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 Le goût de la solitude

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Anikeï

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MessageSujet: Le goût de la solitude    Le goût de la solitude  EmptyDim 5 Déc - 1:17

(pas mis de PV. Je peux changer ça si tu veux)

J'aurais pu laisser Külüg aller où il veut : après tout, je n'ai plus ni foyer, ni attache. Retourné au point de départ, comme lors de mon arrivée dans ce monde médiéval et dangereux. Pourtant, je le guide. J'ignore où je veux - ou bien où je dois aller - mais je sais une chose : je ne veux voir aucun visage humain. Ma peine, ma rage, mes inquiétudes, je refuse qu'on les voie. J'ai simplement besoin de temps à moi pour clarifier mon esprit et rassembler les débris de mes sentiments. Aussi, je cravache Külüg pour qu'il me mène au plus vite dans la partie la plus déserte des bois, l'épaisse forêt de résineux adossée à la montagne. Loin des routes, loin de Samroun.
Je galope comme si une cavalerie d'ennemis invisibles me poursuivait. Et c'est le cas : l'ombre triste de Nahima, les visages de mes tortionnaires me regardent dans mon dos. Me voilà de nouveau en fuite. Seul et sans patrie. Finalement, je pénètre en trombe dans le bois. D'abord clairsemés, les sapins finissent par former des murs paisibles et sombres. Mon étalon ralentit, Sakari et Isü arrivent à ses côtés. Le poulain est en sueur, épuisé. Sans doute est-ce sa première grande frayeur et sa première course de folie. Pauvre bête : même les animaux de ce monde boiteux ne semblent pouvoir connaître la paix.
Je laisse la bride sur le cou de Külüg. Il marche en soufflant bruyamment, m'emmenant à travers un paysage que je reconnais malgré le temps que j'ai passé éloigné de cette région. La régularité géométrique des troncs râpeux a quelque chose d'apaisant : voir la nature capable d'une telle harmonie apaise la fureur des sentiments qui me torturent. Le sol, sous l'humus, est caillouteux. Quand les sapins s'écartent, ils montrent des clairières au sol percé des roches grises de la montagne. Des ruisseaux serpentent sur la terre, jaillissant du dos de la montagne qui se mêle à la forêt. J'entrevois des anfractuosités creusées dans le rocher mais je ne m'y arrête pas. J'ai juste besoin de l'aridité de la montagne et de l'austérité des pins. Ces arbres poussaient dans le nord de mon pays : la taïga est une forêt sévère et sans pitié, propre à défier l'esprit et à le purifier. Je l'ai visitée sans y vivre longuement. Ma patrie, c'est la plaine.
Au début, la forêt me mettait un peu mal à l'aise. Voir mon regard sans cesse limité me perturbait. Comment voir une proie ou un ennemi ? Et puis Nahima m'a appris à l'apprécier. Si l'on ne peut pas voir ses ennemis, ils ne peuvent pas vous voir non plus. Dans une forêt, on est une ombre parmi les autres, entraperçue puis disparue. Un passant dans un univers complexe mais splendide, propre à la réflexion.
Je me laisse tomber au sol. Libres, mes trois chevaux s'ébattent dans la clairière où je me suis arrêté pour brouter. Isü s'empresse de trouver une mamelle rassurante. Je m'étends contre un arbre, assis sur le sol frais et meuble, les ongles enfoncés dans la terre noire. La tête renversée en arrière, je me laisse aller contre l'écorce rugueuse et parfumée du sapin. Dans les bruits délicats de la forêt, j'ai presque l'impression de sentir sa sève monter lentement mais sûrement, sang roux imperturbable qui le nourrit dans sa contemplation du ciel. Nahima... Elle va maintenant parmi ses ancêtres, qui eux sauront l'aimer sans la laisser dans l'inquiétude, sans attirer sur elle les dangers et les malheurs... Est-ce à cause de cette malédiction qu'on m'a lancée qu'elle est partie de cette réalité ? La culpabilité cherche à se frayer un chemin dans mon esprit. Je ne veux pas y croire. Ces hommes n'étaient pas là par une opération magique. Ils avaient simplement une rancoeur à calmer. Et ils m'ont tout pris.
Sans doute est-ce un signe. Il semblerait que, tout nomade que je suis, je ne sois même pas destiné à avoir un foyer. Me voilà de nouveau lancé sur les routes, seul et sans but. Cela m'a convenu pendant des années et je sais qu'il en sera ainsi jusqu'à l'accomplissement de ma mission. Jamais je ne pourrais connaître de nouveau ce que j'ai vécu avec Nahima. Et je ne peux pas mettre en péril la vie d'une autre : tout ce que je tente de construire s'effondre. Peut-être est-ce un rappel insistant du Destin, histoire que je me souvienne que ma mission doit se mener seul. Je l'ignore et je regrette simplement que mon amie n'ait pas eu la mort qu'elle méritait. Le désir de vengeance me ronge le coeur. Mais à quoi bon ? J'ai tué les coupables. Je n'ai plus rien contre qui me retourner. Autant laisser ma haine mourir dans la solitude. Je ne veux voir personne. Aucun visage ami, pas même Aarwen. Dans les combats de l'âme, je préfère mener ma guerre seul. Mes faiblesses sont pour moi, sans spectacle.
Je repense au rêve de Nahima. Etait-ce donc son rôle, au final ? Attendre de pouvoir me porter ce signe et mourir ? Je ne sais trop y croire. Pourtant, dès notre première rencontre, j'avais rêvé, moi aussi. J'avais rêvé que nous allions marcher ensemble mais que nos routes se sépareraient. J'aurais aimé un adieu moins cruel. Tout de même, que signifie cet arbre magique, entouré de cette aura blanche ? Et cette licorne, étrange cheval cornu sorti des contes ? Moi qui ait un si sombre destin, qui suis marqué par la malédiction, en quoi cette pureté peut-elle m'être destiné ?
Mes réflexions tournent sans cesse dans ma tête comme une nuée d'oiseaux noirs. Mon esprit semble flotter autour de moi, plus vraiment attentif à ce qui se passe alentour. Qui pourrait venir me trouver dans ce coin désert ? Il sera bien temps de se chercher un abri. Plus tard. Dormir dans le froid et l'obscurité ne m'a jamais effrayé et aujourd'hui encore moins...
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Arwina
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MessageSujet: Re: Le goût de la solitude    Le goût de la solitude  EmptyMar 14 Déc - 12:37

Enfin seule. J'avais prévenu Vlaad de mon absence au parlement. J'avais trop besoin de faire une pause, de me recentrer sur moi même, de me ressourcer. Je me promenais tranquillement dans la forêt, respirant son doux parfum réconfortant, caressant au passage l'écorce rugueuse ou douce des arbres. La forêt était vitale pour moi. Elle seule était ma véritable maison.
J'arrivai à l'étang si familier...la caverne se trouvait non loin de là. Ce lieu émanait une prodigieuse beauté et sérénité. Nous avions eu de la chance de rencontrer Eternity car c'était grâce à elle si nous avions eu un abri durant cette guerre. Enfin de la chance...je ne crois pas vraiment au hasard. Eternity est une étoile...Il était écrit que nous devions la rencontrer.
J'allai jusqu'à la caverne et me demandai si le sortilège agissait toujours. Les êtres mal intentionnés voyaient-ils ce lieu?
Je vins m'asseoir contre la roche et me remémora cette époque non lointaine. Cela était étrange de revenir dans cette caverne maintenant vide, elle qui avait été si longtemps occupé.
Désespoir, détresse, rancoeur, avaient habité ses lieux...Mais aussi espérance, force, union, amour...
Il s'en était passé des choses depuis...Nous avions perdu nombre de personnes ayant vécu ici avec nous. Samroun avait changé... Je n'étais pas nostalgique de cette époque car elle était vraiment effroyable, mais nous étions tous unis. Aujourd'hui certains étaient partis, les autres étaient restés mais il n'y avait plus cette force. Les Etoiles s'éteignaient peu à peu...et cela m'inquiétait. La vie sociale et politique de Samroun n'était pas encore complètement stabilisée. Qu'allait-elle devenir? J'étais heureuse que Vlaad soit à mes côtés...Mais pour combien de temps encore? Je ne le blâmerait pas s'il décidait de quitter Samroun...Moi même l'idée m'avait traversé l'esprit. Et ma soeur souhaitait toujours que je parte avec elle. Mais je ne pouvais...pas pour l'instant. Je sentais que ce n'était pas encore terminé.

