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 Un drôle de cadavre [Askhêl]

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Dearg Nil

Dearg Nil


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MessageSujet: Un drôle de cadavre [Askhêl]   Un drôle de cadavre [Askhêl] EmptyLun 11 Jan - 15:12

Finalement, j'ai décidé d'explorer cette vaste ville de Samroun. Je ne peux pas rester cantonnée dans cette forêt ad vitam aeternam. D'ailleurs, la curiosité est la plus forte.
C'est au petit jour que je m'aventure dans les rues pavées. Malgré l'heure matinale, je croise beaucoup de monde dans les rues. Des marchands, des mendiants, des bourgeois et leur escorte. Autant de gens qui ne sont pas tous humains et qui vont et viennent sans crainte, comme cet elfe à la peau sombre qui me lance un regard mauvais en me croisant. Les gens eux-mêmes ne me prêtent pas spécialement attention. C'est plus la couleur de ma robe que mon allure qui attire les regards. L'air est saturé d'odeurs diverses : cuisine, paille fraîche, crottin, viande crue lorsque je croise un boucher et sa charrette. Jamais je n'ai été habituée à voir tant de monde dans un même lieu, et c'en est presque oppressant. La hauteur des maisons dépasse elle aussi tout ce que j'ai vu jusqu'alors et n'améliore pas mon malaise. Je me range prestement pour laisser passer une poignée d'hommes en tenue sombre, mais je ne peux m'empêcher de les guetter du coin de l'oeil. Les Quartiers Sombres ne sont pas loin. A ce qu'on dit, c'est un vampire qui est à leur tête, allié avec une sorcière et deux elfes. Décidément, ce monde est plein de surprises !
Brhann me devance de plusieurs mètres, volant au-dessus des toits parmi d'autres congénères attirés par l'installation d'un marché. J'ai croisé bien des gens mais je connais peu de choses de ce monde en réalité. Qui pourrait me renseigner ?
La ville semble avoir été conçue pour répondre à ces questions : mes pas me font atterrir devant une vaste place, dominée par la statue d'un homme à cheval. Un passant, interrogé par mes soins, m'apprend que ce bâtiment s'appelle Administration, qu'il renferme un musée, une bibliothèque et bien sûr, le Parlement où vivent ces Etoiles bizarres qui gouvernent le royaume.
Une bibliothèque ne fait pas mon affaire, car mis à part l'alphabet runique qui n'est pas utilisé ici, je ne sais rien lire d'autre. Brhann, lui, est posé sur le toit du musée. J'ignore à quoi correspond ce bâtiment, mais j'aperçois à travers les vastes fenêtres des statues et des tableaux.
La porte du musée est ouverte, mais il y a personne pour m'accueillir. Sans doute est-il trop tôt. Je parcours les couloirs avec curiosité, Brhann perché sur mon épaule. L'endroit est vraiment désert, et seuls mes pas résonnent sur le parquet ciré. Dans la pénombre, j'observe tous ces objets étranges, accumulés là avec une note explicative que je ne peux comprendre. Un musée semble finalement être un lieu qui regroupe les oeuvres des peuples de jadis. Quel étrange monde que celui-là ! Je ne retrouve rien qui puisse me rappeler mon peuple. Mais au fond, cela n'a pas de réelle importance. Les hommes se ressemblent tous, même au fil des décades. Néanmoins, certains oeuvres sont intéressantes, belles au regard. Je m'aperçois qu'elles sont toutes dans le même style. Sans doute viennent-elles de la même époque. Un cercueil de bois peint de feuilles d'or retient mon attention. Sur le couvercle a été peint le visage du défunt. C'est un homme mais ses traits sont androgynes, ses cheveux décorés de bijoux et ses yeux cernés par un maquillage bleu. Des dizaines de petits dessins s'étalent sur le bois. Est-ce un alphabet ? Curieux personnage ! Sans doute était-il très puissant.
Je continue ma promenade dans les couloirs déserts. Le bruit d'un pas me fait brusquement sursauter. Je glisse un regard derrière moi. Une ombre s'allonge sur le sol. Je n'ai probablement pas le droit d'être ici. Autant filer. Pour une première visite, ce n'est pas la peine de se faire remarquer.
En silence, je cours le long des couloirs, sans trop savoir où je vais. Je finis dans un cul de sac, où juste une porte me permet de m'échapper. Mais la porte est close. Je ne vais pas m'arrêter là ! La pointe d'une dague rend le verrou plus coopératif, et je dévale un escalier dans les ténèbres. Brhann me devance en étouffant un croassement las.
La pièce où j'arrive est immense, basse de plafond, et surtout remplie d'objets hétéroclites. Des armes, des statues, des tableaux recouverts de draps, tant de choses qui n'ont sans doute pas trouvé leur place à l'étage au-dessus. Mon regard est attiré par une forme oblongue posée sur des tréteaux. Apparemment, on vient de l'apporter et de l'examiner ; cela ressemble au cercueil doré mais dans un état bien plus pitoyable. Les dessins peints sont de piètre qualité et effacés par le temps. Sur le couvercle, le visage de l'homme n'a même pas été figuré. Je distingue juste une silhouette peinte, portant une arme. Sans doute était-ce un guerrier. Et curieusement, en frôlant le cercueil, je sens comme une vibration sourde, impalpable. La boîte respire la magie. Intriguée, j'ouvre le couvercle.
Le corps est recouvert de bandelettes et émet un puissant parfum d'huiles et d'aromates. Chez nous, la neige conserve les corps dans le permafrost. Ce peuple semble user d'autres artifices. Mais ce qui m'interpelle est surtout la force qui émane de ce corps. La force d'un être vivant. Comme pour confirmer ma surprise, Brhann s'exclame :

< Il a une aura ! >

< Impossible, c'est un cadavre ! >

< Ce n'est pas une aura normale. Il n'y a qu'une couleur. Mais il y a quelque chose de vivant là-dessous. Quelque chose de vivant magiquement. Quelque chose de pris entre notre monde et le monde des âmes. >


Je me penche au-dessus du corps, écarte une bandelette sur le visage. Il ressemble à celui d'un vieil homme à la peau sombre et doté encore de longs cheveux. C'est vrai qu'il paraît simplement endormi. Des amulettes sont posées à côté de lui. Je ne connais pas leur valeur, mais la magie qui émane d'elles me guide. Je prends dans la main celle qui semble la plus puissante, en forme de scarabée. L'odeur forte qui en émane montre qu'on l'a tirée des bandelettes. Elle est lourde dans ma main et...

