâcha, l’air le plus innocent possible :


« Avez-vous besoin d’aide pour vous frotter le dos ? Ou bien pensez-vous pouvoir vous en sortir tout seul ? »

Joueuse, elle guettait ses réactions, pas toujours évident de renier sa nature, et puis elle ne pouvait rester de marbre face à lui. Elle connaissait ses doutes et son amertume vis-à-vis des femmes, notamment les humaines… mais elle n’était pas comme elles… avant le physique, elle voyait son aura, son charisme et tout ce qu’il pouvait dégager. Son expérience dans les marais avait encore renforcé cette impression de puissance qui émanait de lui, s’en rendait-il seulement compte. Visiblement pas…

Tout dans son regard amène, visait à le rassurer et sans lui mettre la pression, en attendant sa réponse, elle s’occupa de ses ablutions sans plus porter attention vers lui… du moins en apparence.
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MessageSujet: Re: Seul dans les marais [PV Aarwen]   Seul dans les marais [PV Aarwen] EmptyMar 9 Mar - 23:40

Aarwen m'observe, souriante, légèrement rosie par sa nourriture et la chaleur de la pièce. Ce teint de porcelaine lui va étrangement bien et je me demande si elle aurait attiré mon regard étant humaine...
Bon, il faut vraiment que j'arrête de penser à ce genre de choses. Ce n'est absolument pas le moment ! Aarwen a dû deviner mes pensées et elle joue avec moi. Je ne peux pas lui en vouloir. Seulement, autant cesser de lui donner matière à plaisanterie tout de suite. Sinon, tout cela risque fort de dégénérer. Oh bien sûr, je sais me contrôler. Mais cela risque de me mettre de fort méchante humeur...
La vampire coupe court à mes réflexions d'une manière plutôt radicale, en répondant véritablement au premier degré à mes répliques. Elle glisse ses mains sur les rebords de sa robe hors d'usage - je ne l'avais même pas remarqué - et lance le vêtement à travers la pièce. Aucun détail ne m'échappe, de la courbe de ses hanches à sa poitrine pâle, en passant par la cascade de ses cheveux retombant sur ses épaules et cachant ses attraits.


* Par tous les démons des Enfers... *

Des années de maîtrise de mes sentiments me servent favorablement, et c'est presque avec naturel que je replie légèrement mes jambes pour permettre à la vampire de s'installer en face de moi. J'espère seulement qu'elle ne verra pas mes ongles plantés dans le bois de la baignoire...
Toujours impassible, je la regarde plonger la tête sous l'eau...en espérant qu'elle n'aura pas la mauvaise idée d'ouvrir les yeux sous la surface, car la mousse ne pourra plus rien cacher. Je dois absolument me ressaisir de toute urgence. Sinon je m'expose à la honte la plus cuisante de mon existence : celle de me faire renvoyer par une femme, et j'imagine bien Aarwen, toute étonnée de croire qu'un homme comme moi puisse fantasmer sur elle. Je ravale donc comme je le peux mes rêveries de garçon solitaire.
Lorsque la vampire, momentanément sirène, se relève, ruisselante et couronnée de mousse, je lui lance un sourire feint, tout employé que je suis à la maîtrise de mes émotions. Je suis tout à fait conscient d'être sur le point de céder aux appels d'une créature existant dans ce simple but que de séduire, mais qu'importe ? J'en suis conscient, c'est ce qui compte. Aucun sentiment ne cause ce désir, car le respect que j'ai pour la guerrière n'a rien à voir avec les fantasmes que j'ai pour la femme. Mais ces réflexions philosophiques ne me tireront pas d'avantage de ce mauvais pas. Surtout si Aarwen y va de sa malice...


- Me frotter le dos ? L'idée est bonne, mais je crois que vous aurez d'avantage besoin d'aide que moi. Il faudrait bien la poigne d'un homme pour décoller toute cette crasse et ce sang..., je lâche d'un ton neutre et badin, attendant la réaction de la femme.

* Bravo, splendide, quelle phrase subtile et pleine de romantisme... J'aurais mieux fait de me taire !*

Néanmoins, les regards que me lancent ma compagne de toilette sont ardents et me paraissent sans réelle équivoque. Mes bonnes résolutions me semblent bien fragiles. Sa façon de se détourner est pour moi comme une invitation. C'est une technique répandue sans distinction de race, semble-t-il...

*Et dans trente secondes, elle va me rire au nez, et je n'aurais plus qu'à partir et à ne plus la croiser pendant la prochaine décennie...*

Pourtant, j'attrape un gant de crin posé sur le rebord d'une chaise, je le trempe dans l'eau et je m'approche de la femme, les yeux fixés sur ses cheveux ruisselants. Je pose ma main gantée à plat sur son dos, l'autre enserre son épaule, fermement mais sans brutalité, comme une question.