Mon regard se posa de nouveau sur l'étang...et Lyssandre revint une fois encore à mon esprit. Je le portais toujours dans mon coeur même si je savais pertinemment que cela ne servait à rien puisqu'il ne reviendrait pas. Soudain, perdu dans mes songes, je vis une silhouette se dessiner près de l'étang....une silhouette équine. Je sortis de la caverne et m'approcha à petit pas...Plus aucun doute, il s'agissait d'une licorne. Sa blancheur éclatante était incomparable. Elle était tellement belle, tellement majestueuse. Je n'osai la déranger mais elle me vit. Bizarrement, elle ne prit pas la fuite. Au contraire, elle resta m'observer. Peut-être sentait-elle mon pouvoir... Cela faisait un long moment que je n'avais pas vu de licorne. La dernière fois fut aussi la première lorsque je découvris mon pouvoir. Comme elle restait à m'observer, je décidai de prendre la même apparence. Une fois chose faite, elle me tourna le dos et s'enfonça dans la forêt, au pas. Intriguée, je la suivi. Peu à peu elle accéléra le pas jusqu'à atteindre le galop. Je fis de même tentant de ne pas la perdre de vue. Elle était beaucoup plus habile et habituée à galoper dans la forêt que moi. Le sol s'inclina légèrement, et le paysage changea. Peu à peu la forêt de feuillus laissa place à la forêt de résineux. Nous nous dirigions vers les montagnes. Mais pourquoi? Que voulait-elle me montrer? Je croisai nombre d'animaux en chemin : biches, cerfs, sangliers, lapins, lièvres, chevreuils, écureuils, blaireaux...et cela me ravissait! J'étais enchantée de cette course. Je me rendis compte que nous ne faisions que peu de bruit malgré notre course frénétique. Tout ceci était magique...
Les roches de la montagne occupaient maintenant le paysage. J'entendis un ruisseau couler non loin et elle se dirigea vers celui-ci. Une fois près de lui, la licorne vint se désaltérer. Je fis de même après cette épreuve sportive. Mais lorsque je relevai la tête, elle n'était plus là. Je tendis les oreilles afin de la retrouver, mais aucune chance. Ou était-elle passé? Je lança un hennissement afin de l'appeler...et j'obtins une réponse. Mais ce que je vis s'approcher lentement vers moi n'était pas une licorne...mais un cheval. Il semblait autant surpris que moi de cette rencontre. Cet étalon noir était tout bonnement superbe. Nous restâmes un moment à nous observer l'un l'autre. Puis il lança à son tour un hennissement. Je vis alors apparaître un autre cheval...ou plutôt une jument vu qu'il y avait un petit près d'elle. J'étais sous le charme. Le petit s'approcha de la rivière et se désaltéra...tout comme ses parents. Cet étalon me faisait réellement confiance pour se comporter ainsi avec sa famille devant une étrangère. J'en oubliai presque mon état de licorne. Mais que faisaient-ils ici? L'étalon devait pourtant appartenir à quelqu'un puisqu'il portait une bride. Il n'était pas sauvage... S'était-il échappé? Etait-il venu retrouver sa famille? J'ignorai où était passé la licorne, et j'ignorai pourquoi elle m'avait amené jusqu'ici. Mais je la remerciai pour cette merveilleuse vision.

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Anikeï

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MessageSujet: Re: Le goût de la solitude    Le goût de la solitude  EmptyVen 17 Déc - 0:10

Le temps s'égrène sans que j'y prenne garde, perdu dans mes pensées. Sans cesse, je repense au rêve de l'Indienne, à cet arbre coloré et à la licorne : plus j'essaye d'y trouver du sens, et moins les idées qui me viennent me semblent cohérentes.
Au bout d'un moment, je me prends quand même à penser à ce que je vais faire dans les prochaines semaines. Je ne suis pas un homme d'inaction. Et je me rends compte que je suis assez peu familier des mondanités de Samroun. Je sais que des étrangers gouvernent la ville, des sauveurs qui ont chassé un magicien maléfique il y a quelques années. Ces gens-là sont aimés et en même temps, on murmure de plus en plus que ce trône n'est pas leur place. Je me sens peu concerné par ces histoires. Il faut dire que ces derniers mois, j'ai eu assez de fil à retordre avec mes propres problèmes et mes excursions macabres dans les marais. Si j'ai eu l'occasion d'aller à la capitale, c'était ponctuellement, pour faire des courses ou prendre un peu de bon temps avec Aarwen. Pour le reste, cette ville ne m'a jamais paru très attirante : je ne suis pas à l'aise dans ces espaces confinés. Pourtant, il faudra bien que je me trouve une occupation ! Avant, j'avais un foyer à faire vivre et s'il m'arrivait d'aller me promener dans des endroits dangereux mais excitants, je revenais toujours quelque part. Maintenant, je n'ai plus rien ! Et mis à part ma mission souveraine donnée par l'Epée, dans l'immédiat je ne sais que faire.
Il faut que je trouve. Rester dans l'inaction à ressasser ma peine et ma rage me rendront fou, je le sais. Je décide de me pencher pour de bon sur l'interprétation de ce rêve et pour cela peut-être aller demander l'aide de ces libraires magiciens qui peuplent les quartiers Ouest de la capitale. Je me redresse en soupirant. Et je m'aperçois que mes chevaux ont disparu.
Ils n'ont pas dû aller bien loin. Dans la quiétude de la forêt, rien n'a pu les éloigner de moi et Isü est trop fatigué pour une longue course. Moi, il faudrait que je chasse, que je trouve un abri pour la nuit. Le froid et le jeûne ne m'effraient pas : ces peines me semblent attirantes et salvatrices. Mais je ne peux pas me permettre de perdre un de mes chevaux. Je remonte donc leur piste à travers les fourrés et je débouche dans une petite clairière traversée par une source. Le spectacle que j'y trouve me laisse abasourdi.
Isü et Sakari broutent sur les berges du ruisseau. Külüg, lui, observe avec curiosité un quatrième animal. Mais quel animal ! Une licorne blanche ! Pendant un moment, je me demande si je ne suis pas en train de refaire le rêve de Nahima pour l'avoir trop ressassé. Je m'approche lentement ; ma main va flatter machinalement l'encolure de mon étalon. D'ordinaire, face à un cheval étranger, il se montre agressif et méfiant. Voire séducteur s'il s'agit d'une jument. Là, il est simplement désireux de faire connaissance. Il faut dire que la bête en question n'est pas un simple animal de la forêt. Je m'assois sur la berge pour observer la licorne, profondément troublé.
J'ai déjà vu une de ces bêtes. Mais elle était noire et l'aura qui émanait d'elle était mauvaise. Sa beauté m'avait pourtant attiré et j'en ai gardé une cicatrice rouge sur ma main. Cette licorne-là aussi éveille quelque chose au fond de moi mais cela n'a rien à voir avec l'attirance inéluctable de la créature noire. C'est plutôt comme une présence immensément agréable. Sa vue calme petit à petit mon coeur agité. Mes sentiments restent, intacts, mais la paix me gagne. La bête ressemble à un cheval mais elle tient aussi du bouc par ses sabots fendus et la petite touffe de poils soyeux sous son menton. Sa crinière et sa robe sont d'une pureté iridescente ; sa corne opaline a des reflets dorés à la lumière douce des sous-bois. Contrairement à son antagoniste maléfique, son regard brun est doux et tout aussi curieux que celui de Külüg. Je me demande bien quelle magie possède cet animal.
Je voudrais bien m'approcher de ce cheval majestueux, par l'étrange paix qui m'a un peu calmé depuis que je suis en sa présence, mais surtout parce que Nahima en a rêvé. Je sens qu'elle pourrait m'apporter des réponses. Néanmoins, je reste de mon côté de la berge : on n'aborde pas un cheval directement et sans doute est-ce valable pour ces bêtes-là aussi. Je me contente donc de me désaltérer à mon tour. Et puis, je me sens sali face à elle. Terni par cette blessure magique sur ma main, et par la marque enténébrée dans mon dos. Mon âme assombrie n'a rien à faire avec une telle pureté. Sans doute va-t-elle passer son chemin bientôt.


- On dirait presque que tu es venue me chercher, je murmure comme à moi-même Peut-être as-tu un message, toi aussi ?

Les minutes passent. Si la licorne veut venir vers moi, elle le fera seule. Mais c'est Külüg qui le premier brise la glace et trottine à travers le ruisseau avant d'aller tourner autour de la licorne en la flairant.

(j'espère que ça va ? je suis un peu fatigué en ce moment ^^)
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Arwina
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MessageSujet: Re: Le goût de la solitude    Le goût de la solitude  EmptyMer 5 Jan - 19:06

Soudain j’entendis des pas venir vers nous. Mais à peine l’avais-je remarqué, qu’il était déjà trop tard pour fuir. L’homme était là. Ainsi j’avais raison. Ces chevaux appartenaient bien à quelqu’un. Quelle sotte. J’aurai dû les quitter avant qu’il arrive. J’étais prête à partir lorsque je remarquai sa douceur avec l’étalon. Intriguée, je restai à l’observer. Il ne semblait pas hostile à ma présence, au contraire… Je pouvais même y lire de la fascination. Remarque, je devais surement avoir la même tête que lui lorsque j’ai rencontré pour la première fois une licorne. Nous savons tous qu’elles existent mais de là à en voir une… Même si je n’en étais pas vraiment une. Mais ceci, l’homme l’ignorait. Une vraie licorne aurait surement fui avant même qu’il ne la découvre. Elles étaient tellement inaccessibles. Voilà que je démentais le mythe de la licorne. Bref, de toute façon il était trop tard, il m’avait vu. L’homme alla se désaltérer à son tour tout en prenant soin de ne pas faire de gestes brusques. Il devait surement s’y connaître en animaux. Ce n’était pas rien s’il avait trois chevaux. Mais d’où venait-il ? Et qui était-il ? Il avait une allure étrange : de longs cheveux blancs, des habits sales et en mauvais états, et des yeux d’une couleur différente pour chacun d’entre eux. C’était bien la première fois que je rencontrais un homme avec un tel regard. Malgré sa satisfaction de me voir, je pu remarquer ses traits tirés. Il devait être fatigué.
Puis l’homme marmonna quelques mots. Venue le chercher ? Un message pour lui ? Le pauvre, s’il savait que je n’étais pas une vraie licorne. Il semblait perdu… Mais je n’ai pas de message pour lui. La véritable licorne revint alors à mon esprit. Il y avait bien une raison pour qu’elle m’amène jusqu’ici. Et si cette raison était cet homme? Oui mais dans ce cas là pourquoi?