Un homme, vêtu d'un pagne, avec pour seule armure un large collier d'or, arme à la main.
Une femme, belle et tragique à la fois.
Le sang, et le visage d'un chien rouge à forme humaine...


Ces images s'invitent dans mon esprit comme un flot magique, des souvenirs épars. Le mort est décidément bien vivant ! Qu'a mérité son âme pour ne pas trouver le repos ? Je ne peux pas le laisser ainsi. Que faire ? Le guider vers le royaume des morts ? J'ignore tout de leurs rites, et la force de sa présence rendra le processus trop long. L'éveiller de nouveau ? Je ne sais rien de lui. Peut-être est-il un être maléfique. Brhann m'approuve d'un battement d'ailes.

< Lis son aura, s'il te plaît. >

Pour un peu, il lèverait les yeux au ciel.

< Je ne vois que l'or du courage et de la loyauté. >

Je fixe le cadavre embaumé. La magie du sang est puissante et l'âme du défunt toute proche. Il suffira d'une brèche. Je m'ouvre la paume et je trace avec mon propre sang un cercle autour du cercueil, représentant l'arbre de vie. Puis je reprends l'amulette en forme de scarabée, celle qui semble la plus puissante. Elle guidera l'esprit du mort. Je serre le poing. Le sang s'écoule lentement sur ses reliefs.

- Toi qui n'a pas quitté le monde des vivants pour l'Au-Delà, suis les rameaux de l'Arbre de Vie jusqu'à ce corps que tu hantes encore, que le sang ramène à toi la chaleur de l'Existence !

Je pose le scarabée sur la poitrine du cadavre. Le sang s'en écoule lentement et roule sur les chairs mortes. Au-dessus du cercle en forme d'arbre, l'air se met à vibrer et une chaleur venue de nulle part s'empare de moi et du cercueil. Le sang irradie.

- Le sang t'appelle, guerrier de jadis ! Suis sa chaleur qui t'apportera la Vie de nouveau !

Je plante mon bâton au centre de l'arbre. Une déflagration secoue l'intérieur du cercle. Brhann croasse et va se percher dans l'obscurité, sur une armoire. Debout face au cercueil, je ferme les yeux, sentant la force refouler lentement.
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Askhêl

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MessageSujet: Re: Un drôle de cadavre [Askhêl]   Un drôle de cadavre [Askhêl] EmptyLun 11 Jan - 21:04

Elles sont toujours là, vivaces et crépitantes. Les flammes qui dévorent le palais de Pharaon rôdent toujours dans ce curieux tableau où l'horizon n'est que ténèbres et où le décor immédiat n'est qu'une scène de bataille qui sans cesse recommence à l'identique. Un guerrier couvert d'or affrontant un homme à tête de chacal qui empli l'air de ses sorts malfaisants et vils. Combien de fois cette vision a t'elle prit fin pour recommencer aussitôt ? L'homme -où l'esprit d'homme- qui erre en pleurant dans cette apocalypse l'ignore et ne s'en soucie même plus car il le sait, ce sera là son lot jusqu'a la fin des temps et au-delà encore. Pour lui, le repos n'existe pas. Aussi pleure t'il sur ses fautes passées, ce qu'il aurait pû faire et ce qu'il aurait dû faire. Parfois l'image d'une superbe femme lui apparait, pour tout de suite mourir dans les flammes en hurlant son nom alors que les flammes dévorent ses chairs. Sa peine augmente alors et à nouveau il part pour une décénnie de sanglots à fendre l'âme.

Cette fois là n'est pas différente. La bataille qui fait rage s'apprête à prendre fin alors que le guerrier d'or bande une flèche étincelante destinée à perforer son adversaire à tête animale qui est déjà couvert de sang. L'esprit errant regarde la scène sans vraiment la voir, sachant pertinement comment elle s'achèvera, amorcant une fois encore un éternel recommencement. La flèche est enfin décochée et file vers sa cible, mais.... Une sorte de tronc d'arbre luminescent se dresse alors sur la trajectoire. Le projectile s'y fiche avec force sous les yeux de l'esprit qui n'en revient pas. Ca, cette... Chose, elle ne devrait pas exister ! Héberlué, il ne peut qu'assister à la suite.
De l'impact sur l'arbre se met à suinter du sang. Un léger filet d'abord puis un véritable torrent ensuite. Le sang s'agglomère alors à lui-même et forme une paire de mains qui écartent progressivement la "plaie" faite par la flèche, assez pour un passage d'homme. L'esprit ne sait pas quoi penser, quoi faire. Agonisant depuis si longtemps, torturé par son passé, tout cela lui a sapé ses reflexes, ses capacités de jugement et de prise d'initiative. Les mains ouvrent toujours le passage, mais visiblement plus pour longtemps puisque déjà il se referme. La magie ayant permit cet exploit semble venir à la fois de trés près, mais tout autant de vraiment loin. Il ne sait pas, ne comprends pas....