- Vous permettez ?

Le temps est suspendu. J'ai osé et maintenant je vais savoir si Aarwen s'est joué de moi ou si j'ai quelque valeur physique à ses yeux. Cette angoisse de jeune premier finit par me faire sourire et je goûte sans plus me poser de questions la froideur de la peau sous ma main, contrastant avec le gant gorgé d'eau chaude.

[tout ça pour ça, eh oui !]
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MessageSujet: Re: Seul dans les marais [PV Aarwen]   Seul dans les marais [PV Aarwen] EmptyMer 10 Mar - 14:31

Elle s’amuse de ses doutes et de ses hésitations.
Heureusement qu’il ne sait pas qu’elle capte ses pensées. Elles lui explosent littéralement au visage tant elles sont puissantes. Pourtant rien sur les traits de la vampire ne transparait. Elle feint l’ignorance, mais se nourrit sournoisement de ces angoisses. Heureusement qu’elle a un respect sans bornes pour lui et qu’elle ne profite pas perfidement de la situation. Elle fait preuve à son égard d’un certain tact, bien qu’il en soit totalement inconscient à cet instant précis.
Le charme, la sensualité font partie de sa nature profonde, elle est faite pour séduire et rien ni personne, même pas l’amour pourra l’a faire changer sur ce point. Cette partie de sa personnalité est tellement ancrée en elle, qu’il lui semble difficile d’en faire abstraction… mais le veut-elle seulement ?

Pour l’heure, toute son attention est concentrée sur lui. Elle sourit quand il détourne l’air de rien sa proposition, l’invitant à son tour, sur un ton des plus caustiques de lui laver le dos. Bien que les mots soient maladroits, ils ont l’avantage d’être clairs et soucieuse de le rassurer, elle se retourne subitement, lui présentant ainsi son dos en riant.


« Bien, je compte donc sur votre poigne pour m’ôter tout cela… je tiens à retrouver la douceur naturelle de ma peau. Il est vrai que toute cette crasse est loin d’être confortable et agréable… et que ça brille !»

Elle ne voit plus son visage, mais reste attentive à ses moindre faits et gestes. Au moins dans cette position, il ne sera plus déstabilisé par les regards malicieux de la nocturne. Néanmoins, elle sait se faire désirer lorsqu’elle le veut et son goût avéré pour le jeu, la titille quelque peu.
Les genoux croisés devant elle, elle se met à l’aise et prends appui sur ses coudes sur le rebord de la baignoire. Cette position, loin d’être innocente accentue la cambrure de ses reins, offrant à son compagnon la totalité de son dos.

Elle entend le doux clapotis de l’eau quand il plonge le gant dedans, et réprime un frisson quand il appose celui-ci sur sa peau diaphane. Elle apprécie également cette poigne à la fois ferme et douce qui se referme sur la rondeur de son épaule.
D’une main, elle attrape ses cheveux et les passe devant, libérant ainsi totalement son cou.

De sa voix chaude et douce, elle répond :


« Je vous en prie… faite ! »

Rassurant ainsi de ces simples mots son complice.
Elle aime le contact de ses mains sur elle, elle ferme les yeux pour mieux en savourer les caresses.
Elle reste un moment ainsi, profitant de ce moment agréable. Sa bête en elle, ronronne joyeusement et petit à petit son corps pourtant mort arrive à se détendre lentement.

Lasse de rester passive, elle pivote brusquement et arrache le gant des mains d’Anikeï. Se projetant derrière lui dans un grand remous de mousse et d’éclaboussures. Un sourire à la fois carnassier et provocateur aux lèvres.


« A ton tour ! tu ne croyais quand même pas que tu allais y échapper. »

A vrai dire, elle ne lui laisse pas vraiment le temps de réagir, ni même de protester… sans compter qu’elle est beaucoup plus rapide que lui. Elle passe ses longues jambes effilées autour de la taille de l’albinos, l’emprisonnant ainsi.
Puis, elle pousse les hostilités un peu plus loin, plaquant son corps tout contre le sien.
A son tour, elle commence à frotter, tout en douceur le dos du guerrier.
Elle prend son temps, massant à la fois ses muscles endoloris, survolant avec légèreté ses blessures pour ne pas raviver la douleur.
Tendresse et passion… sont les seuls adjectifs qui l’animent à cet instant.
Tendrement, elle entoure sa taille de son bras inactif, resserrant son étreinte.
Sa tête posée contre lui… elle tente à lui prouver qu’elle n’est pas qu’animée d’instinct bestial à son égard… mais bien d’une affection particulière…