Soudain l’étalon traversa le ruisseau et vint me voir de près. Je reculai de quelques pas machinalement. J’ignorais totalement le langage des chevaux. Il se mit à tourner autour de moi, humant mon odeur. Je l’observais sans bouger. Que devais-je faire? Embarrassée par ce cirque équin, je pris mes distances. Je désirais parler avec cet homme mais impossible sous cette forme. Et puis comment réagirait-il s’il découvrait qu’il n’avait pas à faire à une licorne mais à une elfe ? Il serait certainement déçu. Quelle serait alors sa réaction ? Cet homme ne semblait pas violent, mais je remarquai tout de même son épée ! Comment être certaine de ses intentions ? Soudain une idée me vint à l’esprit. Pourquoi ne pas l’emmener à la caverne. Ainsi je serai fixée.
Je traversai alors le ruisseau à mon tour et passai non loin de lui. Je m’arrêtai et me tournai vers lui afin de l’inviter à me suivre. Il semblait hésiter.
Je fis quelque pas en arrière…


« Allez suis moi… »

Sur ce, je commençai à trotter dans la forêt et je remarquai, satisfaite, qu’il me suivit. J’accéléra alors le pas. Nous descendîmes de la montagne et j’espérais alors pouvoir retrouver la caverne. Mais une fois dans la forêt de feuillus, je retrouvai mon chemin. Ravie, j’accélérai davantage, jusqu’à apercevoir enfin l’étang. Nous étions arrivés. Je me positionnai alors juste devant la caverne. S’il avait une mauvais fond, il ne verrait pas la caverne, et je pourrai m’enfuir pour de bon. Dans le cas contraire, je pourrai envisager de reprendre ma forme elfique.
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Anikeï

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MessageSujet: Re: Le goût de la solitude    Le goût de la solitude  EmptySam 8 Jan - 22:15

La licorne ne s'enfuit pas. Au contraire, elle reste à m'observer avec curiosité, sans la moindre crainte. Le plus drôle, c'est qu'elle semble déstabilisée par Külüg ! Mon étalon, bien décidé à éclaircir ce mystère, tourne autour de la licorne avec insistance. Mais l'animal immaculé ne semble pas apprécier ce manège : oreilles tendues, yeux roulants dans leurs orbites, elle recule de quelques pas, inquiète. Je siffle entre mes lèvres, doucement. Autant j'ai envie d'être seul, autant je n'ai pas envie que la licorne parte puisqu'elle ne semble pas effrayée par ma compagnie.

- Reviens, Külüg. Ne l'effraie pas avec tes manières de mauvais garçon, je murmure avec une pointe d'amusement.

Déçu et déconfit, mon étalon fait demi-tour et va se consoler de s'être fait éconduit en allant mordiller Sakari, bien plus réceptive. La licorne tourne en rond de l'autre côté du ruisseau. On dirait qu'elle ne sait trop que faire ! Quel comportement étrange ! C'est à mon tour d'être intrigué. Je m'approche lentement de la berge...
La licorne bondit alors par-dessus le ruisseau et s'éloigne prestement de moi. Je me recule vivement : sans doute l'ai-je effrayée... Mais l'animal, rendu au bout de la clairière, se retourne et plonge ses yeux sombres et doux dans les miens. Elle encense, gratte le sol et s'éloigne de quelques pas avant de se retourner de nouveau.
Si ça ce n'est pas une invitation... De plus en plus surpris, je récupère mon épée et l'ajuste à ma ceinture avant de sauter sur le dos de Külüg. Sans même hésiter, lui suit la licorne qui s'enfonce dans la forêt, Sakari et Isü à ses côtés. Je pense, l'espace d'un instant, que tout cela pourrait bien être un piège. Mais je chasse rapidement cette idée : l'étrange magnétisme de la licorne blanche ne peut être néfaste. Dans mon dos, la marque noire me brûle sourdement.
J'ai bien fait de monter sur mon étalon car la licorne, empressée, prend le galop. Nous filons pendant de longues minutes à travers des chemins à peine esquissés dans les broussailles. Nous redescendons les flancs de la montagne ; la forêt redevient feuillue mais plus impénétrable. Enfin, la licorne s'arrête et reprend sa marche nerveuse tout en me fixant sans ciller. Ce regard presque humain, c'est presque gênant...
Je me laisse glisser à bas de Külüg. La bête m'a conduit dans une clairière oblongue, tapissée d'une herbe verdoyante et plus douce que celle des montagnes. Un petit étang aux eaux claires accueille l'eau d'une cascade jaillissant entre deux rochers. D'ailleurs, entre les pierres, je distingue une ouverture, large comme une porte. Je glisse un regard à la licorne. Elle ne cesse d'aller de moi à cette ouverture. Méfiant tout de même, je m'approche à pas lents. La végétation a repris ses droits mais je devine qu'on a vécu ici il n'y a pas si longtemps. Je passe la tête à l'intérieur. Une fois mes yeux habitués à l'obscurité, j'ai la confirmation qu'on y a vécu : dans un coin, le sol porte encore les traces d'un foyer. C'est étrange. Un drôle de sentiment m'a gagné depuis que je me suis approché de cette grotte. Elle vibre des signes d'une magie paisible mais puissante. Je me glisse complètement dans la caverne. Elle est bien plus vaste qu'elle n'en a l'air de l'extérieur, l'air y est frais et agréable. Je ressens comme les peines et les joies qui ont pu être vécues ici comme des fantômes qui rôdent encore.
Un craquement dans mon dos. Sakari émet un hennissement surpris. La licorne ! Je l'avais oublié, absorbé dans ma contemplation. Je retourne rapidement à l'extérieur, alarmé. Et là, quelle étrange surprise ! La licorne a disparu, remplacée par une elfe. J'ai juste le temps d'entrevoir ses sabots devenir des mains et ses crins de longs cheveux dorés. Je reste figé sur le seuil de la caverne, sceptique. Les licornes peuvent-elles prendre forme humaine ? Ou bien cette elfe est-elle douée de métamorphose ? Je n'en sais trop rien et je suis partagé entre la surprise et la colère. Car c'est bien là une présence humaine !
Néanmoins, je ne fais rien et je reste à observer la jeune femme. Je n'ai pas eu l'occasion de côtoyer des elfes de près et son aspect est aussi fascinant, quelque part, que celui de la licorne. Svelte et de taille modeste, la jeune femme porte de légers vêtements d'un vert doré ; ses oreilles pointues dépassent un peu de son épaisse chevelure blonde. Elle respire la douceur et l'innocence mais aussi la fermeté, ce qui apaise un peu ma velléité de protestation. Mon humeur est loin d'être complètement au beau fixe cependant.


- Qui êtes-vous ? Et quel est cet endroit ? je demande à brûle-pourpoint en m'approchant de la jeune femme tout en restant à une distance respectable.

Je me sens mal à l'aise et mes sentiments pénibles, chassés par la licorne, menacent de revenir. Je finis par m'asseoir sur un rocher au bord de l'étang. C'est au tour de Sakari de me rejoindre et de me pousser doucement du nez. Un cri déchire le ciel : dans l'azur, un rapace chasse. Un aigle. Je reporte mon attention sur l'elfe, désappointé et amer. L'image de Nahima hante mon esprit.
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Arwina
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MessageSujet: Re: Le goût de la solitude    Le goût de la solitude  EmptyVen 14 Jan - 13:43

Avec joie et soulagement, je vis l’homme entrer dans la caverne! Ainsi je n’avais rien à craindre! Enfin…en théorie. Il n’était peut-être pas maléfique, mais ses réactions pouvaient rester imprévisibles. Cependant, je décidai de reprendre ma véritable forme. Il me serait plus aisé d’en apprendre davantage sur lui en tant qu’elfe. Je trottai jusqu’à mes vêtements laissés par terre et j’eu tout juste le temps de les vêtir avant qu’il ne ressorte.
La honte s’il m’avait trouvée nue!
Je pu lire la surprise, le ravissement, sur son visage, puis plus rien! Il s’était complètement fermé lorsqu’il comprit qu’il n’avait plus à faire à une licorne. Je me mordis la lèvre. Peut-être n’appréciait-il pas les elfes?!
Il s’avança vers moi tout en me demandant ma véritable identité. Il n’avait guère l’air d’apprécier le fait d’avoir été trompé. Je cru qu’il allait venir jusqu’à moi, et je reculai d’un pas. Mais il se détourna et alla s’assoir près de l’étang.
Ce que je pu lire alors sur son visage m’affecta profondément : une peine et une douleur bien présentes mais dissimulées. Qu’était-il donc arrivé à cet homme?
Je pris mon courage à deux mains et décidai de lui répondre. Après tout, je l’avais amené jusqu’ici.


-Je me nomme Arwina et je suis vraiment désolée si je vous ai importuné…lui répondis-je.

Et maintenant? Que devais-je lui dire? J’en n’en avais pas la moindre idée. Un tas de questions se bousculaient dans ma tête mais je ne pouvais tout de même pas l’assaillir avec celles-ci! Pour l’instant, il semblait ouvert à la discussion puisqu’il n’était pas parti. Mais je sentais que je devais être prudente pour ne pas le faire fuir.