Il ne l'a pas vu, mais la vision a changé. Derrière lui, l'homme à tête de chacal se dresse, à présent drapé de noir. Tout son corps en est couvert mis à part ses pieds dont la plante semble avoir été brûlée. La cape s'ouvre alors et une main elle aussi brûlée exhibe ce qui semble être une serpe couverte de sang. Doucement, la voix éthérée de la créature prononce quelques mots.

- As.......Khë......Llll......

L'esprit se retourne et découvre l'horreur qui le menace. Aujourd'hui, tout change, décidément... Mais en mal ! Il n'a que le temps d'esquiver un coup de serpe qui manque de lui faucher le flanc. L'esprit roule à terre tandis que la créature file à nouveau sur lui. Pas d'arme, pas de moyen de défense. Alors il tente le tout pour le tout et se relève pour courir vers le passage que les mains de sang ont ouvert. Osant un dernier coup d'oeil par dessus son épaule alors qu'il se sent happé par une présence lointaine, il voit que son adversaire à tenté de le suivre. Mais il n'a pas vaiment le temps de voir si il y est arrivé, car soudain il se sent comme compressé à l'extrême avant de tout bonnement exploser de l'intérieur.

***

La secousse vient de s'apaiser. Le sarcophage a bouger tant et si bien qu'il en est tombé de ses supports un peu branlants pour s'écraser à terre dans un bruit de bois sec qu'on brise sur le genou. Puis plus rien, le silence.
Silence qui précède la tempête, en vérité. Des restes du cerceuil jailli une main desséchée et vaguement bandée, qui referme ses doigts sur le vide, lentement. Des grognements sinistres commencent alors à monter tandis que le corps mort s'anime. D'abord maladroitement, comme si un mauvais marionettiste tirait les ficelles de son jouet. Péniblement, la créature parvient à se mettre debout sur ses jambes flageollantes. Puis finalement elle pousse un cri déchirant et se fixe d'un coup sur la femme qui tient ce bâton à la main. Les orbites pourtant vides semblent la scruter un moment. Puis elle s'agite nerveusement en se cognant aux meubles, fait voler une étagère pleine de papier qui voletent dans la pièce. Ses cris évoquent ceux de l'enfant qui mande sa mère, mais aussi ceux d'un homme déchiré par la douleur. Ses pieds glissent dans le sang, le faisant tomber face contre terre. Il hume l'odeur de l'hémoglobine puis se relève finalement.
Puis dans un hurlement de rage brute, la créature fonce sur la jeune femme non loin, ni plus ni moins.

Son âme n'est pas mauvaise, certes. Mais la chose a peur, mal et toute une éternité de souffrance a exprimer. Alors, dans un reflexe purement animal, elle attaque ce qu'elle peut, sans se rendre compte que sous ses bandelettes la vie et la chair reprennent lentement, trés lentement leurs droits.
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Dearg Nil

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MessageSujet: Re: Un drôle de cadavre [Askhêl]   Un drôle de cadavre [Askhêl] EmptyLun 11 Jan - 21:23

L'être s'agite, ou plutôt c'est son âme qui est surprise. Son emprisonnement a été si long que je sens qu'il peine à trouver le passage que je lui ai ouvert.

Un arbre sanglant

Je renouvelle mon appel, encore et encore. Ma force ne pourra pas tenir ce passage ouvert éternellement ! Tant pis pour lui s'il n'ose pas saisir sa chance !

"Askhêl !" crie un être à tête de chien, visant la silhouette d'un homme à collier d'or.

C'est mon homme. C'est son âme. Voir son visage et connaître son nom décuplent mes forces.

Le cercueil de bois se met à bouger, saisi de furieux tremblements. Il finit par tomber au sol et son fond usé par le temps vole en éclats. Je me recule d'un pas sans sortir du cercle de sang. Quoi qu'il arrive, c'est moi qui ai dessiné cet Arbre, rester à l'intérieur me protègera d'une certaine manière.
Un hurlement sinistre passe à travers le couvercle et une main recouverte de bandelettes en jaillit, avant d'être suivie par le reste du corps. Le cadavre se dresse de toute sa hauteur et se met à courir dans l'exiguïté de la pièce en continuant à gémir et à hurler. Je sens mes cheveux se hérisser sur ma nuque. Le spectacle a quelque chose d'assez rebutant. Finalement, le corps se tourne vers moi, me fixant de ses yeux vides mais pas sans regard. Il hésite et sur ce visage parcheminé, je peux lire la peur et la souffrance poussées à leur paroxysme. Tant et si bien que le corps ne sent pas le sang affluer lentement dans ses veines et réveiller ses organes endormis. Il préfère se ruer sur moi.
Sa vitesse et sa force me surprennent mais j'ai le temps d'interposer mon bâton entre lui et moi : ses mains s'agrippent sur cette arme improvisée et je profite de son élan pour le faire trébucher.
Est-ce que je ne viens pas de faire une monumentale bêtise ?
Non, les auras ne mentent pas.
Je plaque ma main sur la poitrine desséchée, là où j'ai posé le scarabée. Je sens sa masse dure sous ma paume. Ce n'est tout de même pas un cadavre, aussi puissant soit-il, qui va me vaincre. Surtout si c'est moi qui l'ai ramené à la vie. J'ai un gros avantage. Je serre le scarabée gorgé de sang. Autant tenter le tout pour le tout. Si cela ne marche pas, je pourrais toujours le rosser le temps qu'il se calme. Les explications viendront après.

- Je connais ton nom, guerrier Askhêl ! Je t'ai tiré des limbes où ton âme errait ! Je t'ordonne de me lâcher, car c'est mon sang qui t'offre la Vie !