« Ça fait du bien de se retrouver ainsi…après tout ce que l’on vient de traverser… »
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MessageSujet: Re: Seul dans les marais [PV Aarwen]   Seul dans les marais [PV Aarwen] EmptyJeu 11 Mar - 22:03

Aarwen se laisse faire avec amusement et se cambre sous ma main avec complaisance, m'offrant à la vue la courbure parfaite de son dos et laissant deviner jusqu'à la rondeur de sa chute de reins à travers l'eau. Le message est clair, désormais. Je ferme les yeux quelques instants avant de débuter mes massages. Le regard de connivence de la vampire me rassure, finalement. Nous sommes probablement sur la même longueur d'onde. Et je ne suis pas homme à tergiverser longuement. La jeune femme se laisse faire avec plaisir, il serait idiot de ne pas en profiter !
Je commence à frotter le dos d'Aarwen avec le gant, pendant que ma main libre se promène le long de son épaule et de son cou, survolant sa peau de glace du bout des doigts, appuyant aux endroits endoloris et contractés pour détendre les muscles. C'est une activité dans laquelle j'excelle : trouver les tensions internes et les apaiser en massant du bout des doigts en un point précis. Mais pour des raisons bien prosaïques : ces massages soulagent les chevaux des steppes après de longues courses, pourvu qu'on sache sentir ces contractures. Néanmoins, je commence à découvrir un autre attrait, bien plus ludique, de cette discipline...
Tout à mon effort, je suis penché contre la vampire, la frôlant presque, sentant sourdre d'elle le froid de sa chair qui fait fumer l'eau brûlante. Mes mains sur son échine semblent sombres et grossières. Mais je m'en moque presque, maintenant. Aarwen n'est pas là pour me juger.
Soudain, la vampire se retourne prestement, affichant un sourire malicieux. Je n'ai pas le temps de réfléchir à une quelconque défense, elle m'a arraché le gant des mains et s'est assise derrière moi. Déstabilisé par sa vitesse de déplacement, je sens deux longues jambes glacées enserrer ma taille, et le corps de la vampire se colle langoureusement contre le mien. C'est la surprise qui me cloue d'abord sur place, et je sens mes poils se hérisser. Mais bientôt, mes fantasmes reviennent en force lorsque cette proximité nouvelle me révèle les formes douces de la jeune femme.


- Je me demandais quand est-ce que tu allais attaquer, je murmure avec une ironie provocante. Tu ne reste pas passive si longtemps, d'habitude...

Mais j'ai le loisir, tout comme elle, de goûter aux plaisirs de ces massages dispensés mutuellement. Bien sûr, le désir et la passion m'enflamment. Cependant, autre chose se rajoute à ces instincts. Sous la violence, il y a simplement le plaisir, dénué de toute bestialité, le plaisir d'être enfin en paix et de partager un peu de repos et de complicité avec un compagnon qui a souffert à vos côtés. Cette sympathie adoucit ma brusquerie naturelle.
Au bout du compte toutefois, je ne peux pas rester insensible à ce corps lové contre le mien, doit-il m'emprisonner. Douce capture en vérité... Je ferme les yeux, immobile, me laissant faire. Aarwen a un doigté parfait et soulage mon dos blessé et endolori. La douceur de ses mains est amplifiée par sa tête, qu'elle pose sur mon épaule. Temps mort, en quelque sorte, dans nos jeux à double sens. Sa main enlace mes épaules et pend sur ma poitrine. Je la saisis, glisse mes doigts entre les siens, pendant que mon pouce libre dessine des volutes sur le dos de sa main. J'appuie ma tête contre la sienne, posant ma joue râpeuse contre ses cheveux.
Il ne faut pas croire que je suis un rustre qui ne sait pas se tenir. Mais dans la steppe, la douceur et la tendresse n'ont pas leur place, car les hommes n'ont pas de temps à leur consacrer s'ils veulent survivre. Bien sûr que nous aimons, mais faire l'amour n'a rien de quelque chose ayant pour seul but de communier avec l'autre ou je ne sais quel concept de gens aisés. On couche avec sa femme pour avoir des enfants. Et si c'est plaisant, tant mieux, mais c'est accessoire. J'ai été élevé dans cet esprit-là, ma mère recevant parfois quelques amants mais se chargeant d'étriller sévèrement ceux qui tentaient de profiter d'elle. Quant aux femmes, elles ne m'ont pas dispensé ce genre de douceurs, et je n'en veux pas.
Du moins, pas avec les femmes normales. Aarwen, c'est différent. Nous avons été éprouvés dans les marais, et elle m'a prouvé ses exceptionnelles qualités. Cela donne une autre dimension à notre désir.


- Tu as raison... Il y a vingt-quatre heures, je n'y aurais pas cru. C'est bon de se retrouver ainsi, tous les deux.