-La caverne qui se trouve derrière vous, peu de gens sont capables de la voir. Tout d’abord, elle est suffisamment dissimulée pour passer son chemin sans la voir. Mais elle est aussi imprégné d’un sort. Les êtres…maléfiques, sont incapables de la déceler. Cela a permis de protéger bon nombre de personnes. Aujourd’hui, en y entrant, cette caverne vous a offert sa protection. Vous serez donc toujours le bienvenue ici…

Je sentis un souffle chaud sur ma nuque. Je me retournai et me retrouvai face au bel étalon. Je lui souris et caressai son encolure. Il était vraiment superbe.
-Tu dois être déçu… J’en suis désolée. Mais tu peux tout de même être fière d’avoir pu approcher une licorne. Car même si je n’en suis pas vraiment une, j’aurai pu m’enfuir. J’ai tout de suite eu confiance en toi.
L’étalon apprécia un moment les caresses puis il tourna la tête vers le reste de sa petite famille. Les présentations s’imposaient. Je me dirigeai alors vers la jument, très élégante.

-Bonjour, dis-je en tendant la main. Tu es vraiment très élégante.
La jument s’avança d’elle-même et vint coller son nez dans ma main. Je sentis alors de nouveau un souffle chaud, mais cette fois-ci au niveau des pieds. Le petit semblait bien curieux lui aussi!

-Alors toi, tu es vraiment trop mignon! dis-je en caressant son encolure.

Ces chevaux étaient en parfaite santé. Cet homme les aimait. Je n’en doutais pas.


Je me tournai alors vers lui, souriante.

-Comment s’appellent-ils?
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MessageSujet: Re: Le goût de la solitude    Le goût de la solitude  EmptySam 15 Jan - 16:22

L'elfe semble mal à l'aise elle aussi. Elle m'observe avec curiosité et incertitude. J'ai l'impression qu'elle ne sait pas vraiment ce qu'elle fait ici avec moi. Pourtant, c'est bien elle qui m'a conduite ici ! Peut-être n'est pas tout à fait elfe sous son apparence de licorne. Je suis bien placé pour savoir ce que "domination" veut dire... Elle finit par se présenter avec une contrition qui me paraît sincère. Je m'adoucis un peu. Elle n'est pour rien dans ce qui m'arrive et elle n'a pas l'air de vouloir me retenir. Elle n'a pas l'air de trop savoir quoi me dire tout en voulant que je reste à ses côtés. Étrange femme ! Que me veut-elle finalement ? Je lui adresse un demi-sourire amer.

- Ne vous excusez pas. A vrai dire, vous ne m'avez pas obligé à vous suivre...

J'hausse vaguement les épaules tout en continuant de flatter Sakari. Arwina reste à m'observer sans rien ajouter. Il serait peut-être plus correct de lui rendre la politesse, même si je ne sais pas vraiment si elle me connait ou pas. Je reporte mon attention sur cette étrangère aux cheveux d'or, mes yeux plongés dans les siens, essayant de la discerner. Je ne prête plus attention à l'air sévère que je lui présente : j'ai oublié depuis un moment que le visage que j'offre lorsque j'essaye de percer les gens à jour est assez effrayant. Pourtant je n'ai pas vraiment l'intention de l'effrayer. Elle attise plutôt ma curiosité.

- Je m'appelle Anikeï. Mais vous le savez peut-être déjà...

Arwina continue de me parler de la caverne. J'y glisse un regard. Ainsi donc, j'ai eu raison : on y a pratiqué une puissante magie. L'ironie de la situation me fait pourtant sourire, alors que je repense à la marque noire entre mes épaules. Je laisse échapper un rire bref, sec.

- C'est aimable, cette invitation. Mais je crois que ces sorts dont vous parlez ont quelques lacunes. Je ne suis pas vraiment porté sur l'angélisme...

Sakari s'éloigne pour aller voir l'elfe de plus près. J'observe les éclats rouges dans sa belle robe alezane. Nahima en était si fière...

- J'ai plutôt tendance à attirer les ennuis, pour tout vous dire.

Külüg empêche l'elfe de répondre en allant la sentir de très près. Surprise, la jeune femme se retourne et le flatte avec douceur. Elle n'a pas l'air très familière des chevaux mais sa douceur parle pour elle. Mon étalon se laisse faire un moment, ce qui est assez surprenant. Les paroles d'Arwina me paraissent si comiques que je me mets à rire de bon coeur en les entendant. Décidément, cette femme est surprenante !
Sakari vient elle aussi saluer Arwina, bientôt suivie par Isü. Le poulain, avec encore son poil de jeune, a l'air d'une peluche, même si ses formes puissantes laissent déjà présager force et rapidité. L'elfe s'attendrit et l'enlace. Le poulain, ravi, se laisse faire lui aussi tout en cherchant à mordiller ses cheveux. Je reste perplexe. J'aime mes chevaux, bien sûr, mais nous n'étions pas habitués à les câliner de la sorte. Cela prouve bien ce que j'ai entendu dire sur les elfes et leur charisme sur les animaux.
Arwina se retourne alors vers moi, plus détendue que quelques minutes plus tôt, me demandant le nom de mes chevaux. J'esquisse un sourire amusé. Il semble qu'il lui faille peu de choses pour la faire changer d'humeur ! Nahima, elle aussi, se contentait de joies simples...
J'arrête là le flux de mes pensées. Cela n'en vaut pas la peine et je risque de me trahir devant cette inconnue.


- La jument s'appelle Sakari. L'étalon et le petit n'ont pas de nom au sens où vous l'entendez car je n'ai pas l'habitude de nommer les animaux. Je les désigne juste par Külüg et Isü : cela veut dire cheval de guerre et noir de suie.

Du coin de l'oeil, j'entrevois l'aigle se poser sur un grand sapin. J'hésite. Je ne peux pas y voir d'encouragement plus clair de la part de Nahima. S'il me faut sympathiser avec cette femme, je devrais peut-être avoir l'air moins contrarié. Je tente un sourire sincère mais je n'ai jamais été trop doué dans ce domaine.

- Ils vous aiment bien. Ce n'est pas courant. Vous viviez dans cette caverne ?

Plutôt maladroit comme entrée en matière...
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MessageSujet: Re: Le goût de la solitude    Le goût de la solitude  EmptyDim 16 Jan - 21:38

Cheval de guerre?! Cet homme serait-il un guerrier alors? Cela expliquerait l’épée…Mais je ne l’avais jamais vu auparavant. S’il était bien guerrier, pour qui combattait-il? ou avait-il combattu? Il était certain qu’il ne s’était pas joint à nous contre Séphirot, puisqu’il ne connaissait pas cet endroit. Quant au poulain, il portait bien son nom! Mais d’où venaient ces noms? Ils avaient une signification, donc ils étaient d’une autre langue. Mais laquelle? Cet homme ne semblait pourtant pas avoir d’accent. Anikeï…Ce nom ne me disait rien. Comment saurais-je comment il s’appelle? Était-il célèbre? Je me sentis alors rougir, si le cas s’avérait vrai.
Je sortis de mes réflexions lorsqu’il reprit la parole.


-Et je les aime bien aussi, répondis-je en souriant. Et oui, j’ai vécu ici durant des années.
Il avait beau dire qu’il ne la méritait peut-être pas, il avait tout de même l’air de s’intéresser à elle. Je ne savais ce qu’il avait vécu, mais cela n’avait apparemment rien d’une partie de plaisir lorsqu’il admis qu’il avait tendance à attirer les ennuis.

-Mais je n’étais pas seule, continuais-je. Cette caverne fut l’abris de centaines d’êtres à l’époque de Séphirot. Mais peut-être n’avez-vous pas connu cette époque. Ce fut ici que se regroupaient tous ceux qui luttaient contre cette magie noire. Aujourd’hui, ils ont gagné leur liberté…

D’autres étaient morts, mais je ne voulais pas vraiment parler de ça. Et puis de toute façon, s’il était un guerrier, il devait bien connaître les conséquences d’une guerre. Je ne savais pas vraiment si j’engageais la conversation vers la bonne voie. Qui sait, peut-être avait-il été partisan de Séphirot?! Non c’était idiot de penser ainsi! Jamais la caverne ne l’aurait accepté si c’était le cas.

Les chevaux s’éloignèrent quelque peu pour aller brouter l’herbe et je m’avançai près de l’étang pour y mettre les pieds dans l’eau.


-Vous savez, parmi ces êtres, tous n’étaient pas des « anges » , pour reprendre vos mots… Pourtant la caverne les a accepté car ils défendaient une juste cause et au fond, ils étaient bien mieux que certains anges!

J’avais en tête bien sûr mon ami Vlaad qui, étant vampire, n’avait rien d’un saint à première vue. Et pourtant…Il était même une Etoile! Qui l’aurait cru? Eternity non plus n'était pas toute blanche avec sa moitié maléfique.
Un instant dans mes pensées, je regardais mes pieds dans l’eau, tout en provoquant des petites vagues lorsque je marchais.
Puis je relevai la tête vers l’inconnu et hésitai un instant à poser la question qui me taraudait l’esprit.