L'avantage avec Dearg Nil, c'est qu'on ne s'ennuie jamais longtemps. Cette petite a quand même du courage, pour rester calme alors qu'elle est aux prises avec une momie d'un autre temps, dans un sort qu'elle n'a presque jamais pratiqué. J'aime ça !
Quant à cet Askhêl... Etait-ce réellement une bonne idée de le réveiller ? Dearg Nil aura intérêt à le juger vite...
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Askhêl

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MessageSujet: Re: Un drôle de cadavre [Askhêl]   Un drôle de cadavre [Askhêl] EmptyMar 19 Jan - 16:18

Du choc contre le bâton de bois qui aurait dû lui percuter l'estomac, la créature ne ressent pas grand'chose. Ses nerfs ne transmettent plus vraiment d'information et son corps semble mû plus par une forte volonté que par des moyens bassement physiques. A peine la momie a t'elle le temps d'attraper l'arme dressée entre elle et sa proie qu'elle se sent vaguement basculer en arrière avant de percuter sèchement le sol par le dos. Curieusement, la créature ressent le choc un peu plus clairement que le premier, plus disctinctement. Son esprit encore embrumé par la ressurection n'en s'en aperçoit toutefois pas, où n'y prête aucune attention tout en préférant se concentrer sur d'inutiles gesticulations afin de se relever tandis que le bâton le tient toujours à terre. Ses bras battent l'air, tentant d'aggriper une prise invisible.
Alors qu'elle laisse finalement sa main glisser par hasard sur le bois et qu'elle compte bien choper avec force l'arme, la chose mi morte mi vivante n'est pas sans sentir une pression sur sa poitrine, du moins sur quelque chose de puissant étant posé sur celle-çi. Au départ, la créature ne s'en débat que de plus belle, crachant à présent que ses glandes salivaires sont revenues en même temps que sa langue, encore pâteuse dans sa bouche. Les mots qu'elle prononce sont incompréhensible, comme noyés dans une gorge pleine de sang.
Puis à ses oreilles viennent les mots de celle qui la tient. Celle, à présent la créature sait que c'est une femme, car ses yeux revenus se sont dardés sur elle et sa poitrine dont les formes ne laissent aucun doute. Est-ce le fait que ce soit une demoiselle qui le calme un peu, où les mots qu'elle prononce ?
Askhêl. C'est le seul terme que la momie ait réellement comprit. On l'appelle ? Mais lui ne connait pas cette femme, pourtant ! Se sachant vaincu et surtout curieux de savoir à quoi rime tout ce qui vient de se passer, l'esprit de la créature s'apaise un moment. De guerre lasse, ses bras tombent lourdement sur le sol et sa bouche aux lêvres revenues articulent quelques sons toujours un peu barbares.

Puis il s'arrête totalement, se contentant de fixer la femme en respirant rapidement. C'est une drôle de sensation que de sentir l'air parcourir vos poumons aprés plusieurs millénaires. Sa trachée le brûle et il a la sensation d'avoir couru pendant plusieurs jours sans s'arrêter.
Sous la main de la druidesse, le coeur de la momie semble avoir repris ses droits. D'ailleurs, la peau qui était encore sèche et inexistante à certains endroit n'a t'elle pas reprit ses droits, parcourue par le réseau sanguin qui se réactive à chaque pompage douloureux du palpitant ? Le battement est lourd, comme difficile mais tout autant affolé.
Sous les bandelettes couvrant le crâne de la créature, des cheveux apparaissent doucement, partiellement au départ, tandis que la momie finit par bouger la tête pour découvrir l'endroit qui l'entoure. Sa langue passe sur ses lèvres, les humidifiant pour qu'il prenne la parole.... Dans la langue de celle qui l'avait conjuré.

- Où... Où suis-je ? Quel est cet endroit ?

Apercevant ce qu'il pensa être une forme d'oiseau sur le haut d'un meuble, il grimaca et détourna la tête pour revenir à celle qui le maintenait toujours.

- Qui êtes vous ? Pourquoi dites vous m'avoir tiré des Limbes ? Répondez ! Qui êtes vous ?
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Dearg Nil

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MessageSujet: Re: Un drôle de cadavre [Askhêl]   Un drôle de cadavre [Askhêl] EmptyMar 19 Jan - 21:58

Finalement, mes paroles ont l'effet escompté. L'ex-momie se calme et reste étendue par terre, abasourdie, commençant sans doute à se rendre compte que le sang et la vie reviennent dans son corps millénaire. Sa respiration est sifflante, son coeur bondit dans sa poitrine. Entre les bandelettes, des touffes de cheveux noirs réapparaissent petit à petit. Avec de petits bruits curieux, comme des pas de souris, sa peau et ses chairs repoussent.

Eh bien, il est bien tonique pour un mort ! D'un autre côté, je n'aimerais pas être à sa place. Son aura revient. Je vais pouvoir en savoir plus. Mais c'est vraiment drôle de voir Dearg Nil penchée sur un homme à terre !
Restons calmes. Il ne faudrait pas intimider ce jeune homme...


Sa première question me surprend, non par son contenu, mais parce qu'il a employé ma langue. Pas celle de ce monde, mais cette de mon époque. Surprenante faculté d'adaptation. Est-il magicien ? Je ne peux le dire. Son aura magique ne ressemble pas à celle d'un druide quelconque, mais il faut avoir de la magie en soi pour pouvoir renaître. Méfiance. Peut-être lit-il dans mon esprit, même si j'en doute. J'apprécie moins son ton empressé lorsqu'il me pousse à donner mon nom. Je m'écarte lentement de lui, reculant d'un pas, restant accroupie, le bâton posé en travers de mes genoux, prête à agir mais sans menace aucune. Autant répondre avec simplicité à ses interrogations.