Qu'y a-t-il à rajouter ? Toutes ces histoires de sentiments, nous les ressentons tous les deux de la même manière, alors à quoi bon parler ? Nous nous comprenons, en cet instant.
Sans lâcher la jeune femme, la tête toujours posée contre la sienne, ma deuxième main, qui traînait mollement dans l'eau, se pose sur la cuisse offerte qui me serre la taille. De nouveau, mes doigts reprennent leur ballet lent mais ferme, remontant lentement vers ses reins, mais avec le moins de brusquerie possible, du mieux que je le peux.
Une invitation, somme toute.
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MessageSujet: Re: Seul dans les marais [PV Aarwen]   Seul dans les marais [PV Aarwen] EmptyVen 12 Mar - 9:46

Sensualité et volupté…
La vampire sans aucun doute aime se fondre dans ces sentiments. Elle alterne avec un naturel saisissant douceur et passion et son partenaire s’en retrouve décontenancé, presque déstabilisé. Elle ne se départit pas de son sourire et répond à sa provocation dans un rire.


« Vous avez raison cher ami, mais il est également vrai que mon corps n’était pas soumis à autant de dextérité et de bien-être… ceci expliquerait peut-être… ma passivité passagère… qu’en dites-vous ? »

Elle aime son cynisme et ses phrases piquantes et ne se gêne pour répliquer sur le même ton. Elle se souvient alors que c’est ce qui lui avait plu lors des premières heures de leur rencontre, alors qu’ils étaient tous deux installés autour d’un bon feu de camp… et avant que la nuit ne dégénère carrément. Son comportement à la fois bourru et plein d’humour… caustique… C’était un homme d’action, un homme de la nature… et un homme de parole.

Elle apprécie cet instant avec lui, jouant sur les sous-entendu, sachant pertinemment comment tout cela va finir… le truc était de savoir lequel des deux craquerait en premier…
Cette pensée l’amuse…

Mais elle fait traîner le moment de tendresse… c’était tellement agréable cette vague de douceur après toutes les violences qu’ils avaient subit… Elle se laisse aller à ses caresses encore innocentes, sa peau sensibilisée par le ballet des mains de son compagnons, une invitation subtile à aller plus loin ? elle frissonne.

L’eau chaude et le désir réchauffe son être et elle revient fasse à lui avec douceur, son buste toujours emprisonné dans ses jambes puissantes. Elle plonge son regard dans le sien, son sourire ne l’a pas quitté, mais dans ses prunelles brille une lueur étrange .

Le sourire taquin, l’œil égrillard, elle ne put s’empêcher d’apprécier la vue de ce torse… un véritable appel au vice… elle le regardait d’un air gourmand, presque bestial… et sa langue passa de manière fugace sur ses lèvres…

Ses doigts courent avec habilité sur son torse musclé et bientôt ses lèvres vinrent les rejoindre.
Elle se colle lascivement tout contre lui, une de ses mains l’attrape par le cou, alors que l’autre s’agrippe à sa taille. Sa bouche quant à elle parcourait avidement ses pectoraux, alternant baisers légers et mordillage…

Poussée par une envie soudaine, elle s’empare enfin de ses lèvres, un baiser brûlant et passionné.

Elle en frissonne d’excitation, prise d’un besoin presque frénétique d’en avoir encore plus. Alors qu’il resserre sa prise sur sa taille, elle se colle totalement à lui. Une main dans ses cheveux, l’autre posée sur son torse. Ses doigts se font caresses, son corps félin… son désir remontant du creux de ses reins.

Elle s’occupe de lui avec un plaisir non feint. Sa bouche se fait caresse et l’effleure à peine… suivant le parcours sensoriel de ses lèvres à son cou, la froideur des canines survolant sa trachée… sans jamais s’enfoncer…
Elle ferme les yeux, savourant ce moment,


Elle s’écarte, brisant le contact un instant.
Puis, elle se rapproche de nouveau de lui, laissant ses mains se promener sur sa peau, redessinant du bout des doigts, le tracé net de ses muscles…
Elle l’attire à elle, resserre son étreinte.
Plus elle l’embrasse et plus l’envie de le mordre se fait présente,

Elle noie son regard dans le sien… les prunelles émeraudes a fait place aux lueurs rougeâtres dansantes, plus flamboyantes que jamais….
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MessageSujet: Re: Seul dans les marais [PV Aarwen]   Seul dans les marais [PV Aarwen] EmptyVen 12 Mar - 21:35

Hmm oui je crois qu'on va s'éclipser un instant Arrow
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MessageSujet: Re: Seul dans les marais [PV Aarwen]   Seul dans les marais [PV Aarwen] Empty

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