-Dites…Est-ce que je suis censée vous connaître? Lorsque vous vous êtes présenté, vous avez émis l’hypothèse que je connaisse votre nom…

J’espérais qu’il ne prendrait pas mal ma question! Il n’avait pas vraiment l’air commode non plus. Je ne voulais pas l’offusquer ou refermer la barrière entre nous, alors qu’elle venait à peine de s’ouvrir…

-Je suis désolée, mais votre nom ne me dis rien. Le devrais-je? continuais-je prudemment.
A la réflexion, lui non plus ne semblait pas me connaître...Pourtant j'étais connue dorénavant sur Samroun.
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MessageSujet: Re: Le goût de la solitude    Le goût de la solitude  EmptyLun 17 Jan - 23:02

Finalement, la situation prend un tour qui me laisse de plus en plus perplexe. Arwina reste à observer les chevaux un moment, avant de reprendre la parole. Elle me parle longuement de son histoire et de l'histoire de ce lieu. Mon regard va de l'elfe à la grotte, accueillante mais étroite. Ainsi donc, elle s'est réfugiée ici parmi tant d'autres pour fuir Séphirot et essayer de lutter contre lui... A bien y penser, ce fut sans doute un moment de sa vie aussi pénible que ceux que j'ai vécus, sans doute pire encore. A l'expression qui passe brièvement sur son visage, je devine les souffrances qu'elle a pu ressentir durant cette triste époque, mais aussi la satisfaction du devoir accompli.
Alors que la jeune femme s'assoit près de la rive pour plonger ses pieds dans l'eau, je me relève et marche lentement le long des rochers, laissant la trace de mes bottes dans la boue. L'histoire de l'elfe me dit quelque chose... Son nom, finalement, ne m'est pas si étranger. Je finis par remettre un contexte sur ce visage : elle fait partie du gouvernement provisoire de Samroun, c'est un de ces gens qu'on appelle "Étoiles". Je me retourne vers la jeune femme. Se remémorer cette sombre époque l'a assombrie quelques instants et elle ne sait pas trop quoi penser de moi. Tout comme moi, j'ignore totalement pourquoi je suis ici avec elle. Peut-être serait-il bon de la rassurer sur mes intentions. Elle a l'air si surprise que je mette tant de temps à la situer !


- Ah oui, je connais cette histoire. Une triste période. J'avais suffisamment de soucis pour ne pas aller m'engager pour un pays dont je ne connaissais rien. Mais j'ai quand même réglé leur compte à un certain nombre de soldats à la solde de cet espèce de magicien cinglé...

Je ne sais pas si ce témoignage pourra convaincre une des libératrices de Firimar, mais ce n'est pas mon but. Je n'ai pas à me justifier devant elle. Bien sûr, je n'ai jamais aimé les méthodes de Séphirot, et il ne me serait jamais venu à l'idée de lui prêter allégeance pour la simple raison que je n'ai pas de maître, quel qu'il soit. Mais de là à aller se sacrifier pour un pays étranger... Mon patriotisme n'a jamais été trop développé, excepté pour la plaine sans propriétaire d'où je viens. Sans compter que l'Épée m'a suffisamment tracassé après mon arrivée ici. Aarwen pourrait en témoigner...

- Ne m'en voulez pas si je ne vous ai pas reconnue. Je n'aime pas Samroun. Trop de gens. Trop d'agitation. Pas assez d'espace...

L'elfe reste silencieuse un moment, suivant mes déambulations des yeux.

-Dites…Est-ce que je suis censée vous connaître? Lorsque vous vous êtes présenté, vous avez émis l’hypothèse que je connaisse votre nom…

Je m'arrête net, cette fois complètement désarçonné. Pendant un moment, je me renfrogne, furieux de me sentir comme trahi. J'ai tellement cru que l'elfe était ce messager annoncé par Nahima ! Comment ai-je pu accorder foi à cette idée ? Pour un aigle sur un arbre ? La pauvre bête avait tout aussi bien le droit de chasser en ces lieux ! La colère, la tristesse, m'accablent de nouveau. Et puis, ma situation m'apparaît si stupide que je finis par laisser échapper un rire nerveux. Quel idiot !

- C'est une erreur, j'ai simplement cru que... Enfin bref, je ne pense pas que vous ayez entendu mon nom un jour et ça se comprend.

Arwina me regarde avec perplexité. Devrais-je lui parler du rêve ? C'est trop douloureux, trop personnel. Pourtant, il faudra bien que je trouve la clé de cette énigme ! D'un autre côté, le songe ne veut pas forcément dire qu'une licorne me guidera quelque part, c'est probablement un symbole...
Bon, rien ne m'empêche de lui fournir quelques explications...


- J'ai rêvé qu'une licorne blanche m'amenait au pied d'un chêne centenaire, je lâche finalement. J'ai bêtement cru que c'était vous. Mais dites-moi maintenant pourquoi vous avez tant tenu à m'amener ici, sous forme de licorne justement, alors que vous ne savez rien de moi ?

La coïncidence est troublante et j'ai bien envie de savoir ce qui trotte réellement dans la tête de l'elfe blonde...
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MessageSujet: Re: Le goût de la solitude    Le goût de la solitude  EmptyLun 31 Jan - 13:04

Sa réaction face à mon aveu me surpris grandement. Il me tournait le dos, mais je voyais bien qu’il semblait furieux : tous ses muscles étaient crispés, et il serrait ses poings. Quelle serait sa réaction? Pourquoi était-il autant furieux? Parce que je ne le reconnaissais pas? Tout à coup, il se mit à rire, me laissant au dépourvu. Je ne le comprenais vraiment pas!
Puis je le vis en proie à une hésitation. Je me relevais et attendis qu’il se passe quelque chose.
Je sursautai lorsqu’il mentionna le chêne centenaire… Effarée, je le regardai pour savoir s’il y avait une suite, mais il termina par une question. Son rêve…Une licorne, un chêne…Était-ce moi la licorne? Dans ce cas, le chêne devait être l’arbre de vie…Mais pourquoi rêver de cela? Le chêne l’appelait-il? Cet arbre était tellement important, voir vital pour le bien de Firimar que je ne pouvais permettre à n’importe qui de s’en approcher. C’était tout de même au pied de cet arbre magique que nous avions pu rendre les couleurs dans le Royaume.
Tout ceci était très troublant… Je rencontrais un homme au hasard sous forme de licorne, et il se trouvait qu’il avait lui aussi rêvé d’une licorne. Je ne savais pas vraiment comment réagir.
J’aurai aimé pouvoir faire appel à Vlaad pour lui demander conseil, mais ce n’était pas la peine d’y penser. Il faisait jour, il ne pourrait donc venir. Et puis, a prioris, l’homme n’avait pas rêvé de loup… Je sentais que je devais résoudre cette énigme moi-même.


-Je vous ai amené ici, justement pour en savoir plus sur vous. Je ne pouvais me permettre de reprendre ma forme elfique devant vous sans être certaine que je ne craignais rien… Je vous ai donc amené à cette caverne, afin de vérifier si elle vous acceptait.

Ils avaient pu constaté que c’était le cas. Je m’avançai vers lui. De plus près, il était impressionnant, non pas par sa stature mais par son charisme. Je ressentais beaucoup de magie autour de lui. Était-il sorcier? Je m’étais approchée pour lui montrer que je ne le craignais pas, et que je lui faisais confiance. Si l’envie le prenait de se débarrasser de moi, j’étais assez prêt maintenant. J’espérais ne pas me tromper sur son compte.

-Je dois dire que vous avez éveillé ma curiosité. Lorsque je vous ai vu, seul parmi ces chevaux, je me suis évidemment demandé qui vous étiez. J’ai pensé à plusieurs hypothèses mais celle qui me paraît la plus juste est celle-ci : vous êtes une nomade puisque à priori vous n’appréciez guère les villes et que vous vous sentez beaucoup mieux en compagnie des chevaux…
Cependant, je sens que vous n’êtes pas un simple nomade…humain.
Vous êtes imprégné de magie…Qui êtes vous donc?


Ses yeux, au lieu de m’effrayer me captivaient. C’était vraiment un homme atypique. Mon regard glissa sur ses vêtements, et je vis des tâches de sang délavées. Le doute s’installa. Était-ce son sang? Il semblait certes fatigué, mais pas blessé… Était-ce le sang de quelqu’un d’autre? Mon regard se posa enfin sur son épée, puis revint vers ses yeux. Qui était cet homme? Je pouvais très bien le mener jusqu’à l’arbre de vie. Mais j’en ignorais la raison. Et je voulais être certaine de ne pas me tromper.
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MessageSujet: Re: Le goût de la solitude    Le goût de la solitude  EmptyLun 31 Jan - 21:40

Mon aveu laisse Arwina un peu sceptique. Son expression ne change pas mais son regard clair, lui, exprime assez bien sa surprise. Elle ne rit pas de mon rêve, pas plus qu'il ne la laisse complètement incrédule. Quelque chose me dit que ces quelques mots ont créé un lien dans son esprit. Peut-elle donc m'aider ? A-t-elle une interprétation à ces images symboliques ? Je meurs d'envie de lui demander mais pas avant d'avoir clarifié quelques petites choses. C'est peut-être une Étoile, mais c'est surtout une étrangère à mes yeux. Donc pas encore digne de confiance, loin de là, même si elle n'a l'air ni dangereuse, ni idiote.
Elle s'approche résolument de moi et s'assoit à mes côtés. Ainsi donc, c'était un test... M'amener ici, me laisse au jugement de cette caverne magique... Pourquoi pas ? Mais cela ne répond pas à la question en réalité : elle aurait très bien pu passer son chemin en me voyant, me semer si elle m'avait vu la suivre. Non, elle m'a simplement croisé et elle s'est décidée à mettre ma bonté d'âme à l'épreuve... Plutôt curieux !


- Vous faites ça avec tous les inconnus que vous croisez ? j'ironise; tout en me doutant qu'au final, l'elfe n'a pas plus de réponse que moi à cette question.