- Je suis une magicienne. Mon nom est Dearg Nil. Vous êtes mort depuis très longtemps et cette époque est très loin de la vôtre.

Si il ne se souvient pas de ce que je viens de faire pour lui, la tâche risque d'être plus compliquée... Toujours à terre, Askhêl jette un bref regard à Brhann avant de continuer à me fixer. Enfin, ma poitrine surtout. Je me retiens de soupirer de nouveau, sentant mon irritation poindre. Voilà un domaine où aucun homme ne semble perdre le Nord, et c'est loin de me plaire. Mais bon, je l'ai ramené à la vie, autant assumer...pour le moment.

- Votre âme errait dans un cauchemar, ni morte, ni vivante. J'avais la possibilité de vous envoyer à jamais dans le monde des Morts ou de vous ramener à la réalité. Curieusement, c'est la deuxième solution qui a été la plus simple.

Il manquerait plus qu'il m'en veuille ! Cependant, je dois avouer que je n'ai jamais ressuscité quelqu'un jusqu'à aujourd'hui, et que le sentiment procuré doit être curieux. Enfin, nous sommes tout de même dans une réserve d'un bâtiment interdit à la visite. Je doute qu'être vu avec un mort trop vivant soit une bonne manière d'entrer en contact avec les autochtones. Brhann l'a d'ailleurs bien compris et file par la porte restée entrouverte.
Je n'ai plus qu'à relever l'homme. Et à apprécier ses chairs encore décomposées et ses bandelettes. Pas très discret comme oripeaux. Je déboucle ma cape et l'attache aux épaules d'Askhêl, avant de rabattre la capuche sur sa tête. Ainsi, le plus gros des bandelettes est dissimulé. Je m'écarte, monte quelques marches, invitant plus ou moins l'homme à me suivre. Il a eu assez de force pour se battre, il lui en restera probablement assez pour me suivre. Je décide de le sortir coûte que coûte de ce lieux - après tout, c'est de ma faute s'il vit - je préfère attendre de voir ce dont il est capable. Et une fois dehors, s'il est vraiment trop en colère, je le laisserai se calmer seul et j'irai découvrir autre chose.

- Partons. Vous avez aussi peu le droit que moi d'être ici, maintenant que vous êtes un peu trop...charnel.
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Askhêl

Askhêl


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MessageSujet: Re: Un drôle de cadavre [Askhêl]   Un drôle de cadavre [Askhêl] EmptyLun 25 Jan - 14:32

Mort... Depuis longtemps...
Effectivement, ses souvenirs lui revenaient en même temps que son cerveau se reconstituait. Lui qui avait sauvé l'Empire avait subit le pire des sorts, le Ohmdaï. Il se souvenait encore des scarabées qui, féroces et rendus fous par l'enfermement dans le sarcophage, avait creusé ce qu'ils avaient pût pour sortir... Ses chairs, ses organes internes.... Jamais il n'oublierait cette douleur qui avait précédé une agonie lente accompagnant une véritable descente vers les Enfers desquels son esprit avait été finalement prisonnier. Restait à savoir depuis combien de temps.

- Dearg... Nil...

Il n'ajouta rien de plus. Pour l'heure, tout cela le bousculait de trop. Peut-être devait il remercier Dearg, qui l'avait sauvé d'un châtiment millénaire qu'il pensait sans issu et auquel il s'était résolu. Qu'elle l'en excuse, mais la momie ne se sentait pas capable de grand'chose, si ce n'était de pleurer. De rage, de tristesse... Qu'importait, aprés tout ? Se yeux perdirent de leur lueur, comme si son regard passait au travers de la jeune femme. Il ne la voyait plus vraiment, tout perdu dans ses reflexions sombres qu'il était.
La voix de Nil le ramena toutefois à la réalité avec ce qui semblait être une explication plausible. La momie écouta sans d'abord piper mot, préférant assimiler ce qu'on lui disait. La magicienne avait choisi de le ramener dans un monde qui ne représentait absolument plus rien pour lui plutôt que de l'envoyer vers un repos éternel qu'il considérait avoir amplement mérité ? Cet état de fait douloureux lui fit froncer les sourcils fins qui à nouveau surplombaient son regard à la couleur de l'or.

- La plus simple, la plus simple...Dearg Nil...

Finalement, elle l'aide à se relever. Lui est débousollé, perdu alors que son corps redevient peu à peu ce qu'il était avant. Certes, il y a encore à faire... Mais son aspect général est bel est bien là, si bien que certaines bandelettes craquent alors que ses muscles se bandent au gré de ses mouvements, même les plus simples.
Un battement d'aile au-dessus de lui surprend Askhêl, qui se voit finalement recouvrir d'une cape et d'une capuche. Cadeau certainement provisoire de ce qu'il conviendrait d'appeller son amie. Oh, ni l'un ni l'autre ne doivent vraiment se considérer comme tels, mais l'égyptien préfère penser qu'elle est son alliée plutôt que son adversaire. Pendant qu'elle parle, Askhêl fait quelques pas dans la pièces qui de d'abord maladroit s'avèrent rapidement plus assurés. Visiblement, il retrouve l'usage de son corps et sera bientôt capable de le réutiliser comme il le faisait du temps de son vivant.

- Vous avez sûrement raison. Je vous laisse passer devant, vous semblez connaître les environs.

La tête d'Askhêl est pleine de questions à présent. Où sont il ? Quelle époque ? Qu'est à présent le monde ? Combien de temps à passé ? Il aimerait assaillir Dearg de ses interrogations mais sent le moment mal choisi. Si sa compagne les conduit en lieu sûr, peut-être se fera t'elle plus bavarde et moins agacée qu'elle ne semble l'être ?
Aussi lui emboîte t'il le pas tandis qu'ils remontent et finissent par s'extraire de l'escalier, arrivant dans ce qui semble être une salle aux grandes allées pleine de de vitrines. Askhêl s'arrête quelques instants pour contempler l'intérieur de ce bâtiment qui le surprends. Ses yeux sont de plus en plus vifs, cherchant à tout voir, tout découvrir. Mais l'homme sait que son amie n'est pas patiente, aussi ne cherche t'il pas plus loin... Avant qu'une vitrine en particulier n'attire son regard.
Dans cette dernière, un mannequin de bois est vêtu d'un pagne blanc et de sandales, tandis qu'un plastron doré couvre ses épaules et le haut de sa poitrine. A ses pieds gît en exposition une arme qu'Askhêl connait bien pour l'avoir maintes fois utilisée par le passé : un kopresh, arme des soldats de pharaon. Il s'approche et tends la main... Qui rencontre le verre de la vitre dans un "bong" bien trop sonore, qui de surcroît résonne.

- Qu'est ce que....

Il retente sa chance, avant de finalement cogner avec le poing fermé.

- Quelle est cette magie ?

Ses coups sont de plus en plus violents mais ne font pas pour autant céder la vitre. Par contre, ils font assez de bruits pour qu'un petit groupe de veilleurs de nuit les entendent et ne se dirigent vers la section "Egyptologie" d'un pas pressé, matraque à la main.
Askhêl ne s'en laisse pas compter pour autant et avant que Dearg ne puisse l'en empêcher, il se saisit d'une chaise qui trainait là et la balance à travers la vitre, sans autre forme de procés. Dans un vacarme épouvantable, cette dernière cède en une myriade d'éclats s'écrasant à terre. Sans sourciller alors qu'il marche sur les morceaux de verre, le jeune homme s'approche du mannequin et récupère le pagne, les sandales et l'arme. Visiblement satisfait, il se tourne vers Dearg.

- Je vais pouvoir vous rendre votre cape, Dame Nil.

Mais alors qu'il cherche à la détacher, la voix tonitruante d'un gardien rugit dans la pièce, à l'autre bout, leur intimant de s'arrêter.
Ca va chauffer pour ceux qui sont à présent considérés comme de vulgaires pillards de musées.
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Dearg Nil

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MessageSujet: Re: Un drôle de cadavre [Askhêl]   Un drôle de cadavre [Askhêl] EmptyJeu 28 Jan - 0:29

Askhêl, malgré sa curiosité et son air perdu, m'emboîte le pas sans difficulté. Mes bottes souples et ses pieds nus ne font aucun bruit sur le sol, ce qui nous permettra de filer en toute discrétion avant qu'on découvre le cercueil en miettes.
Mais c'est sans compter le peu de jugeote de cet Egyptien, apparemment ! Je me retourne en entendant un bruit de cloche. L'homme est arrêté devant une vitrine, lorgnant sur la statue portant les attributs de ceux de son peuple.

- Quelle est cette magie ? rugit-il en abattant son poing sur la vitre.

Moi aussi, j'ignore quel est ce matériau, dur, froid et transparent comme la glace. Mais il n'y a rien de magique là-dedans : c'est la main de l'Homme qui l'a fabriqué. En tout cas, l'acharnement d'Askhêl va bientôt attirer du monde ! Je veux bien comprendre qu'il soit dépaysé, mais le temps de l'étonnement n'est pas venu !

- Par les démons du Sidh, Askhêl, arrêtez ce vacarme ! Nous vous trouverons une tenue plus tard !

Trop tard. L'écervelé guerrier a balancé une chaise dans la vitrine et s'habille des oripeaux de la statue, empoignant une espèce d'épée courbe ayant vaguement la forme d'un crochet aplati. C'est le moment que choisissent trois colosses pour se ruer dans le couloir, fous de rage à l'idée qu'on puisse voler quoi que ce soit. En vitesse, je remets ma cape sur mes épaules.

- Il aurait mieux valu la garder quelques minutes de plus, idiot ! je murmure.

Nous voilà plus ou moins encerclés, acculés contre la vitrine brisée. Soupçonneux, l'un des trois hommes s'éloigne dans la direction d'où nous venons. Lorsqu'il découvrira le cercueil brisé, ce ne sera pas du tout à notre avantage. Il faut s'occuper de ces deux-là au plus vite !

- Vous allez nous suivre bien gentiment et vous expliquer à la police ! clame froidement l'un des deux veilleurs.

- Excusez cet homme, il vient tout juste de passer le portail, j'hasarde, tentant en premier lieu la conciliation. Il ne connaît pas les usages de ce monde.

C'est le moment que choisit le second homme pour venir me palper les jambes, sans doute dans la crainte que j'aie volé quelque chose. Je sens avec dégoût ses mains s'égarer vaguement sur ma chute de reins alors que son regard lorgne mon bas-ventre. Même les meilleurs hommes restent des hommes, et cela va peut-être être notre chance. Au moment où le veilleur sent le pommeau de mon épée sous sa main et que ses yeux s'arrondissent de surprise et de colère, mon genou part dans son visage, exactement à la bonne hauteur. Le gardien en tombe sur les fesses, son hurlement couvrant le craquement sinistre de sa mâchoire. Du sang ruisselle entre ses doigts : cet abruti a trouvé le moyen de mettre sa langue entre ses dents au moment fatidique, et le voilà avec une langue à moitié sectionnée. Enfin, ça lui apprendra les bonnes manières pour les prochaines minutes.
Le second veilleur ne reste pas immobile et tente de m'attraper. J'esquive, mon bâton contient ses mains qui veulent me happer et me donne un appui bref pour lui envoyer mon pied dans l'estomac. Je dérape sur le sol glissant, mais l'homme courbé me tend brièvement son cou. Un coup du tranchant de la main à côté de la trachée, et le veilleur, estourbi, s'effondre près de son collègue, qu'un coup de bâton derrière la nuque endort à son tour.
Au moment où je vais me tourner vers Askhêl, une floppée de jurons résonne dans le couloir. Le gardien a trouvé le sarcophage, à n'en pas douter. Je saisis le poignet de l'Egyptien.