Nous restons un moment silencieux, à nous regarder, sans animosité, simplement curieux. Attend-elle quelque chose de moi ? Cherchait-elle quelqu'un ? J'ai l'impression qu'on s'est trouvés l'un l'autre comme ce jour où l'Épée m'est tombée entre les mains : par hasard, sans pouvoir aller contre et sans trop y comprendre la raison. Nos regards se croisent. Étrange jeune femme ! Elle me paraît à la fois forte et fragile ; forte par les aventures terribles qu'elle a dû subir, et fragile par l'innocence et le doute qui la taraude face à moi. Nous voilà au même point.
Petit à petit, sa présence muette calme mon esprit surchauffé. Elle me rappelle un peu Nahima par son calme et sa naïve curiosité. Mais aussi par sa clairvoyance : ses paroles me saisissent. Je vois ses yeux glisser sur mes vêtements salis et mon épée. Je devine ses interrogations. Lentement, je relève la tête et je plonge mes yeux dans les siens, à nouveau grave.


- Vous avez vu juste. Je suis bien un humain, mais depuis des années la magie m'a pris et elle fait partie de mon quotidien...

Je laisse planer un silence. Si Arwina connaît quelque chose sur ce chêne dont j'ai rêvé, j'ai peut-être intérêt à la rassurer d'avantage.

- Ne faites pas attention à ma tenue. Je suis un nomade, certes, mais pas un mendiant. J'ai simplement...été attaqué par surprise, pendant la nuit.

J'esquisse un sourire.

- Vous pensez peut-être que je suis simplement un guerrier, un amoureux des combats. J'aimerais n'être que cela...mais ce n'est pas le cas. Je pourrais très bien mettre mon arme à distance mais là aussi, cela ne servirait à rien et je crois que vous le savez.

Je me penche vers Arwina, plongé dans ses yeux d'un bleu profond. Je n'avais envie de voir personne néanmoins cette elfe va peut-être m'aider. Quel étrange sentiment ! J'ai rarement eu l'impression urgente de devoir demander l'aide de quelqu'un, sauf aujourd'hui.

- En fait, j'ai l'impression que nous avons chacun besoin de l'autre...même si je ne vois pas dans l'immédiat ce que je pourrais vous apporter...

Cela dit, je me sens soudain l'envie de marcher un peu, de quitter ce lieu paisible. Je me rappellerai où est cette caverne si le besoin s'en fait sentir mais pour le moment, j'ai de nouveau besoin de marcher, de chevaucher. Je siffle doucement et Külüg s'approche. Je le laisse présenter son dos à Arwina. Je n'ai pas le coeur à laisser quelqu'un monter Sakari. Je préfère encore aller à pied.

- Ça vous dérange si nous parlons en marchant ?

L'air frissonne, mon étalon s'ébroue. Quelque chose semble sur le point d'arriver. J'ai parfois ce sentiment, à cause de l'Épée sans doute, qu'un échelon va être gravi, quelque part dans le cycle des choses. Et cette impression me laisse mal à l'aise et impatient à la fois.
L'aigle quitte l'arbre et s'enfonce en droite ligne dans la forêt.
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MessageSujet: Re: Le goût de la solitude    Le goût de la solitude  EmptyJeu 3 Fév - 20:08

Ainsi donc je ne m’étais pas trompée. La magie faisait partie intégrante de sa vie. J’esquissai une légère surprise lorsqu’il mentionna une attaque. Qui l’avait donc attaqué? Des humains? Sorciers ou autres? Ennemis? Si cela avait eu lieu la nuit dernière et que les tâches de sang étaient présentes, il se pouvait alors qu’il soit blessé. En tout cas, cela pouvait expliquer sa fatigue…Restait à élucider cette douleur, ce poids qu’il semblait porter. Mais peut-être était-ce lié à cette attaque.
Lorsqu’il se pencha vers moi, je ne bougeai pas. Il semblait avoir raison…Pourquoi nos chemins se seraient croisés? Surement pour faire un bout ensemble….
Pour lui, je semblais être la réponse à son rêve. Il n’avait peut-être pas tord. Mais si lui avait besoin de moi, pourquoi aurais-je besoin de lui? Je n’avais rien demandé…
Il s’éloigna et me proposa de continuer tout en marchant. Mon regard se posa de nouveau sur son épée. Si j’avais bien compris, il semblait lié à elle…Non pas comme un simple guerrier était lié à son seul moyen de défense. Tout cela me laissait perplexe. La magie que je sentais était-elle liée à cette épée? Plus j’en apprenais sur cet homme, et plus les interrogations arrivaient.

L’étalon se positionne de façon à ce que je puisse y monter. Son dos arrivait à même hauteur que les rochers sur lesquels j’étais perchée. Je posai alors un premier pied sur le cheval. Il semblait attentif, les oreilles pointées vers moi, mais pas craintif. J’y posai alors le deuxième pied. Il ne bougea pas. Je me retrouvai debout sur sa croupe.
Je souris, ravie et amusée. Je sentis alors le regard d’Anikeï sur moi. Confuse, je glissai le long des flancs de l’animal pour me retrouver assise, puis je mis pied à terre.


-Désolée…Mais c’était trop tentant. Votre cheval est vraiment épatant.

Je flattai l’encolure de Kulug et lui glissai à l’oreille.

-Merci, mais je préfère aussi continuer à pieds.

Nous entamâmes alors la marche silencieusement tout d’abord.
Puis les questions se bousculant beaucoup trop dans ma tête, je décidai de rompre le silence.


-Cela vous arrive-t-il souvent de faire ce genre de rêves?
Soudain je stoppai et fis face à lui.

-Oh mais vous êtes peut-être blessé! Vous m’avez dit que vous aviez été attaqué.
Quelle sotte! J’avais tellement été prise par mes interrogations que j’en oubliais l’essentiel.

-Vous savez je suis guérisseuse…Alors si je peux vous aider…

J’ignorai la gravité des blessures. Après tout peut-être allait-il parfaitement bien.
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MessageSujet: Re: Le goût de la solitude    Le goût de la solitude  EmptyVen 4 Fév - 0:10

L'idée de marcher un peu ne déplait pas à Arwina. Alors que je continue à caresser distraitement Külüg pour qu'il se tienne tranquille, l'elfe a une réaction qui me prend de nouveau au dépourvu. Au lieu de profiter des rochers pour s'asseoir sur le dos de l'étalon, la voilà qui se met debout sur sa croupe ! Ma monture tourne la tête, se demandant sûrement ce que ce petit bout de femme fait debout sur ses reins. Je la regarde avec surprise : en équilibre, Arwina semble bien s'amuser, avec autant de sincérité qu'une enfant. Peut-être est-ce à cause de ma triste aventure que je perçois l'atmosphère plus sombre qu'elle n'est en réalité, mais l'elfe semble capable de passer de l'inquiétude à la joie la plus honnête en un temps surprenant.
Finalement, elle se laisse glisser à terre, rougissante et s'excusant. Je souris de nouveau, plutôt décidé à prendre son étrange comportement avec détachement, même si une partie de moi se révolte à l'idée qu'on puisse s'amuser avec tant de légèreté dans des instants aussi graves. Néanmoins, elle me rappelle certains jeux des gamins de la steppe.


- Voilà une drôle de façon de monter à cheval... Ce n'est pas le genre de voltige que j'ai apprise !

Nous quittons la clairière à la caverne. Arwina marche à mes côtés, Külüg me suit, Sakari et Isü se promènent dans les bosquets sans trop s'éloigner. Je ne sais pas où nous allons mais j'ai toujours l'envie de fuir qui me taraude. Voir défiler les arbres, même lentement, calme mes angoisses. Dans le silence qui règne entre nous, je devine les questions qui se bousculent dans la tête de l'elfe. Moi je n'en ai qu'une, celle de la raison de sa présence, et elle ne pourra pas m'y répondre.
Finalement, la Gouverneure cède à sa curiosité. Sa question me fait tressaillir. Je ne sais pas trop encore si je dois lui parler ouvertement de ce qui m'a amené ici. L'elfe ne me laisse pas le temps de réfléchir plus avant : elle avise mes blessures et me propose son aide de guérisseuse. Machinalement, mes mains passent sur les taches ensanglantées de mes vêtements.


- Rassurez-vous, ce n'est pas mon sang... Pour tout cela, votre art ne peut rien.

Car c'est bien le sang de Nahima qui a taché ma chemise. Celui de mes ennemis aussi, mais cela ne sera jamais suffisant pour apaiser ma peine. Et ni ma souffrance, ni celle de l'Indienne ne peuvent disparaître sous les doigts d'Arwina. Je pince les lèvres en une mimique de colère et d'amertume. Peut-être serait-il plus sage que je parle un peu plus de moi si je veux avoir la réponse à ma question et peut-être, la clé du rêve.

- Le rêve dont je vous parlait ne vient pas de mon esprit mais de celui de quelqu'un d'autre. C'est une forme de prophétie mais je n'en comprends pas le sens. Ces facultés-là ne font pas parties des dons magiques qu'on m'a donnés.

Nous continuons à nous avancer dans les sous-bois. Dans ma tête, la nuit de cauchemar repasse, image par image. Aussi réelle que si je la revivais quelque part au fond de mon esprit. Encore et encore. Je vais en devenir fou !
Je n'ai pas envie de me confier à qui que ce soit. Mais je sais qu'Arwina veut me percer à jour, je sais qu'elle le doit pour obtenir ce qu'elle veut de moi et moi d'elle. Sur un coup de tête, une froide colère, je saisis vivement Arwina par les épaules pour l'obliger à me faire face. L'Épée prend petit à petit possession de moi. Je veux garder ma douleur et mes secrets pour moi, je sais pourtant que je ne vais plus rien contrôler.
Je rentre en contact avec l'esprit de l'elfe. Je sens, sans le voir, le tatouage sur ma poitrine qui scintille faiblement.