- Courez maintenant, et par la Grande Reine, ne touchez plus à rien !

Sans attendre de réponse, je prends mes jambes à mon cou. Moi qui ne tenais pas à me faire remarquer dès mon premier jour en ville... Mais apparemment, je n'ai pas le choix !
J'espère seulement que ces couloirs mènent vers une sortie rapide et discrète...

Cet Askhêl semble assez doué pour s'attirer des ennuis ! Sa réflexion ne semble pas revenue avec sa cervelle, pour le moment. Quoi qu'il en soit, je le trouve vraiment drôle ! Certains humains ont vraiment le don de divertir...
Bon, peut-être faut-il les guider, ces deux-là. Dans l'immédiat, je n'ai pas trop envie de voir Dearg emprisonnée. Je peux toujours lui indiquer un chemin, pour le reste, qu'elle assume cet acte ridicule qui a été de lever ce non-mort de la tombe !


Au détour d'un couloir, Brhann fait son apparition, volant mollement près des poutres du plafond. Je suis sa trajectoire ; je déboule dans une vaste rotonde. Dans un coin, un escalier monte jusqu'au toit, qui semble être fait de la même matière que les vitrines...
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MessageSujet: Re: Un drôle de cadavre [Askhêl]   Un drôle de cadavre [Askhêl] EmptyJeu 18 Mar - 1:49

L'égyptien aurait bien aidé son acolyte à se débarasser des veilleurs, oui. Seulement voila, il s'était avéré qu'elle fait tout cela trés bien toute seule... Askhêl n'avait pas réellement le temps de faire quoi que ce soit et à vrai dire, il en aurait été bien incapable. Ses forces étaient encore bien faibles dans ses muscles atrophiés par leur renaissance toute récente, comme il s'en était rendu compte au moment où il avait empoigné le kopresh. Le poids de l'arme l'avait surprit, chose anormale puisqu'il avait été éduqué depuis son jeune âge à s'en servir. Dearg l'avait certes ramené à la vie, mais le "jeune" homme en venait à penser qu'elle avait manqué quelques étapes en cours de route. Toutefois, il se rendit bien compte qu'il valait mieux pour lui ne pas remettre en doute les capacités de la jeune femme tant elle brisait mâchoires et orgueuil masculin avec aisance. C'était agréable de la voir se battre et en tant que combattant, Askhêl ne peut qu'apprécier les talents de la belle.

Une fois les deux molosses maîtrisés et alors que quelques insultes fleuries concernant les activités nocturnes possibles de leurs mêres respectives viennent à leurs oreilles depuis l'escalier qu'ils ont quitté il y avait peu, Dearg l'exhorte à filer le plus rapidement possible. Excellente idée, inutile de s'attirer davantage d'ennuis. Mais alors que l'égyptien avait entamé les premiers pas de sa course, quelque chose s'était éclairé dans son esprit : si ils filaient sans maîtriser le dernier gardien, celui çi pourrait aisément faire appel à d'éventuels renforts qui seraient prompts à leur couper la route. Une seule solution donc pour s'échapper tranquillement : réduire au silence et à l'incapacité le dernier homme qui déjà passait le pas de la porte et braquait ses yeux sur le gamin à la peau brune. Bien que l'égyptien n'était pas en pleine possesion de ses moyens, il se savait capable d'affronter la situation et le colosse. En frappant ce dernier du plat de sa lame, il l'assomerait facilement.
Qu'il vienne, le malabar ! En position de combat, le soldat était prêt à toute manoeuvre pour mettre son plan à exécution.

L'homme avait poussé une exclamation de rage lorsque son regard était tombé sur les corps inanimés et blessés de ses collègues. Mieux, il écumait littéralement de rage et de longs filets de bave venaient souiller sa chemise. Quant à ses yeux, ils étaient injectés de sang. Ce fût alors qu'il avançait d'un pas trés pesant vers Askhêl que ce dernier s'aperçu d'un détail aussi amusant qu'inquiétant : depuis que le gardien était remonté dans la pièce et qu'il avait été baigné dans un rayon de la jolie pleine lune qui découpait la nuit, sa masse avait sembler tripler. Ses bras et son visage s'étaient recouverts d'un poil trés dru, ses mains s'étaient vues doté de griffes.... Jusqu'a ce que l'être pousse un hurlement semblable à celui des chacals hurlant à la lune sur les brods du Nil, tard le soir.
Askhêl avait rapidement compris que cette transformation n'augurait rien de bon et avait de justesse esquivé l'assaut brutal et rapide de la créature semblable à un loup humain. Il n'avait aucune chance de gagner contre cette chose et il le savait... Un nouveau pas de côté, une nouvelle esquive plus instinctive que calculée. Le garou allât s'écraser dans une vitrine, qui explosa dans une gerbe cristalline et scintillante. Ne pas rester là, profiter de l'ouverture !

Askhêl ne s'attarda pas davantage. Prenant ses jambes à son cou, il fonça dans la direction qu'avait prise Dearg Nil dans l'espoir de pouvoir s'échapper lui aussi. Quel imbécile ! Il avait largement empiré la situation et s'en voulait, d'autant plus qu'il était trop faible pour pouvoir la régler tout seul. Rattrapant la jeune femme dans sa course, il lui attrape le bras un peu séchement et l'entraine à sa suite.

- Je vous proposer d'accélérer le pas, Dearg Nil. Ils ont lâché les chiens et...

L'homme est interrompu par le rugissement haineux de la bête qui vient de passer la porte derrière eux. Prenant son appui sur le sol carrelé et glissant, la chose effectue un bond impressionnant vers eux, la gueule ouverte prête à déchirer les chairs. Askhêl ne lui en laissera pas l'occassion. Se placant devant Dearg pour faire bouclier de son propre corps, il concentre le peu de magie qu'il se sent capable d'utiliser et invoque un bouclier d'or liquide contre lequel le lycan s'écrase de justesse.
Mais le sort est faiblard et la maigre protection vole en éclat alors que l'égyptien est projeté puissamment en arrière sous le choc. S'écrasant dans les escaliers, il s'avère sonné.
Tout comme la bête, qui semble toutefois reprendre ses esprits bien plus rapidement.

[Tout ça pour ça... Désolé, le post est nul.]
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MessageSujet: Re: Un drôle de cadavre [Askhêl]   Un drôle de cadavre [Askhêl] EmptyVen 19 Mar - 23:46

Dearg Nil a écrit:
]
C'est au petit jour que je m'aventure dans les rues pavées. Malgré l'heure matinale, je croise beaucoup de monde dans les rues.
Bon, on va dire que j'ai rien lu lol! Pour le reste, ça me convient !]

Je monte les escaliers à toute allure. Ils mènent à une sorte de corniche, large d'une soixantaine de centimètres, qui longe toute la longueur de la rotonde. Au-dessus de cette corniche, le plafond translucide se courbe pour former une vaste cloche comme posée sur la pièce. Mes mains tâtent cette matière étrange, la cognent. Impossible de la briser.
Ashkêl fait alors irruption dans la pièce, poursuivi par une créature dont la vue me dresse les poils sur le corps. Je n'avais pas compris cette espèce d'allusion aux chiens, pensant que d'autres gardiens étaient arrivés. Je me suis lourdement trompée. La bête qui poursuit le non-mort est de la taille et de la carrure d'un ours, gardant une vague silhouette humaine mais dotée d'un mufle et d'un pelage de loup gris. Sa patte manque de s'abattre sur Ashkêl, qui l'évite de justesse.
Je n'ai pas le temps de me préoccuper de lui. Il devient franchement urgent de quitter ce lieu. Je cherche Brhann du regard, qu'il me donne un indice. Mes yeux tombent alors sur une sorte de carré dessiné dans le verre, muni d'une poignée et légèrement entrouvert. Une espèce de fenêtre en quelque sorte, taillée dans le plafond. Le bâton à bout de bras, je tente d'ouvrir le vasistas de manière à pouvoir y glisser, mais la fenêtre est trop haute et malgré mes efforts, rien n'y fait. Je jure entre mes dents.
Un hurlement terrible me fait me retourner. Ashkêl vient d'user d'un sortilège apparemment, car un bouclier doré apparaît dans ses mains mais vole aussitôt en éclats sous les coups du monstre. D'un autre côté, sans ça, ç'aurait été sa tête... Le choc sonne la bête et l'homme par la même occasion, projeté contre les marches de l'escalier. Bon, aux grands maux...
Je plonge la main dans ma tunique, en tire l'étui où je dissimule mon arc. En un temps record, je le monte et y attache la corde que je préserve avec soin de l'humidité. J'encoche une flèche. A genoux sur cette étroite corniche, ma position pourrait être meilleure, mais mes talents d'archère ne sont plus à démontrer. De toute manière, je n'ai pas le choix. Ma première flèche atteint la bête à la patte, alors qu'elle allait frapper l'homme encore sonné. La deuxième se plante dans son cou. Mais malgré la puissance de tir de mon arme, la bête résiste et arrache les traits. Le sang ruisselle sur sa fourrure alors qu'elle tourne vers moi sa gueule hérissée de crocs longs comme des dagues. Le sang...
J'ai perdu bien des forces à rappeler cet homme, mais cela vaut le coup d'essayer...
Pendant ce court interlude, Ashkêl s'est redressé et monte quatre à quatre les escaliers, talonné par le garou qui est néanmoins ralenti par le sol glissant et l'étroitesse des marches.

- Dépêchez-vous ! Grimpez sur mes épaules pour ouvrir cette fenêtre, je lui lance en désignant le vasistas entrebâillé. Je me charge de cette créature !

Facile à dire, cependant. Pendant qu'Ashkêl me rejoint, je m'agenouille pour lui faciliter la tâche. Je crispe mes paumes sur le sol, me concentrant au maximum. Je sens la chaleur de la vie perlant des blessures de la bête et je remonte jusqu'à leur source. L'une des plaies a frôlé cette artère battante de la gorge. Si je peux tenir jusque-là, peut-être avons-nous une chance. J'appelle à moi le liquide vital, la sueur me perlant aux tempes.
Le garou s'arrête dans sa course et secoue vivement la tête, surpris par cette nouvelle douleur venue de nulle part. Petit à petit, le sang qui coulait de sa plaie devient filet puis ruisseau. Pourtant, je sais qu'il ne sera pas long à comprendre qu'il peut passer outre cette souffrance venue de nulle part. Le temps joue contre moi et mes forces me quittent.
Le loup à demi humain pousse un hurlement furieux. Les yeux clos, j'y mets toutes mes forces. Quelque chose cède sous ma pression.
Les jambes rassemblées sous moi, toujours concentrée, je ramasse vivement mon arc, et j'attends l'aide salutaire de l'Egyptien pour ouvrir la fenêtre. Brhann quant à lui, se délecte du spectacle, volant en cercles au plafond.
Des pas se font entendre. Le loup se rue dans les escaliers. Il n'est plus temps de traîner...

[désolée, ça vaut pas grand-chose non plus]
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