* Voyez, voyez qui je suis ! Tout cela répondra à vos questions ! *

Des images passent dans mon esprit comme dans celui d'Arwina. Des images de la soirée, les brandons enflammés jetés dans la maison, la fuite de Nahima, le faon qui se débat dans mes bras, la marque noire dans mon dos, l'Épée qui s'éveille, le massacre de mes ennemis et le corps de mon amie mourante. Et pêle-mêle, les images du rêve avec le chêne sacré.

* Cela s'effacera de votre mémoire bientôt. Mais il vous restera le sentiment de ce que je suis ! *

Je lâche brutalement l'elfe et je me recule, essoufflé. Sonnée, Arwina va mettre quelques secondes à reprendre pied dans la réalité, vu la violence de la chose. Je vais m'adosser à un arbre et je me laisse glisser contre le tronc, la tête dans les mains. Parfois, je déteste cette Épée ! C'est une violation pour l'elfe mais pour moi aussi.

- Désolé, je murmure. Je n'ai pas choisi ma magie. Je ne suis qu'un exécutant...
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MessageSujet: Re: Le goût de la solitude    Le goût de la solitude  EmptyLun 21 Fév - 20:13

[désolée pour l'attente Embarassed ]

Il me semblait avoir touché un point sensible. Le sang n’était pas le sien…mais la douleur était bien présente. Je me mordis la lèvre. Ma curiosité était parfois mal placée. Mais cet homme m’intriguait tellement! A qui était donc le sang alors? Je me promis cependant de ne pas être trop dérangeante.
Nous reprîmes notre chemin parmi la végétation. Il ne semblait pas avoir de mal à se déplacer en forêt. Ses pas étaient sûrs et il n’avait pas besoin de regarder sans cesse le sol pour savoir où poser le pied, comme bon nombre d’humains.
Ainsi, on lui avait rapporté cette prophétie, ce rêve…Notre rencontre… J’aurai aimé pouvoir parler directement à la personne qui avait eu ce rêve, pour avoir les détails.

Tout à coup, je me retrouvai brutalement face à lui. Effrayée par ce geste, je tentai de me détacher de son étreinte. Mais il exerçait telle pression qu’il m’était impossible de bouger. Tout se passa très vite. Une voix résonna dans ma tête puis des images défilèrent…une maison en flamme, une femme typée au long cheveux noirs, un faon, une épée, un combat, des morts…Tout ceci était épouvantable mais je ne pouvais résister. Il me contraignait à voir.

Un cheval, une forêt, une femme à terre, la mort de cette femme… Je voulais que tout cesse!
Les images suivantes furent beaucoup moins violentes…
Soudain, tout s’arrêta, aussi brutalement que cela avait commencé.
Sous le choc, j’entendis à peine ses mots d’excuses. Toutes ces images se bousculaient dans ma tête et je me sentis vaciller. Je tombai à genoux, respirant à grande bouffée afin de reprendre mon air.
Malgré moi des larmes coulèrent le long de mes joues. Même pour une elfe, l’expérience était bouleversante. Je n’avais pas seulement vu, j’avais aussi ressenti. La rage, la douleur, la peine, le sentiment d’impuissance, l’amour… Tout ceci s’était bousculé en un temps records.
Peu à peu je perçu de nouveau les bruits de la forêt : le vent dans les arbres, le chant discret des oiseaux, le bruissement de l’herbe entre les dents des chevaux.
Je relevai la tête et mon regard tomba sur Anikeï. Il semblait tout aussi affecté que moi…
Ses mots d’excuses me revinrent alors. Je compris alors qu’il n’avait pas voulu ceci. Il était prisonnier de son épée…Quels étaient les pouvoirs de celle-ci? Je l’ignorais. Et pour l’instant, je ne voulais rien savoir sur elle.
Était-ce l’épée aussi qui lui permettait d’être télépathe?
Ce qu’il venait de vivre était épouvantable. Je sus maintenant à qui appartenait le sang séché sur ses vêtements. Je ne savais quoi dire. Les mots ne me venaient pas. Après tout, que pouvais dire face à cela? Le destin de cet homme n’avait rien d’enviable. J’avais vécu des horreurs, des échecs, des peines et des douleurs…Mais jamais je n’avais été dépendante à ce point d’une magie.

L’image d’une licorne et d’un chêne me revinrent alors… C’était le rêve! Je l’avais parfaitement visualisé! Si je reconstituais correctement le puzzle, ce rêve représentait la séparation entre la femme aux cheveux noirs et Anikeï. Il était maintenant clair que l’arbre de vie l’appelait.
Les battements de mon cœur reprenaient peu à peu un rythme normal. Une question vint à mon esprit…S’il n’était pas l’auteur de ce rêve, comment se faisait-il qu’il l’avait parfaitement en mémoire? Y avait-il un lien avec la femme?
Je préférais garder mes questions. Ma trop grande curiosité avait été rassasiée d’une manière peu agréable. Je ne souhaitais pas revivre une telle expérience.

Je me relevai, les jambes encore un peu tremblantes.

-Suivez-moi…

Je savais ce que je devais faire : le mener à l’arbre de vie.
Sans échanger un mot, nous nous enfonçâmes dans la forêt. Il m’avait apporté des réponses à certaines de mes questions, je me devais faire de même pour lui. Si le Chêne l’avait appelé, nous allions voir pour quoi.
Au bout d’un certain temps, nous arrivâmes dans une clairière. Au centre, trônait un Chêne centenaire, imposant par son large tronc et son magnifique houppier. Il paraissait tout à fait normal à premier vue, si ce n’était sa beauté exceptionnel pour un arbre.
Je m’approchai respectueusement, et vins me coller contre son tronc. Je ressenti tout de suite une forte énergie bienfaisante. Je restais ainsi durant un bon moment, l’oreille collée contre son écorce. Je percevais l’écoulement de la sève, la vie. Je me sentis peu à peu ressourcée. Puis je me rappelai d’Anikeï. Je me retournai et le vit en train de patienter.
Sans un mot, je lui fis signe d’avancer. Je pris sa main et la posai contre le tronc. Je laissai ma main sur la sienne, tout en enlaçant l’arbre, mon front contre son écorce. Peu à peu je sentis une nouvelle énergie…celle d’Anikeï. Il finit par se détendre et nous rentrâmes tous deux en méditation.
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MessageSujet: Re: Le goût de la solitude    Le goût de la solitude  EmptyDim 6 Mar - 2:28

Arwina me regarde un moment, encore secouée. Je ne lis pourtant dans son regard ni pitié, ni effroi. Il lui faut simplement un peu de temps pour apaiser ses pensées après ce qu'elle vient de subir. Ce que je viens de lui faire subir... Son regard glisse sur l'Épée posée près de moi et je perçois sa méfiance. Sans doute se dit-elle qu'une telle magie n'est pas bonne pour celui qui doit la subir. Quelle importance au final que de juger cette arme ? Quoi que j'en pense, je ne peux m'en défaire. Et je dois dire qu'elle m'a tiré maintes fois de mauvais pas.
Finalement, la jeune femme se relève, l'air un peu calmé mais tout à fait sérieux. Elle me fait signe de la suivre et je m'exécute. Nous reprenons notre marche dans les sous-bois, les chevaux nous suivant tranquillement. Nous pénétrons dans une partie de la forêt que je ne connais pas, plus épaisse, plus sauvage, comme un rempart végétal avant la montagne. La progression se fait plus difficile : pour une raison mystérieuse, les Hommes semblent avoir renoncé à visiter régulièrement ce petit bout de forêt. C'est peut-être pour cela qu'il y règne un calme paisible, entrecoupé seulement par le bruissement du vent dans les branches et le chant lointain de quelques oiseaux. Le malaise qui me rongeait vis-à-vis d'Arwina et de cette triste expérience s'estompe.
Enfin, les arbres centenaires s'élargissent et une vaste clairière s'ouvre devant nous. Un arbre immense y pousse, un chêne d'une vigueur et d'une beauté extraordinaires. Si mon pays ne compte pas d'arbres - ou bien, seulement d'austères sapins - je reste admiratif devant la puissance tranquille de ce végétal. Sans compter qu'il ressemble énormément à l'arbre du rêve de Nahima... A bien y regarder, on croirait que les autres arbres se sont écartés, lui faisant une garde d'honneur, l'ombrageant sans l'éclipser.
Sans hésiter, Arwina va enlacer l'arbre et se colle à lui. Elle n'en paraît que plus frêle contre ce fût d'une taille et d'une régularité tout à fait respectables. J'hésite. Ces rites sont des histoires d'elfes ! Pourtant, je suis irrésistiblement attiré par ce chêne : étrangement, j'ai aussi envie d'y poser la main, de le sentir. L'elfe me fait signe, je la rejoins. A mon tour, j'embrasse l'arbre, j'y pose le front, ma main dans celle, fraîche et douce, de la Gouverneure.
Au début, je ne sens rien et cette position me met même mal à l'aise. Abandonner son esprit est loin d'être une chose facile pour moi ! Mais la présence sereine de l'arbre m'y incite et j'arrive à faire petit à petit le vide dans mes pensées. Je sens, tout contre moi, la vie lente et paisible qui monte dans le tronc, l'esprit serein et puissant du chêne qui m'enveloppe doucement. Je perçois aussi Arwina, comme une présence tout près de moi, une énergie qui entre en moi et en l'arbre jusqu'à ce que j'ai l'étrange impression de ne plus réellement appartenir à mon corps.
Je ne sens plus l'écorce dure et rugueuse sous mes mains et ma joue. Sous mes yeux ébahis, j'ai l'impression de revoir le chêne du rêve : une claire et douce lumière émane de lui, d'une blancheur parfaite, comme si son écorce avait fait place à un aubier argenté. Je vois ma main posée sur son tronc, les doigts d'Arwina sous ma paume, et des volutes colorés en sortent, courant avec la fulgurance d'un éclair le long de l'arbre jusqu'à sa cime. De blanc il se teinte de rouge, de vert, de bleu et de tant d'autres couleurs ; pas des couleurs vives, non, simplement une palette infinie de pastels qui semblent sourdre de lui et donner ses teintes au paysage alentour. Plus que jamais, je sens la présence du Chêne contre moi ; les sensations qui me traversent me rappellent la première fois où j'ai tenu l'Épée mais en moins violent. Comme si le Chêne me proposait un choix, me montrait un chemin.
J'ouvre brutalement les yeux et je m'écarte vivement de l'arbre. Il ressemble à n'importe quel chêne, brun d'écorce et vert de feuilles. Je me prends à me demander si je n'ai pas encore rêvé et ce rêve n'éclaircirait pas celui que Nahima m'a conté, loin de là !


- J'ai rêvé, ou bien... je hasarde en glissant un regard vers Arwina, pas convaincu de ce que je viens de vivre et plus ou moins persuadé qu'elle me dissuadera de ma vision.

Je passe machinalement une main sur mes vêtements crasseux, auxquels s'accrochent de la poussière d'écorce et de jeunes feuilles. En glissant une main dans mes cheveux, je retrouve même un jeune rameau du chêne entortillé entre mes mèches. Au premier coup d'oeil, j'ai l'impression qu'il émet encore un reste de cette belle lueur blanche...
Sceptique, ou plutôt décontenancé, mon regard va du chêne à Arwina. Que dois-je comprendre...
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MessageSujet: Re: Le goût de la solitude    Le goût de la solitude  EmptySam 26 Mar - 13:46

L'expérience fut tellement agréable et intense que j'eus beaucoup de mal à me séparer de ce contact. J'avais ressenti une douce chaleur envelopper mon corps provenant d'une lumière apaisante libérée par le Chêne. Je m'étais sentie...complète. L'énergie de l'Arbre, celle d'Anikeï et la mienne avaient fusionné...Mais j'avais aussi ressentie l'énergie de chacune des Etoiles. Cela faisait longtemps que je n'avais vécu pareil bonheur. Même si la plupart étaient parties, leurs énergies étaient toujours présentes ici. Et cela me rassura. C'était comme si, l'espace d'un instant, je les avais retrouvée.
Mon cœur s'était dorénavant allégé. Je me sentais plus sereine et confiante en l'avenir. Je n'étais jamais retournée ici depuis la fois où nous avions rendu les couleurs au Royaume. Mais l'Arbre était toujours présent ! Sa magie était toujours aussi bienfaisante, intacte, et puissante ! Et à partir d'aujourd'hui, je savais qu'Anikeï appartenait à cette même magie. J'avais vraiment hâte d'en faire part à Vlaad. Mais peut-être avait-il ressenti lui aussi cette connexion...

Je me retournai vers Anikeï. Il semblait déconcerté. Pourtant, il devait bien avoir vécu d'autres expériences magiques par le passé. Sa question me fit sourire.


-Non, ce n'était pas un rêve.

Comment expliquer ce qui venait de se passer ? Pour moi tout était clair à présent, et l'espoir m'envahit. L'Arbre ne venait-il pas de l'accepter, de le choisir comme l'un de nos semblables ? Je ne savais si je devais le considérer comme une Etoile, mais en tout cas, il appartenait à cette énergie, à cette magie. Etait-ce dû à l'épée ? Non, je ne le pensais pas. L'Arbre s'intéressait généralement beaucoup plus à la personne qu'à un objet même magique.
Soudain une idée me frappa, comme si c'était l'évidence même. Avais-je trouvé notre Roi ? Il ne pouvait être une Etoile puisqu'elles étaient complètes, du moins leurs énergies. Je sentis les battements de mon cœur s'accélérer. J'étais tellement enthousiaste ! Mais je ne savais quel message il avait perçu...

Je me rapprochai de lui, rayonnante.

-Tu viens de rencontrer l'énergie de l'Arbre de vie, et celles des Etoiles : magie protectrice de ce Royaume. Tu as dû ressentir sa puissance, mais aussi toute sa douceur bienfaisante.
Je sondai son regard comme pour avoir confirmation à mes propos. Il me sembla que j'avais raison.

-Anikeï...L'Arbre de vie vient de t'ouvrir une porte. Il vient de t'accepter tel que tu es et te propose d'appartenir à cette magie protectrice. Tu es le premier humain à pouvoir vivre cette expérience. Il te considère désormais comme lui, comme moi, comme chacune des Etoiles. Cette magie, il ne te l'a pas offerte. Elle est déjà en toi...ici, dis-je en posant ma main sur son cœur. Il te propose seulement de t'en servir pour le bien de Firimar. Cette magie te connaît parfaitement, et elle sait que tu es capable d'assumer ce rôle.

J'enlevai ma main de son torse et continuai.

-Cela fait maintenant bien trop longtemps que Firimar vit sans Roi...
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MessageSujet: Re: Le goût de la solitude    Le goût de la solitude  EmptyDim 27 Mar - 19:18

- Non, ce n'était pas un rêve. Tu viens de rencontrer l'énergie de l'Arbre de vie, et celles des Etoiles : magie protectrice de ce Royaume. Tu as dû ressentir sa puissance, mais aussi toute sa douceur bienfaisante.

Je lève les yeux vers l'elfe. Le contact avec l'Arbre l'a complètement métamorphosée : rayonnante et pleine de joie, il émane d'elle la même force tranquille que de la licorne qu'elle était tout à l'heure. J'hoche lentement la tête.

- Ce sont sans doute les mots les plus justes pour décrire cela... je murmure distraitement. Cela semblait si puissant et si fragile en même temps... Quelle étrange connexion entre vous et cet Arbre ! Elle a tiré Firimar des cendres et en même temps cette douceur s'accorde si mal au coeur des Hommes...

Je m'arrête brusquement en m'apercevant que j'ai parlé à voix haute. C'est pourtant l'étrange sentiment que je ressens et que je peux exprimer : la joie de cette communion me fait penser à ce jour tant rêvé où j'aurais pu retourner dans mon foyer pour toujours. Et pourtant, j'ai aussi une impression de malaise, comme si l'Arbre avait tiré de moi des souvenirs enfouis, une part de moi que j'avais oubliée.
De nouveau, Arwina se met à me parler de ce que l'Arbre a voulu me signifier. Je fronce les sourcils. Impossible ! Pourquoi ce végétal doux et pacifique voudrait-il m'accepter comme il a accepté les Étoiles ? Il est à l'opposé de l'Épée qui est aussi mon attribut, l'Épée qui me murmure qu'un jour, je ferai tout disparaître, l'Épée pleine d'une force brute et insensible comme je le suis... Sans oublier la marque maudite dans mon dos !
Je tourne et retourne le rameau entre mes doigts, de plus en plus mal à l'aise. Dire tout haut que l'Arbre a fait erreur me paraît un vrai blasphème, mais pourtant je ne peux y croire !...


- Je ne veux pas réfuter ce que m'a dit l'Arbre, mais... Je ne ressemble en rien à vous ni aux Étoiles en général. La bonté, l'amour et la paix ne font pas vraiment partie de mes habitudes et de mon quotidien...

J'ai l'impression d'entendre le rire clair de Nahima dans mes pensées. En fait, je suis totalement désemparé...
Arwina continue de me fixer sans ciller, le regard allumé d'une flamme que je n'y avais pas vue avant. Je crois qu'il y avait un sous-entendu à comprendre lorsqu'elle a mentionné le bien de Firimar. Une idée l'a frappée.


-Cela fait maintenant bien trop longtemps que Firimar vit sans Roi...

Je sursaute vivement. L'elfe est tout ce qu'il y a de plus sérieux ! Je la regarde un moment, complètement abasourdi.

- Attendez, vous ne pensez pas que...

Son air réjoui semble prouver tout le contraire !
Roi... Mon imagination a parfois fantasmé le pouvoir mais jamais je ne l'ai vraiment cherché. Maintenant qu'on me suggère l'éventualité de me confier un royaume entier, je me sens mal. Rien qu'imaginer l'étendue de la tâche me donne le vertige. Régner n'est pas pour moi !


- Mais enfin, Arwina, regardez-moi ! Pourquoi pensez-vous que je serai digne d'un trône ? Je ne sais rien de ces choses ! Vous ignorez ce que j'ai fait dans ma brève existence : je suis loin d'être aussi pur que cet Arbre !
Et pourquoi les Firimari voudraient-ils de moi ? Je ne suis rien qu'un vagabond sans même un foyer...


Cette fois, j'ai nettement l'impression que le rameau, dans ma main, se met à scintiller de nouveau l'espace d'un instant. Je crois entendre le rire de Nahima dans le bruissement des arbres. J'ai peur, en réalité. Peur de cet inconnu que l'Arbre m'a montré en moi.
C'est peut-être ce que montrait le rêve de Nahima... Je pousse un long soupir et fais de mon mieux pour me recomposer une contenance.


- Bon... Je veux bien vous laisser une chance de me montrer ce que vous voulez de moi...
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